•Chapitre 23

5.1K 170 1
                                    

Point de vue d'Angie.

J'ouvre difficilement les yeux, ma vision est floue, ma tête tourne et me fait énormément mal. Je suis nauséeuse et j'arrive à peine à ouvrir ma bouche tellement elle est sèche.

Où suis-je?

Je cligne plusieurs fois des yeux pour avoir la vue plus claire et émets un son de surprise. Je bouge dans tous les sens mais je n'y arrive pas, je suis attachée. J'essaye de crier mais ça ne servira à rien, je le sais. Des larmes se mettent à couler le longs de mes joues et je commence à ressentir du regret.

Pourquoi n'ai-je pas réagis autrement face à Alvin?

J'ai été lâche une seconde fois et j'ai tout abandonnée sans même prendre la peine de poser toutes les questions qui me trottent quand il m'a dit tous ces mots.

Après les avoir quittés, j'ai louée un appartement et j'ai trouvée un petit boulot, de quoi survivre et payer le loyer. Un soir en rentrant chez moi, j'ai comme un pressentiment d'être suivie. Une fois arrivée devant mon habitat, j'ai mis la clé dans la porte et j'ai de suite sentie des mains me fermer la bouche et me traîner de force dans la voiture, j'étais impuissante, j'essayais de me débattre mais je n'y arrivais pas. Et depuis je ne me rappelle plus de rien du tout.

— Enfin réveillé ? je sursaute à l'entente de cette voix, je fixe l'homme qui se trouve devant moi et j'ai une impression de l'avoir déjà vu.

— Essayer de te sauver ne t'a servi à rien, dit-il en rigolant, je ne détache pas mes yeux de lui en essayant de me remémorer de quelque chose qui a un rapport avec lui, mais peine perdue.

— Tu sais pourquoi je ne t'ai pas encore tué ? car c'est grâce à toi que je les ai retrouvé, petite peste, il s'approche de moi et me gifle, je sens ma joue me brûler, mais j'essaye de ne rien montrer.

J'essaye de me remémorer de quelque chose qui a un rapport avec ce qu'il vient de me dire et là, des souvenirs me reviennent en tête...

— Tu n'es qu'un gros connard, va te faire foutre ! Je me mets à bouger dans tous les sens, donc c'est lui qui m'a prit pour une conne ? l'homme qui a tué les parents de mon Alvin et m'a prit dans son piège car j'étais trop jeune et beaucoup trop naïve.

— Du calme ma belle, il s'approche de moi et relève ma tête de force pour que je le regarde droit dans les yeux, dis-donc tu as bien grandi...

     Il baisse ses yeux vers ma poitrine et affiche un sourire malsain, je devine ce qu'il avait derrière la tête.

— Bien, pour le moment j'ai juste besoin que tu me dises où se trouve ton cher amoureux, j'ai quelques petits trucs à régler avec lui.

— Je ne parlerais pas avec un monstre comme toi, dis-je même si je n'ai pas la réponse à sa question.

— Es-tu sûr ? demande-t-il en se moquant de moi, ce serait dommage d'en finir avec une si jolie fille que toi.

Je le regarde méchamment, mais il ne détache pas ses yeux prédateurs de moi. Je ne baisse pas mes yeux pour lui montrer que je n'ai pas peur de lui même si au fond de moi j'ai la trouille.

Ne jamais montrer ses faiblesses aux autres.

— J'ai une idée, reprend-il, soit tu me prêtes ton jolie corps, soit tu me dis ou se trouve ton amoureux.

Je sens des larmes couler une seconde fois le long de mes joues et je me mets à trembler. Si je savais que tout cela va se produire j'aurais préférée faire face à eux, plutôt que ce que je subis à l'instant. Pourquoi est-il autant cruel ?

     Je suis amorphe et il en joue pour se sentir supérieur à moi, il faut vraiment ne pas avoir de coeur pour faire subir de telles choses aux autres, quel est son passé ? Pourquoi est-il devenu comme ça et surtout, pourquoi moi?

Soudainement, un autre homme entre dans la pièce avec un téléphone à la main, il s'approche de mon agresseur et celui-ci affiche un sourire vainqueur.

— Voilà, donc c'est soit l'argent ou elle sera morte, j'espère tout de même qu'ils nous donneront cette somme car on en a énormément besoin, annonça l'autre homme.

— Ferme ta gueule, cria mon agresseur, j'allais à deux doigts me la faire.

Ils se mettent à rire et je ne comprends vraiment rien à ce qu'ils disent.

— Que lui a-tu dis? lui demande-t-il.

— Si elle ne se donnait pas à moi j'en finirai avec son Alvin, répond-il, et l'autre se met à rire une seconde fois.

     Ils se tournent vers moi,

— Tu croyais vraiment que j'avais besoin d'une connasse comme toi pour qu'elle me dise où se trouvait Alvin ? Je sais tout sur tout le monde donc n'essaye pas de jouer avec moi.

     Il s'approche de moi et m'attrape par le cou.

— Dors bien.

Tout à coup il m'introduit une sorte de piqûre et je ne tarde pas à m'endormir.

__________________

NDA: Ce chapitre traite un sujet assez sensible, je n'ai pas voulu m'approfondir ou créer des scènes qui pourraient choquer certains. Mais je trouve que c'est un sujet très important qu'il ne faut pas ignorer. même si les victimes n'en parlent que très peu à cause de la honte qu'ils peuvent ressentir. Alors si vous voulez en parler n'hésitez pas.

Nous sommes là pour s'entraider, pas pour se juger.

Relève-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant