Nous voilà à Caxapa City. Capitale d'Arborfrost. En plein jour de marché. Les étales se distinguent à perte de vue, toutes aussi diverses que variées. Et entre les vendeurs de driss, et de pièces de droïdes, il y a un jeune garçon. Un jeune garçon portant un bandeau couvrant tout le haut de son visage ainsi qu'une sacoche marron bien remplie courait au milieu des échoppes et il était poursuivit par un kaminoen. Ces êtres au grand cou et d'apparence si calme. Le kaminoen était vêtu d'un grand chapeau et de vêtements bien chauds, et il hurlait derrière l'adolescent :
Klaavac Dri, hurlant : T'iras pas bien loin, mon pote !
Le jeune garçon continuait sa route en évitant des passants, et en esquivant les obstacles qui se dressaient face à lui : femmes, hommes, vieillards, caisses, sacs. Rien ne l'empêchait de courir et surtout de fuir. En entendant les paroles de son gigantesque poursuivant, mesurant plus de deux mètres, il riait mais son rire fût maintes fois interrompus par son souffle.
Klaavac Dri, toujours aussi contrarié : Saloperie de gosse !
Et alors que le kaminoen tentait de suivre le rythme, il laissa tomber son chapeau.
Klaavac Dri, surpris et paniqué : Ah non non, pas mon chapeau ! Non !
Il s'arrêta et récupéra son chapeau au vol, quelques secondes avant qu'il n'atteigne le sol.
Klaavac Dri, soulagé : Fiou, je t'ai eu.
Mais la réalité le rattrapa et il se retourna, ayant perdu de vue le jeune garçon.
Klaavac Dri, énervé et criant dans le marché : Rappelez-moi de ne jamais faire confiance à un gosse aveugle !
Le marché s'arrêta quelques instants et fixa l'individu. Certains tirèrent des têtes de stupéfaction "Comment peut-il dire ce genre de choses ?" alors que d'autres se contentaient de se moquer "Bien fait, Klaavac !". Klaavac remit en place son chapeau et sortit de sa sacoche une pipe, qu'il s'empressa de remplir de tabac carababba.
Klaavac Dri, allumant sa pipe : Au moins, t'm'abandonnes pas toi.
En dehors de la ville, le jeune garçon continuait de courir et arriva finalement dans la forêt environnante. Il s'approcha de la cabane de Mezsa Kohrar et prit une grande inspiration. Il respirait fort sans s'en rendre compte, et il se hissa à travers les buissons pour finalement s'approcher d'une fenêtre et y glisser sans trop faire de bruits. Il atterrit dans une chambre, la sienne. Et alors qu'il posa sa croupe sur le lit, et qu'il observa le contenu de sa sacoche, il fut surpris par la Kel Dor.
Mezsa : Tu pensais vraiment être discret, Malek ?
Malek rangea vite fait bien fait sa sacoche, et il la cacha rapidement sous son oreiller.
Malek, qui fit mine de rien : Oh, Maître. Vous avez fini avec le potager ?
Mezsa, soupirant : Malek, tu as beau être rapide et jeune, tu es aussi sot et un très mauvais acteur.
Malek, qui fit mine d'être étonné : Quoi ? Moi, acteur ? Jamais. C'est une aberration !
Mezsa, coupant court à ses mensonges : Où étais-tu ?
Malek, comprenant qu'il n'avait aucune chance de s'en sortir : En ville ...
Mezsa, montant le ton : En ville ? Je t'avais pourtant dit de ne pas y retourner ce mois-ci ! Qu'as-tu fait cette fois ?
Malek, coupable : J'ai encore importuné le vendeur de tabac, Maître ...
Mezsa, s'approchant de son apprenti : Tu ruines les affaires de ce pauvre kaminoen toutes les deux semaines, cela n'a rien d'amusant Malek !
Malek, parlant lentement et tout bas : Je ... j'suis désolé. Je voulais juste me défouler un peu.
Mezsa, soupirant : Bon, eh bien, je crois que l'heure est venue. Tu deviens ingérable, Malek. Il va falloir qu'on te canalise.
Malek, ne comprenant rien : Ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qui va m'arriver ?
Mezsa, posant sa main sur son épaule : Tu verras bien assez tôt. Pour l'instant, va finir de faire la vaisselle, tu veux ?
Malek, rechignant légèrement : Oui, Maître ...
La journée passa, et Malek s'en voulait toujours autant de s'en être pris à ce pauvre marchand itinérant. Il lui avait quand même subtilisé une boîte entière de cigares carababba, mais ça il se gardait bien de le dire. Mezsa et Malek avaient dîné dans le calme les fruits et légumes du jardin, fraîchement cueillis et préparés par le Maître Jedi. La nuit tomba, et Mezsa fit signe à son apprenti de se rendre sur la petite terrasse de la cabane, située à côté de la salle à manger. Sans faire attendre son maître, Malek s'empressa d'aller dehors et il s'installa au bord de la terrasse, jambes repliés pour que ses genoux s'approchent de sa tête, et le regard tourné vers son maître, assis en tailleur. Le silence se brisa quelques minutes après :
Mezsa, brusquement : Malek.
Malek, comme si il était en train de se réveiller : Hein, euh, oui, maître ?
Mezsa, continuant à observer l'horizon : Tu as 16 ans désormais, et tu es un jeune adulte. Tu es parfaitement conscient du "problème" que constitue ton manque de vue. Et c'est ce qui fait de toi un être puissant dans la Force.
Malek, n'en revenant pas : La ... la Force ? Comme dans les ... histoires que vous m'avez racontées ?
Mezsa, reprenant : Celle-là même. Jusqu'ici, tu ne t'es entraîné que pour te battre. Et je ne t'ai enseigné que de simples techniques de moines Baran Do. Mais je dois te montrer plus que cela. Je suis moi-même une Jedi. Je suis né sur Dorin, et on m'y a enseigné les voies des Baran Do. Mais l'Ordre Jedi nous a découvert, et nous a proposé de parfaire notre maîtrise de la Force. J'ai alors intégré l'Ordre Jedi, et j'ai été formé pour devenir chevalier Jedi. C'est là-bas que j'ai rencontré tes parents. Ils étaient des sympathisants républicains et ils m'ont rendu un fier service à l'époque. Des années plus tard, j'ai été chargé de garder cette planète sous le joug de l'Ordre Jedi, et c'est là que tu es arrivé dans ma vie, Malek. Tu vas désormais devenir mon padawan, car tu es bien plus qu'un simple apprenti. Je vois en toi un grand destin, et je t'aiderais à l'accomplir.
Malek, assimilant toutes ces informations : Maître ... c'est ... il y a tellement de questions à poser.
Mezsa, l'interrompant : Pas de questions pour l'instant, tu t'interrogeras plus tard. Pour l'instant, prends ça.
Mezsa sortit un bandeau noir mais agrémenté de liserés gris, correspondant parfaitement à ce que Malek recherchait. Et elle lui tendit :
Malek, reconnaissant : Maître, c'est une agréable surprise ... j'aimerais pouvoir savoir à quoi il ressemble exactement.
Mezsa, souriante : Et c'est pour cela que nous commençons ta formation demain. Mais là, tu vas aller dormir, padawan.
Malek ne dit rien, et il ne fût jamais aussi content d'aller se coucher, il avait le sourire aux lèvres, et tant d'interrogations à la fois. Il se leva avec hâte, et fit un signe de tête à son maître. Il s'empressa d'aller dans sa chambre, et sur la route, il commençait à enlever sa veste et ses chaussures. Et une fois arrivé dans sa chambre, il plongea sous ses draps, et se força à dormir, malgré que le sommeil lui manquait à cause de l'excitation.
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MALEK KOHRAR - A Star Wars Story
Science FictionDécouvrez l'histoire unique d'un jeune apprenti Jedi, abandonné par son maître avec seulement une carte entre ses mains. Suivez l'évolution d'un apprenti déterminé à travers la Galaxie lointaine très lointaine, épaulé par ses amis.