La grande voile est levée et le vent est favorable, nous allons plutôt vite.
Je suis remonté sur le pont avec Cyril. Ce dernier se dirige vers la cabine du capitaine pour faire un compte rendu. Moi je vais aider les autres.
On voyait encore à l'horizon les côtes françaises. J'avais cette impression qu'on y était vraiment resté que quelques secondes.
Cela doit faire quatre heures que nous avons quitté le port de Saint-Malo.
Intérieurement, je me dis que je ne doit pas être le plus serein du navire, avec ce navire de ligne qui nous prenait en chasse.
La mer est plus agitée depuis que nous sommes partis, comme si elle s'était accordée avec mes émotions.
J'espère juste que ce navire de ligne nous fichera la paix.
Il n'y a plus que la mer et nous, plus aucune terre à l'horizon.
Je suis en train d'accrocher une voile, quand une cloche retentit.
Laissez-moi vous dire que ce n'est généralement pas bon signe.
Je lève mes yeux par réflexe, pour d'abord regarder la cloche, mais à peine mon regard se pose sur l'horizon que je me dis que j'aurais dû penser moins fort.
Un énorme navire fonçait droit sur nous. Il était loin mais je pouvais distinguer un drapeau blanc : il était français.
« C'est pas vrai....Chuchotais-je »
Je finissais d'accrocher la voile. Je sentais passer derrière moi les canonniers et le maître canonnier, ainsi que plusieurs servants de pièces.
Des ordres étaient criés. Les gabiers et les matelots s'activaient.
Je ne mis pas plus de temps à rejoindre le pont inférieur.
On m'assigne à un canon. On entendait les ordres être criés aux étages supérieurs.
Notre navire faisait des manœuvres, on le ressentait un peu trop bien à mon goût.
Je n'avais jamais le mal de mer, pourtant là je n'étais pas au meilleur de ma forme.
Je me dis que ça devait être l'appréhension mélangé au stress. Puis avec le roulis du navire et la mer agitée, ça devait pas aider non plus.
Le tout quand on attaque un navire de ligne, c'est d'éviter le plus possible les côtés du bateau, car c'était là qu'étaient tous les canons.
Il se rapprochait de plus en plus.
On devait être derrière lui. Ne me demandez pas comment, le capitaine savait manier les navires comme personne. On entendait les ordres être crié.
Tous les canons étaient prêts. Le mien l'était aussi.
On était perpendiculaire à leur navire, en plus d'être derrière eux.
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La Malédiction du Cobra's Hook
FanfictionSi je vous dis XVIII ème siècle, bateaux, trésors, et aventure cela doit certainement vous évoquer un monde apprécié de certains : la piraterie. Un monde merveilleux pour Thomas, qui lui permet de survivre assez facilement en ces temps difficiles...