A nos âmes entrelacées

173 18 15
                                    


Salut à tous, je sais que ça fait un sacré bout de temps, mais les études, la vie quoi, que dire de plus^^ *essaie de trouver une excuse bidon en espérant que ça fonctionne*

Sinon j'espère que ça vous plaira, des bisous et bonne lecture ! ;-)


Dans cette sombre pièce, seule la nuit est témoin de nos ébats. De nos souffles perdus entremêlés, nos corps mélangés et de nos âmes perdues dans les abysses de l'amour.

C'est alors que je me souviens, de ton sourire, ce beau sourire lumineux se terminant en fossettes adorables, et puis de ta voix, ce son suave et mélodieux. Cette voix, cris de l'esprit perdu et retrouvé, transmetteuse de certitudes et de craintes, clef de communication que tu ne te gênes pas d'utiliser. Je suis là, assis à te voir, t'écouter parler, débattre. Cela devient presque un monologue, mais j'en ai cure. Qu'importe ma parole tant que la tienne résonne, emplie de hargne et de passion, de colère et de joie. Je ne dis rien. Jamais, sinon pour acquiescer. C'est drôle la façon dont je perds mes mots face à toi, par crainte qu'ils ne soient pas assez délicats pour tes douces oreilles, peur qu'ils ne paraissent trop ridicules face aux tiens. Je te couvre du regard et attend.

Parfois tu t'approches de moi et plantes ton regard émeraude dans le mien, mon souffle se coupe et je perds la tête. Je deviens fous de toi. Tes doux chuchotements ont une toute autre utilité, ils me font frissonner. Tu combles alors l'espace entre nos lèvres, me redonnant le moyen de respirer. Nous parcourons ensemble le corps de l'autre. J'enlace mes doigts dans tes longs cheveux noirs. Ma bouche te redécouvre à chaque baisé, ton odeur, ton goût, ta perfection. J'embrasse le creux de ton cou, ton torse, tes bras, tes jambes, je te veux d'âme, rien ne salit le tableau de ta beauté.

Un vrai dieu. Le dieu de beaucoup choses, créature immortelle, inatteignable et pourtant nous voilà. L'un dans les bras de l'autre. Un torrent d'émotion me parcourt, et je me noie. Mon corps et mon esprit demande plus, toujours plus, et pour l'éternité. Une explosion nous amène tous deux dans un autre monde pour finir sur des halètements, l'être en sueur et déjà en manque.

C'est alors que viens la crainte de te voir partir te volatiliser, notre relation ne pouvant être révélée. Je me retrouverai accusé de trahison et tu te finirais en cage. Ta plus grande peur. Comme tu le dis si bien : « Qu'on me torture et qu'on me tue mais par pitié que jamais on ne me coupe mes ailes de liberté. »

Cependant j'accepte, si je veux rester à tes côtés, aucun autre choix se présente à moi. Alors je profite, je te regarde étendu dans le lit chaud nu comme un vers, le visage détendu et innocent. Un ange. La lune reflète ta peau pâle de porcelaine, j'inspire profondément m'imprégnant de ton odeur gravant dans ma mémoire tes doux traits avant de fermer les yeux et rejoindre le pays de Morphée espérant t'y retrouver.

Je pourrais passer des semaines entières que dis-je des années voir même... non des années suffiront. Deux simples années suffiront pour que tu te lasses de moi, de ma futile existence, de mon silence à tes côtés, de mon amour inconditionnel et surtout de mon idée saugrenu de fuir pour pouvoir vivre ensemble. Tu me lance un regard de mépris qui me détruit plus que d'apparence, alors je te laisse partir. Je te laisse t'envoler loin de moi mon bel oiseaux, au grès des douces journées de printemps et des dures tempêtes d'hivers. Mais que faire sinon te regarder planer, jamais je n'oserai te faire subir ton cauchemar et te mettre en cage. C'est alors que je te regarde t'éloigner jusqu'à devenir un simple point dans le paysage et disparaître pour de bon.

Cette nuit, une larme perle le long de ma joue, seul dans ce lit trop grand pour l'être insignifiant que je suis. Je regarde la lune avec des souvenirs plein l'esprit, un bout de mon âme est parti avec toi, j'espère que tu en prendra soin. Je ne te souhaite pas de mal, mais l'espoir qu'un jour nous puissions vivre au grand jour sans la peur étouffante de la condamnation et du jugement, reste palpable. J'espère juste pouvoir un jour au moins, revoir à nouveau ton sourire s'illuminer en me voyant et tes lèvres me chuchoter un doux je t'aime, dans le creux de l'oreille.

De glaces et de flammeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant