Point de vue d'Alizée 3

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Hey, j'avais déjà écrit la suite de mon histoire mais je la retrouve plus. VDM. Dédicace à Fanny qui m'encourage et à ma patate d'amour

***

Là, on peut dire que l'herbe verdoie. Les autres et en particulier le frère de Tina ne semblent dérouté le moins du monde par la couleur chatoyante du gazon et de l'herbe. La maisonnette située un peu à l'extérieur de la ville est entourée par une petite clôture en bois. Un grand cerisier surplombe le toit de l'habitation et un hamac est suspendu aux branches. Des images somptueuses d'Instagram me reviennent en tête; la maison a tout d'un paysage de carte postale.

Tina me fait signe de la rejoindre à l'intérieur du terrain délimité par la barrière. Je ne suis visiblement pas la seule à avoir remarqué le potentiel du lieux car un garçon qui semble avoir à peu près notre âge, un appareil dans les mains, est en train d'essayer d'immortaliser les fleurs du cerisier accompagnées de l'herbe et du ciel au beau milieu du jardin. Il ne ressemble pas à la famille de Tina, il a les cheveux et les yeux trop foncés. J'ai vite ma réponse sur la question de son identité.

-Hallo, Moris, salue le frère de Tina en levant le bras.

Le garçon répond en souriant d'un signe de tête. Je remarque de justesse le geste de ma correspondante. Moris lui répond tout aussi discrètement. Ces deux-là ont des choses à se dire. Je ne devrais pas m'étonner si Tina s'exile quelques temps.

-Salut, jeune correspondante francophone, dit-il en s'approchant de nous.

Tina m'a expliqué qu'il parlait français couramment. Il va en France chaque année pendant les vacances voir de la famille. 

-Salut, je lui réponds, désolé, mais je ne suis pas censée parler français pendant mon séjour.

-Ah mince, mais après tout, on s'en fout, non ?

J'éclate de rire et lui aussi. Tina, elle, nous regarde en peu de travers. Normal, elle n'a pas compris car elle n'apprend pas les expressions familières, mais seulement à parler couramment. Je n'aime pas non plus qu'on rit sans que je comprenne pourquoi. Car cette sensation étrange qu'on se moque de nous  s'invite à chaque rire inexpliqué.

J'entends le bruit de la porte de la maison claquer et j'assimile vite le fait que le propriétaire des plus beau yeux de monde est déjà renter. Je sens alors quelque chose tirer ma manche et me retourne. 

-Ich gehe dir dein Zimmer zeigen*, s'impatiente Tina.

-Bonnes photos, je m'adresse à Moris, et à bientôt.

- A bientôt.


*=Je vais monter te monter ta chambre.

Toi, moi et la choseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant