Les nuits passaient tranquillement, la silhouette et la chaleur de son amant lui tenant compagnie dans le lit le rassurait. Il le pris dans ses bras et lui caressa les cheveux, ils étaient doux, légèrement humides, malgré le peu de lumière dans la chambre leur couleur blanche était visible. Le jeune homme se retourna pour l'embrasser.
C'était une nuit paisible, la lune brillait encore une fois, haute dans le ciel, les lampadaires de la ville éclairaient les pavés des rues et le peu de passants nocturnes. Le silence régnait en maître, les bars clandestins ne chantaient pas. Ils étaient muets, cela faisait exactement un an que la tourmente avait cessé de faire rage sur l'Empire. Un an que les quatre cavaliers ayant semé le chaos et la mort avaient été scellé sous terre. La cloche retenti. Il était vingt-trois heure.Ce soir là elle ne sonnait pas comme les autres soirs, ce n'était pas un bruit de cloche ordinaire mais une sorte de grondement, en effet en plus des cloches, des cuivres au son grave sonnaient l'anniversaire tragique de cet événement. L'Homme se cacha sous sa couverture, faisant dos à son compagnon, il se roula en boule. Lui qui avait tout fait pour oublier se souvint.Il était seul, à genoux au sol au milieu des dépouilles de ses camarades, de ses subordonnés, les quatre chevaux tournaient sur la colline surplombant le champ de bataille. Il était blessé, gravement à plusieurs endroits. Mais il n'en avait rien à faire, son bataillon avait échoué, toute l'armée envoyé avait échoué, il était le seul survivant. Il avait vu ses camarades tomber un a un sans être touchés par quoi que ce soit. Certains soldats restant debout furent abattu par celui montant un destrier blanc, d'autres peinant à tenir debout s'amaigrissaient à vue d'oeil jusqu'à ne devenir qu'un assemblage d'os. Les derniers courraient vers les ennemis dans une tentative désespérée. Aucun ne revinrent. Le tonnerre grondait dans le ciel rouge. Une autre garnison arrivait pour prêter main forte au seul survivant.Il réouvrit les yeux, ils étaient humides, coulants et douloureux. Il se trouvait dans son lit mais la personne à côté de lui avait changée, celle ci avait un masque, un masque gris, lisse, ses cornes de chaque côté de son front pointaient vers le bas, des larmes sous les yeux de ce dernier scintillaient de rouge.
L'inconnu dit "Tu te souviens enfin n'est ce pas? Toi, le capitaine, celui qui a échoué, fuyant ses responsabilités face au danger. Te souviens-tu de la douleur de ce jour?
-Oui je me souviens de cette journée paisible ayant tourné au cauchemar. Je me souviens de cette douleur qui ne m'a jamais vraiment quitté. Répondit l'homme en essuyant ses larmes.
-Alors si tu te souviens tu es prêt."La silhouette disparut, il cligna des yeux. Son amant était toujours là dans le lit, tous les se regardèrent pendant de longues minutes. Puis ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.Le lendemain, il remarqua une chose différente dans son salon, le masque de la silhouette de cette nuit avait été accroché au mur, les quatre formaient un losange parfait pouvant accueillir un autre au centre.
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Les chroniques du capitaine
Kısa HikayeLe passé d'une personne mystérieuse rongée par ses démons