I'll never need a man

Prologue

« Tout le monde imagine que chaque fille attend son prince charmant, il arrivera sur son cheval blanc et la sauvera de tous les problèmes que la vie pourrait lui créer », ce n'était pas mon cas. « Quoi de plus ennuyeux que de passer toute sa vie à n'être qu'avec un seul homme ? On ne peut avoir aucune expérience de la vie en étant casée pour toujours avec la même personne. » Cette vision que j'avais de la vie paraîtra bien triste à certains d'entre vous mais je ne pensais pas avoir tort pour autant. Du haut de mes 22 ans et de mon célibat j'avais expérimenté beaucoup plus de choses que vous toutes les filles qui étiez avec le même gars depuis des années, peu importe votre âge. Rien ne me faisait peur si ce n'était de m'attacher à quelqu'un inutilement ou perdre le contrôle de mon rythme de vie. Je ne pensais jamais au lendemain et vivait chaque instant comme s'il s'agissait du dernier.

Etudiante rebelle le jour, fêtarde désirée la nuit, tel était mon quotidien. Mes nuits s'enchaînaient au rythme de mes conquêtes et des fêtes que je faisais.
Ce jour-là était jeudi soir, et comme chaque jeudi se tenait une soirée étudiante où chaque garçon présent (ou presque chacun) espérait repartir avec moi ou passer un moment intime aussi court pourrait-il être dans mes bras. Comme à mon habitude je me préparais dans mon petit studio en plein centre de Paris qui valait plus qu'une fortune, ce soir-là mini-jupe et talons hauts étaient de mises. Je laissais mes longs cheveux bruns retomber sur mes courbes bien dessinées et appuyées par ma jupe près du corps. Ma poitrine n'était pas énorme mais mise en valeur par un joli croc top noir orné de quelques clous. Je ne me préparais pas pour plaire à qui que ce soit d'autre que moi-même, mais les garçons ne me résistaient pas ce qui restait un bonus. Au moment où je commençais à me demander quel type de garçon j'aimerai pour mon repas de ce soir j'entendis la sonnette de chez moi retentir et me dirigeai vers l'entrée pour ouvrir à ma meilleure amie Lelly. Enfin, meilleure amie sur le papier, hormis nos goûts en matière de mecs nous n'avions aucuns points communs, c'est-à-dire que je ne prenais pas spécialement le temps de découvrir les gens qui m'entouraient depuis quelques années, « on sait très bien où ça nous mène de s'attacher à quelqu'un : Le néant. » Sur cette pensée que j'aurai pu éviter je récupérai mes clefs, attrapai mon blouson de cuir et sorti en claquant la porte derrière moi avant de monter dans la voiture de Lelly, direction la maison d'un petit riche de l'université où aura lieu une fête comme toutes les semaines. Lelly avait mon âge et semblait me ressembler, mais je savais très bien que derrière ses airs de rebelle que rien n'arrête se cachait une fille probablement fragile que la vie avait déçue, comme chacune d'entre nous. Je n'avais pas besoin de le savoir, de toute façon cela ne m'intéressait pas, mais ma capacité d'analyse me permettait de le voir sans même y prêter une attention particulière. Alors que Lelly se garait dans la rue et se remettait du rouge à lèvres avant de sortir de la voiture, nous pouvions entendre la musique résonner jusqu'à nous.
- Prête Cassie ?
Je ne pensais pas à ce moment-là que cette question insignifiante désignait en fait le début de la fin de mon bonheur bancal.