Point de vue de MiaEn me réveillant ce matin, Andrew était déjà parti à son travail. Cela a été étrangement un soulagement pour moi. Il m'a quand même laissé un petit mot qui disait « Nous prendrons le temps de parler ce soir, passe une bonne journée. ». Ces quelques mots résonnent dans mon esprit, me rappelant que la confrontation est inévitable. Je prends une grande inspiration, décidée à trouver les mots justes pour ce soir.
J'arrive au bureau avec mon New York Times et mon thé à la main, jouant parfaitement le rôle de la New-Yorkaise typique. Mes talons claquent sur le sol en marbre du hall d'entrée, et je m'efforce de paraître confiante, comme si rien ne s'était passé. Chaque sourire échangé avec mes collègues, chaque salutation, tout cela fait partie de la façade que je maintiens. À l'intérieur, c'est une toute autre histoire. Mon esprit est en ébullition, tiraillé entre la culpabilité et la détermination de mettre fin à cette situation compliquée.
Je décide de tout recommencer à zéro, de ne plus penser à Evan, de le sortir définitivement de ma mémoire. Même si cela ne sera pas facile, étant donné que nous travaillons ensemble, je veux au moins essayer. Je m'installe à mon bureau, allume mon ordinateur et commence à trier mes e-mails. Les tâches quotidiennes, bien que routinières, offrent un semblant de normalité dont j'ai désespérément besoin.
Mais chaque fois que je lève les yeux, je suis consciente de la proximité de son bureau, de la possibilité de le croiser à tout moment. Chaque son de pas dans le couloir, chaque téléphone qui sonne, me rappelle notre nuit ensemble. Je serre les dents et me concentre sur mon écran, déterminée à ne pas laisser mes pensées dériver.
Je prends une grande inspiration, décidée à me plonger dans mon travail. Les rapports, les réunions, les appels téléphoniques, tout cela devient mon refuge, ma façon d'éviter de penser à lui.
Le matin passe rapidement, et bientôt, c'est l'heure du déjeuner. Je décide de sortir, de prendre un peu d'air frais. En me dirigeant vers un petit café à quelques rues du bureau, je croise quelques collègues qui me saluent chaleureusement. Le soleil brille, et pour un instant, j'arrive à oublier mes soucis.
Assise à une table en terrasse, je savoure mon sandwich en lisant le New York Times. Le soleil annonce le début de l'été et cette légère brise apporte une fraîcheur bienvenue. Autour de moi, les gens rient et discutent, créant une ambiance animée et détendue. Je m'efforce de me concentrer sur les articles, sur les nouvelles du jour, mais mes pensées reviennent sans cesse à Evan. Chaque mot que je lis se mélange avec des souvenirs de la nuit précédente, des images de son sourire, de la façon dont il me regardait. Pourquoi est-ce si difficile de l'oublier ? Pourquoi ses mots résonnent-ils encore dans ma tête ?
« Tu sais ce qui est tragique, Mia ? Toi et moi, on est pareils, finalement. »
Je prends une gorgée de mon thé, essayant de chasser ces pensées intrusives. Je m'en veux de ne pas pouvoir me concentrer, de laisser mes émotions prendre le dessus. Pourtant, même en essayant de me plonger dans les affaires internationales et les débats politiques, je ne peux m'empêcher de repenser à lui, à ce qu'il a dit, à ce qu'il a fait. C'est comme une ombre persistante, toujours présente à la périphérie de mon esprit.
De retour au bureau, je me sens un peu plus apaisée. Le travail a toujours été un refuge pour moi, un endroit où je peux me perdre dans les tâches et oublier mes soucis personnels. J'entre dans l'ascenseur, appuie sur le bouton de mon étage et regarde les portes se refermer, m'isolant temporairement du reste du monde. J'inspire profondément, prête à affronter le reste de la journée avec détermination.
Cependant, cette sérénité est de courte durée. En sortant de l'ascenseur, je l'aperçois au loin dans les couloirs, en pleine conversation avec un autre homme, probablement un client. Evan, avec sa stature imposante et son charisme naturel, serre la main de l'homme avec assurance, échangeant quelques mots avant de l'observer s'éloigner vers l'ascenseur. Ses gestes sont fluides, empreints de confiance. Mon cœur se serre en le voyant ainsi, rappelant à quel point il peut être captivant.
VOUS LISEZ
Usurpatrice Tome 1 : Tentation (EN REECRITURE)
Chick-LitMia 23 ans, a tout pour plaire. Depuis son plus jeune âge, elle s'est toujours servie de son physique plutôt avantageux pour obtenir tout ce qu'elle désire. Sa soif d'argent, de pouvoir et de domination la pousse à manipuler, séduire et jouer avec l...