Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)

Chapitre 25

Quand il ouvre la porte, il se fige, choqué. Jean ferme les yeux face aux regards terriblement honteux de ses parents. Finalement, l'adolescent ressort pour fuir cette image terriblement embarrassante de sa mère sur son père, nus. Il s'assoit sur les quelques marches d'escaliers et attend, gênés. Jean ne reconnait plus du tout sa mère. Et il en souffre un peu plus chaque jours. Cette dernière ne pense plus qu'à la beauté superficielle tout comme son père. La porte s'ouvre derrière lui, c'est elle. Cette fois-ci toute vêtu, elle offre un timide sourire à son fils.

-Excuse-nous, commence-t-elle mal à l'aise.

Ce dernier ne répond rien, agacé par les comportements gamin de ses parents. Il se lève alors et rentre une deuxième fois chez lui. Là, il voit son père enfilé son t-shirt.

-Eh, fit ce dernier dans un sourire, désolé on c'est un peu emporté.

-J'en ai rien f*utre, répond lassement Jean sans même le regarder.

Dans sa chambre, le roux se laisse tomber sur son lit.

-Il a l'air triste, commente Hélène.

Éric souffle et s'assoit dans son canapé.

-En même temps, il n'a pas d'amis et ne s'entend plus aussi bien avec Zoé.

-Je me demande ce qui lui arrive à elle aussi. J'ai été trop occupée pour lui demander.

De son côté, leur fils ouvre son tiroir pour en sortir la jolie photo de son ancienne professeure. Très troublé par leurs "retrouvailles", Jean lève les yeux sur sa fenêtre, le regard pensif. Décidé, il se lève et ouvre son ordinateur sur lequel il cherche le nom Ulène dans l'annuaire ! À son plus grand bonheur elle réside toujours au même endroit ! Il ne perd donc pas de temps et dévale les escaliers sous les yeux surpris de ses parents ! Il marche rapidement dans Paris pour la retrouver ! Le roux, à cet instant complètement tétanisé, se sent bien idiot une fois devant sa porte. Avec stupeur, il ne remarque que le nom de la jeune femme, mais plus celui de son compagnon. Jean sourit en coin puis sonne. La porte ne tarde pas à s'ouvrir.

-Toi, fit la jeune femme très surprise.

Il ne prend pas le temps de lui répondre qu'il se jette sur ses lèvres en lui pressant les joues de ses mains ! Le regard écarquillés, Charlène reste statufiée ! Mais surtout, apeurée.

-Charlène, chuchote-t-il entre chaques embrassades jusqu'à ce qu'ils tombent sur le canapé.

Elle parvient à leur repousser par les épaules, tremblante.

-Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu vas me faire ?

Et alors qu'il allait l'embrasser, Jean se stoppé et la regarde.

-T'as peur ?

Comprenant que oui, Jean se redresse sur ses mains.

-J'voulais pas, panique-t-il lui aussi, j'vais pas t'faire de mal ! C'est juste que...

Il ferme les yeux en cherchant ses mots.

-Tu m'plaît Charlène, avoue-t-il, t'hantes mes pensées ! J'ai pas réussi à t'oublier depuis qu'j'ai été ton élève !

-Tu dois partir, dit-elle en se reculant de lui.

-Nan attend s'te plaît ! Laisse-moi parler ! J'ai toujours été honnête quand j'étais gamin ! Et j'avouais avoir le béguin pour toi ! En grandissant j'pensais qu'c'était que passager mais p*t'ai j'te jure que nan ! Trois ans plus tard j'suis toujours autant intéressé par toi ! Je sais qu'c'est d'la folie mais j'suis plus que sincère, insiste-t-il en posant ses mains sur les joues de la châtain, il faut qu'tu m'crois !