Segment 30

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....jusqu'à cette lumière qui auréolait notre espace de réjouissance. J'étais épatée. Normale quand c'est votre première fois...j'avais un souris béat aux lèvres. Me félicitant déjà d'être venue. C'était pas beaucoup mais au moins je savais à quoi ressemblait un bal. D'un pas toujours hésitant je me mis à avancer. Inévitablement je le cherchais du regard mais je ne l'apercevais nullement. J'essayais de me convaincre en vain que je n'étais pas là pour lui et décidai d'aller directement au buffet. Personne ne me remarquait apparemment. Comme d'habitude je dirais. A croire que le travail de Sei n'avait d'effets que sur ma famille. Machinalement j'attrapai un verre de jus de menthe au détriment des boissons alcoolisées que l'on me proposait et pris une mini tarte que je commençai à grignoter. Je me disais que manger me consolerait.  Ma joie descendit en chute libre. Je n'avais personne avec qui parler. Tous étaient occupés pour les uns avec leur cavaliers et pour les autres avec leur téléphones. Je me surpris à penser à mon livre que j'aurais pu achever en restant chez moi. Je m'ennuyais là toute seule. C'est ta faute   me dit une petite voix. Tu aurais pu être là heureuse avec Lui. Il a fallu que tu gâches tout Karah. Mon regard fut attiré par une Sindie dansant avec son prétendant du camp et riant aux éclats. Elle avait l'air heureuse et je ne pouvais que me réjouir pour elle. Épuisée d'être là toute seule ayant pour seule compagnie le buffet,je saisis mon téléphone et m'encquis de l'heure. Il était encore tôt. Je pouvais donc me risquer à la bibliothèque. Elle devrait être fermée mais je croisais les doigts. Furtivement je quittai la salle avec une énorme boule dans la gorge et me dirigeais vers mon repère. La lecture soulagerait. Le ciel soit loué la bibliothèque était ouverte. Enfin mon ennuis ennuis disparaîtrait. Ton ennuis oui mais  ta douleur ? ? ? Fis la voix. Je ne voulais pas l'écouter. Je saluai madame TANAKA notre bibliothécaire qui me sourit en me voyant.

-Alors HYUGA,toujours en retrait à ce que je vois. Commença t-elle. 
Je lui rendis son sourire et enchaînai:

- Vous savez très bien que ce n'est pas mon monde madame.

Elle prit un air tout à coup sérieux et repris:

-Sache HYUGA qu'il arrive des fois où bien que l'on se sent dans un univers parallèle à celui dans lequel l'on vie il faille s'adapter. Être trop carrée ne te servira pas toujours tu sais...

Cette phrase aurait sonné comme une boutarde dans la bouche d'un autre mais venant de madame Tanaka et bien c'était bien plus. Je la voyais plutôt comme moi mais bon là ses dires reflétaient le contraire.

- Va t'amuser Karah. En tout cas moi je m'accorderai ce plaisir après une dernière inspection. Sur ce elle me tourna le dos et se dirigea vers les rayons.

Mes matières grises tournaient à une vitesse vertigineuse. Se pourrait il que je sois vraiment carrée. Tellement carré que même notre bibliothécaire si sérieuse me le reproche??? Décidément je devais revoir ma façon d'être. Sur le coup je me demandais si ce n'était pas cela qui faisait fuir James. Je suis carrée. Carrée. Le mot sonnait en boucle dans ma tête. Il fallait que je me rachète... James. Je devais le trouver. Je décidai donc de faire demi tour quand une violente envie de vomir me prit. Dans ma tête le calcul se fit. Je ne tiendrai pas bien longtemps. Les toilettes n'étaient pas si proches. Je me mis cependant à courir mes deux mains sur ma bouche. Mes ballerines m'aidaient énormément. La course était moins pénible mais mes douleurs stomacale n'en démordaient pas pour autant. J'étais à deux doigts d'atteindre mon but quand comme dans un dédale j'expulsai tout ce que mon estomac contenait. À seulement deux doigts des vestiaires... Quelle honte ! Non seulement j'avais émis mon rejet sur le sol mais ma belle robe aussi se retrouvait touchée. Oh mon Dieu ! Décidément cette soirée se déroulait mal pour moi. J'essayais de me reprendre et poursuivis jusqu'aux vestiaires des filles. Mon estomac n'était pas encore repu. J'avais encore des trucs à éjecter. À peine m'étais-je accrochée à la lunette des toilettes qu'un flot de vomi sortit de ma bouche. Je me sentais affaiblie et épuisée. Je n'aurais pas dû venir finalement. J'étais là esseulée. Qu'est-ce qui avait pu causer cette subite envie de livrer mon contenu stomacal??? Mon mal n'était pas encore passé apparemment. Maman disait donc vrai...je ne pouvais aller en arrière maintenant. Machinalement je nettoyai ma robe trempée. Et douleur au ventre j'entrepris de nettoyer mon vomi qui stagnait non loin des toilettes. Une fois le visage nettoyer je me mis à la quête d'un seau et d'une serpillière. L'agent d'entretien qui était de passage ce soir là ne m'aimait guère. Il me regarda d'un œil mauvais et grogna dans sa barbe. D'après lui je venais en rajouter à sa tache. Je m'excusai et j'insistai pour tout réparer moi-même. Trop content de cette aubaine il abandonna les outils à mes pieds et se dirigea vers la salle du bal. Toujours mal fichue,j'attrapai mes cheveux à l'aide d'un élastique et commençai ma tache. C'était vraiment écœurant. Je me faisais honte à moi-même. Cette soirée était une véritable catastrophe et j'y étais en plein milieu. Pendant que je me rebutais en mon d'or intérieur, des bruits de talons martelant le sol se rapprochaient de moi. Ne voulant provoquer aucun rafus,je fis mine d'être absorbée par ma tache... Je m'efforcais à tout faire disparaitre quand d'une voix moqueuse et mauvaise elle ricana.
C'était Uma,il n'y avait pas de doute...seulement cette fois,toute sa bande la suivait....j'étais fichue........

Extrême Passion 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant