Chapitre 15: ... Vînt La Lumière

6 3 2
                                    

Starg'ass... Il m'avait dit qu'il essayerait d'envoyer un message, je ne sais trop comment, à la troupe des rebelles dont m'avait informé le "fantôme" d'Hall'and. Et apparemment, ça a marché. Ils sont venus au château de Meltior. Un peu en retard, mais ils sont venus...

"Garde, donne-moi l'Aurclux !

Celui-ci, désemparé mais gardant son sang froid, ouvrit une armoire où apparut une grille, il l'ouvrit avec une clef qui sortait de sa manche et l'oiseau au plumage noir et aux yeux blancs s'envola aussitôt pour se poser sur le brat de Meltior.

-Mon bon Aurclux, toi qui ne m'a jamais déçu, va dans la forêt de Dose au Royaume des elfes, envole-toi et préviens Orus de ramener son armée à mon palais et prendre en revers la résistance afin de les encercler, nous pourrons alors les éliminer jusqu'au dernier !

Sur ce, il tendit sa main gantée vers le trou qu'il avait formé sur la vitre et l'Aurclux s'envola.

À travers mes paupières gorgées de sang, je pus voir l'oiseau maudit s'élever dans le ciel. Une pluie de flèches venant des rebelles s'abattit alors vers l'oiseau, ils avaient compris que c'était un messager. Je pus alors distinguer la forme de l'Aurclux échappait à ces flèches en se faufilant entre chacune d'elles d'une rapidité étonnante. Les rebelles, sans doute ne voulaient-ils pas gâcher toutes leurs flèches, abandonnèrent. De toute façon, l'oiseau n'était plus qu'une tâche qui filait vers la forêt de Dose.

C'est alors qu'il y eu comme une secousse dans toute la forêt, et plusieurs arbres furent arrachés et prochetés vers l'Aurclux. Celui-ci parvint tout de même à les esquiver mais un géant violet et casqué apparut dans la forêt, dépassant les arbres de plusieurs mètres et jeta son arme sur l'oiseau. C'était lui, c'était lui qui ne pouvait passer inaperçu, même à travers la plus grande forêt d'Ouran; c'était lui... Le Gardien des Ténèbres. La pointe de son épée transperça l'oiseau qui fut calciné sur place. L'épée revint automatiquement sur le Gardien, qui hurla en brandissant son épée. Il avait tué Hall'and, mais pour le bien d'Ouran, s'était finalement rejoint à notre cause. Comment pouvait-on perdre avec un allié pareil ? Quiconque le regardait dans les yeux était calciné sur place.

Meltior, de son visage couvert de cicatrices et de ses yeux rouges, put dire :

-Je savais qu'il ferait un bon élément dans nos rangs.

-Maître, intervint son garde royal, vous savez qu'il a décliné notre offre de ralliement en calcinant la moitié de nos Pierces il y a de cela longtemps.

-Je sais... Dit-il avec des yeux émerveillé devant la créature.

L'armée des rebelles se mit tout à coup à accélérer vers le palais. D'ici une à deux minutes, en cet belle matinée, ils allaient rejoindre le château de Meltior.

-Puisque l'on doit faire face à eux qu'avec mon armée personnel, alors ordonne de mettre tout nos soldats, jeunes, vieux, débutants, expérimentés devant le château et qu'ils s'apprêtent à donner leur vie pour Ouran.

Le garde, quelque peu décontenancé, ne s'attendant probablement pas à une tel réponse, lui répliqua :

-Nous ne pouvons pas appeler les armées qui occupent les autres villes et contrées ?

-Ils nous foncent dessus, ils arriveront trop tard, décidément... Je m'étais allié avec Orus pour cette raison, étant donné qu'il habite juste à côté, et bien il ne m'aura servi à rien. Il faut l'accepter, mon Aurclux serait déjà revenu avec les elfes, mais maintenant...

-Très bien mon Roi, dit alors le garde, j'appelle toutes nos troupes. Il s'abaissa, ne s'attendait probablement pas à vivre une journée pareil, et quitta la salle.

Une fois que le Roi fut seul, car il croyait que j'étais mort, quoique je n'étais pas si vivant que ça, se mit à parler seul :

-Oh mon sorcier, La Voix, toi qui me donnait de précieux conseils, pourquoi m'as tu abandonné ? Je n'entends plus tes murmures dans mon oreille, je n'entends plus ta sagesse de guerre. Alors je dois faire seul cette bataille... Cette dernière bataille..."

Il fit tournoyer son épée, et de la lame fit exploser toute la baie vitrée. Il y avait une dizaine de mètres de vide, mais il sauta avec la fureur d'un dragon, son épée brûlant de flammes.

Maintenant seul, je regardais le casque de Meltior laissé sur le trône, comme un vestige du passé. C'est alors que je la sentis... L'épée dans mon sac dont j'avais oublié l'existence. L'Épée Sacrée d'un Elfe, qui brûlait de vie et me revivifiait. Je sentis alors son pouvoir grandir en moi, elle avait décidé qu'il était temps, et c'est alors que je vis son pouvoir sans limite...

OURAN Livre III [L'antre de Meltior]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant