Chapitre 1 - Courir pour sa vie.

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          Le jour ne se levait plus depuis bien longtemps, ou alors était-ce la nuit qui l'empêchait de pointer le bout de son nez ? Non, bien sûr que non. Le cycle lunaire est toujours présent dans la vie de tous, malgré les nombreux changements dans la nature que la société a vécu : la fonte des glaces, les tempêtes en pleine Europe, les Tsunamis, ... Ils en avaient vécu des changements, et les lourds nuages noirs, que les scientifiques s'arrachaient les cheveux à trouver leurs origines, n'étaient pas les derniers. Tout comme la dictature en place, qui se rapproche plus de la fiction à la Fahrenheit 451 ou 1984. La littérature n'a plus sa place, le monde est fliqué aux moindres mouvements par la B.U.S.E. : Brigade Utilitaire au Service de l'Élite, la brigade policière au service du gouvernement. La société est matrixée, les gens  ne connaissent plus la culture, pour être mieux manipulés, et mieux servir les sombres desseins des Élites. La conscience individuelle a presque disparu pour laisser place aux ecclésiastiques d'une nouvelle religion prônant la fin de la civilisation si leurs codes ne sont pas suivis à la lettre : Les Apôtres, plus proches d'une secte qu'une véritable religion.

          Mais il ne faut pas croire que toute la population est en parfait accord avec les dire de leur cher Dictateur ou avec les Aumôniers. Non, bien au contraire, un groupe de rebelles, Les Vipères, subsiste, et rameute de jour en jour de plus en plus de personnes, inquiétant les hauts placés, qui font appel aux Dératiseurs, une branche spéciale de la B.U.S.E, qui reçoivent des pots-de-vin de la part des Apôtres pour faire taire les non-croyants qui leur tiendraient tête trop longtemps. Les pires tortures moyenâgeuses que l'on croyait disparues réapparaissent : lapidation, écartèlement, guillotine, les supplices, électrodes... Les personnes arrêtées par la brigade n'en reviennent jamais, ou alors en ayant complètement perdu leurs idéaux, folles à lier. La vie n'est plus libre.
Les rebelles ont un Q.G., un abri que personne des B.U.S.E., n'a encore trouvé. D'après les rumeurs, cet abri se trouverait dans la seule forêt qui se trouve dans les environs. Une forêt de 10 000 hectares environ. Jamais elle ne pourra être ratissée de fond en comble, et les Rebelles, l'ayant compris, déplacent leur campement à chaque fin de passage.
Et c'est dans cette forêt, la Forêt des Perdus, que notre histoire se passe.

          Andrew courait, de toute façon, il n'avait pas d'autre choix : courir, ou se laisser attraper dans le filet de la brigade et mourir. À droite, à gauche, il ne suivait pas un chemin précis, glissant sur les feuilles mortes tapissant le sol boueux. La saison des pluies avait commencé depuis quelques jours. Il regarda derrière lui, il ne vit rien, mais ne se risqua tout de même pas à ralentir sa course, il ne savait si les Dératiseurs, accompagnés de leurs molosses, le suivaient encore. Ce n'est qu'une demi-heure après - du moins, une demi-heure de son point de vue - qu'il calma ses jambes, se mit à marcher en reprenant sa respiration. Il pleuvait à flots à présent, et ses bottes étaient couvertes de boue.
'' Tant mieux, pensa-t-il. Cela me permettra d'être un peu plus dissimulé en attendant de trouver le camp ''.

Il regarda autour de lui, cherchant un quelconque indice de la position de l'abri des Vipères. Mais rien, il devra encore marcher afin de le trouver. Il soupira, au moins il avait échappé à ses détracteurs, mais pour combien de temps encore ? La forêt était dense, et il y avait vite fait à se perdre. Il ne la connaissait pas, mais qu'importe, il avait de quoi survivre quelques jours au moins dans son sac : deux bouteilles d'eau, des rations de survie, une lampe torche, une couverture - encore aujourd'hui il ne savait pas pourquoi il l'avait prise, et un couteau, pour se défendre, et pour chasser les plus petites bêtes qu'il pourrait manger.

20h27, deux heures maintenant qu'Andrew marchait sous une pluie battante. Il avait froid, faim, et les jambes en feu. Il regrettait presque la chaleur de son foyer... Il se ressaisit et avança sur un chemin parsemé de branchages, de fougère. Un bruissement d'ailes le fit sursauter, mais était-ce des ailes ? Il ne préféra pas y réfléchir plus longtemps.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 12, 2019 ⏰

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