Prologue

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J'avais arrêté d'écouter mon enseignant dhistoire depuis un bon moment. Ça n'en valait pas la peine, de toute façon. Cétait le genre de prof qui, à la place de nous faire passer des examens remplis de dates importantes et de par cur, nous donnait des projets et des unités de travail qui nen finissaient plus de finir, et qui était, en vrai, exhaustives.

Puisque je nécoutais pas le clown aux cheveux blancs qui faisait son spectacle en avant de la classe, je faisais forcément autre chose. Jai décidé sur un coup de tête darracher une feuille de papier lignée de mon cahier de notes et dy écrire un court poème. Javais visiblement de linspiration, tirée directement dun sentiment qui fait tourner ma tête et battre mon cur depuis que jai rencontré Raphaël Primeau. Même si notre différence dâge a diminué la violence de mon coup de foudre à sens unique, je my étais habituée et je ne voyais là quun écart de nombre qui naffectait pas vraiment ce que je pouvais ressentir, au-delà des années qui nous séparaient. Mes trois frères jouaient au hockey avec lui, cette saison-ci. J'ai eu la chance de côtoyer Raphaël, en quelques sortes, car j'ai pu aller le voir à tous ses matchs, étant donné que je devais aller voir les trois frères Bissonnette jouer. Contrairement à ce que mes parents auraient pu penser, je ne regardais ni Justin Bissonnette, le capitaine (d'ailleurs, j'ai aucune d'idée ce qu'il fait à ce poste, lui), ni Nathan Bissonnette, le gardien, ni Noah Bissonnette, le petit défenseur. Je regardais, les trois quarts du temps, le magnifique et talentueux numéro 57, Raphaël Primeau. Il était tellement beau, tellement sympathique et tellement drôle. Il avait toutes les qualités du monde, ce garçon. En plus d'être intelligent et passionné par ce qui semblait être son bâton et ses patins, il était le meilleur joueur, le meilleur compteur de l'équipe. À lui seul, il avait fait plus de point (en date de la moitié de la saison) que Jus et Noah réunis. Mes meilleurs amis Liam et Olivier joue aussi dans la même équipe que les quatre garçons, et ça me réjouit de pouvoir les encourager tous au même moment, à tous les matchs depuis le début de leur saison de Bantam A. Ça me donnait presque le goût de commencer à jouer au hockey, tout ça. Il me semblait quentendre mon nom dans les haut-parleurs de laréna me plairait

Léa, Tome 1: Hors JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant