Chapitre 1

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Bradley

Debout, à la fenêtre de l'hôpital, je regardais depuis à peut près 20mn maintenant, la pluie tomber.

Aussi loing que je me souviens, j'ai toujours aimé regarder la pluie tomber... Le bruit soud et léger des gouttes qui s'écrasent sur le sol et sur les vitres à comme un effet apesant sur moi.

Voici maintenant 6 mois jour pour jour qu'on est dans ce hôpital. Moi qui est toujours détesté les hôpitaux, je me surprend à trouver un certain réconfort dans ce endroit froid qui empèste le désinfectant.

d'un côté, je me dis que tant que, nous sommes encore là...
tant qu'elle est encore dans ce hôpital..
cela voudrait peut être dire qu'il y aurait une infirme chance pour qu'elle s'en sorte.

Alors je reste là et j'attends...

Je reste là, et je m'accroche.

Car lorsqu'on vit si longtemps avec une épée de damoclette au dessus de la tête, on n'a plus la force de se battre..
De toute façon à quoi bon ?

Alors tous ce qu'il reste à faire c'est de retenir son souffle et d'attendre le coup de grâce.

-monsieur Wayne ?

La voix du docteur Allen me sort de mes réflexions, je me retourne pour lui faire face.

-docteur

-nous avons les résultats des derniers analyses de votre fiancée... Et.. Je.. Je suis vraiment désolé mais le nouveau traitement n'a pas fonctionné comme nous le souhaitons... Son état semble même s'aggraver.

-vous aviez dire que ce traitement expérimental pourrait fonctionner dis-je d'une voix tremblante de colère.

-oui.. Oui c'est ce que nous croyons tous, Voilà pourquoi je vous avais préciser qu'il y aurait peut-être 20% de chance que ça ne fonctionnerait pas.. Mais, Je..

Je lévais la main pour l'interrompre et fermais les yeux un instant.

Nous y voilà

-combien de temps ? Dis-je d'une voix roque charger d'appréhension.

Le docteur visiblement prit au dépourvu par ma question se racla deux fois la forge avant de me répondre.

-je.. Crois qu'il lui reste deux semaines à vivre tous au plus

-merci dis-je avant de me retourner et de refaire face à la fenêtre. Sentant mes yeux me piqué , je les fermais avec force et laissais échapper un grondement d'angoisse étouffer.

-putain c'est trop tôt ! C'est trop tôt !

Je ravalais mes larmes avec peine avant d'empreinter le couloir qui mène à sa chambre.
Une fois arrivé, je me tiens dans l'encadrement de la porte et pose mon regard sur elle.
Elle est tellement belle même couchée comme ça.

Je m'approchais du lit, et tirais une chaise pour être proche de son visage.
Son doux visage marqué par la fatigue reflétais malheureusement tous ces long mois de chimio qui d'ailleurs ont eu raison d'elle.
Il ne restait plus rien de ses longs cheveux blond.
Son corps déjà svelte a encore plus dépérir.
Sa peaux crémeuse paraît désormais transparent.
Elle a l'aire tellement fatiguée.

Je lui prenais la main, et je posais mon front contre celle ci avant de laisser libre cours à mes larmes.

-ne m'abandonne pas.. Je t'en prie lisy... dis je entre deux sanglots.

-toc toc Brad ?

Je ravalais mes larmes rapidement avant de passer une main sur mon visage pour effacer mes larmes avant de relever la tête et de regarder par dessus mon épaule pour voir entrer Stella ma sœur.

-Stella

-je t'es apporter du café dis elle en me tendant un gobelet en plastique.

-merci

-comment va-t-elle ?

Je souffle avant de lui répondre.

-j'ai vu le docteur aujourd'hui.

-qu'est-ce qu'il a dit ?

-il lui reste 2 semaines tous au plus

Stella tien une main sur sa bouche avec un mine bouleversée et les yeux larmoyants.

-mon dieu.. Je suis tellement désolée Brad.

Je ne réponds rien et reste les yeux figés sur lisy.
On savait tous que ce moment arriverait un jour ou l'autre d'ailleur c'est l'une des raisons pour laquelle ça été difficile de faire accepter la chimiothérapie à lisy au début.
Elle disait que on ne pouvait jamais éviter l'inéluctable. Elle croyait dure comme fer à ces histoires de destin et de karma. Pour elle tous était écrit d'avance et que quelque soit ce qu'on pourrait faire quelque soit toute la volonté qu'on y mettait, ce qui doit arriver fini par arriver forcément.

Je n'étais pas d'accord avec elle et c'était le plus souvent le sujet de nos discussions.
Pour moi chacun était maître de son destin, et que quelque soit les circonstances, quelque soit les épreuves, on pouvait toujours changer le cour de l'histoire si on avait vraiment la volonté.

Mais apparemment c'est elle qui avait raison car en dépit d'une longue année de bataille, de long traitement et de chimiothérapie nos efforts ce sont avérés vin.

Waynes :mon diamant noir TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant