Aminae : kidnappée par la mafia [Terminé]

Partie 2

Aminae

Nous sommes assis autour de la grande salle à manger. Je suis assise à côté de ma soeur, Fatima. En face d'elle se trouve Vladimir et juste à côté de lui et donc en face de moi se trouve Nicolaï. Les parents sont à l'autre bout de la table. Guillermo est entre Sana et Anastasia.
Le repas servis est tout à fait délicieux.. mais je n'ai pas l'appétit.
Ils investissent ma soeur dans leur discussion et je suis rassurée qu'elle s'en sorte à merveille.

La mère : Et vous, Aminae, quel âge avez-vous ?

Je suis stoppée dans mes pensées par la voix de madame Van-Kelevitch.

—J'ai 19 ans, madame.
La mère : Vous êtes drôlement jeune, et magnifique, tout comme votre sœur.
—Merci..

Je me mords la lèvre, affreusement gênée.

Guillermo : Magnifique.. oui elle l'est. Êtes-vous engagée Aminae ?

Je manque de m'étouffer avec mon morceau de viande. Je sens le regard insistant de Vladimir et Nicolaï sur moi. Je suis très mal à l'aise.

—Non.. je ne le suis pas.
Nicolaï : Et je suis sure qu'elle n'a pas besoin de compagnon, Guillermo.

Son ton tranchant me fait frémir.
Guillermo fronce les sourcils mais n'ajoute plus rien.
Le reste du dîner se fait en discussion. Après le repas nous allons nous assoir dans une autre salle aussi magnifique où ils se servent de la vodka. J'en profite pour m'éclipser quelques instants.
Je me mets à marcher tout en observant les alentours sans me rendre compte une seconde que j'étais suivie. Je me retourne brusquement et découvre un Guillermo amusé.

—Vous m'avez fait peur !
Guillermo : Excusez-moi. Ce n'était pas mon intention. Où est-ce que vous allez ?
—Je marchais juste..
Guillermo : J'aimerais vous tenir compagnie.
—Oh..ce n'est pas nécessaire.

Le couloir dans lequel nous sommes est immense et sombre.
Guillermo lève les épaules au ciel et s'approche de moi. Je recule prudemment.

Guillermo : Vous êtes réellement belle Amine. Je n'ai jamais vu une femme aussi magnifique. Ne m'en voulez pas de vouloir vous observer de près. J'aimerais tellement vous toucher.
—N..n'approchez pas.

Mais qu'est-ce qu'il veut enfin ? Pourquoi est-ce qu'il continue ?

?? : Je pense que la petite dame a été claire. Elle a dit qu'elle ne voulait pas.

Guillermo se stoppe dans son avancée et se retourne vers l'émetteur de cette phrase qui n'est d'autre que l'homme le plus effrayant du monde.
Guillermo sans plus attendre et sans masquer sa colère dégage du couloir. Mais qu'est-ce qui lui prend, enfin ?
Je me retrouve toute tremblante devant Nicolaï et encore sous le choc.
Dans ce presque noir, il ressemble à un dangereux prédateur prêt à bondir sur sa proie à n'importe quel moment.

Nicolaï : Pourquoi êtes-vous partie ?
—Je voulais juste me reposer un peu...
Nicolaï : Vous auriez reposée sur un lit, morte, les jambes écartées avec Guillermo. Comment pouvez-vous être aussi imprudente ?

Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas répondre. Sa réponse me frigorifie et je me rends compte qu'il vient certainement de me sauver d'un viol.

—Je suis désolée.

Il met ses mains dans ses poches et me regarde.

Nicolaï : Quand j'ai vu votre soeur en entrant au salon, je n'en croyais pas mes yeux. Il est vrai qu'elle est magnifique. Vladimir ne pouvait pas laisser passer cela.
—Il l'a forcée. C'est horrible de faire ça.

Il m'observe un instant et sourit sournoisement.

Nicolaï : Qu'il y a t-il de mal ?
—Eh bien il aurait pu la séduire comme tout le monde et faire les choses normalement.
Nicolaï : Après le mariage il la séduira. Au moins il est rassuré qu'elle lui appartient.
—Qu'elle lui.. « appartient » ?!
Nicolaï : Oui.
—Ma soeur n'est pas un objet.
Nicolaï : Et vous, Aminae ?
—M..moi ?
Nicolaï : Oui vous. Est-ce que vous pouvez m'appartenir ?

Sa question me semble irréelle, suspecte et stupide.

—Non !

Il sourit devant mon air gêné.

Nicolaï : Suivez-moi.

Il se met à marcher dans ce long et interminable couloir. Une force invisible me pousse à le suivre.
On entend que nos pas dans ce sombre couloir.

Nous arrivons vers un ascenseur.

—Je ne veux pas monter dans un ascenseur. Imaginez qu'il se bloque !
Nicolaï : Et bien vous serez avec moi. Entrez et tout de suite.

J'ignore pourquoi je l'écoute, mais je finis quand même par entrer dans l'ascenseur, totalement effrayée. Quelques étages plus hauts, nous en sortons. Cette maison est très grande.
Nous marchons à travers un autre couloir qui cette fois est beaucoup plus lumineux.
Nicolaï s'arrête devant une porte et l'ouvre.
Il me fait signe d'entrer, et je le fais, très curieuse de savoir de quoi il s'agit.
Il s'agit d'une belle et grande chambre, dans les tons couleurs cerises et blanches.
Lorsque j'entre, Nicolaï referme la porte sur moi.

Nicolaï : Ce sera votre chambre, Aminae, jusqu'à ce qu'on parte.

Je me retourne brusquement vers lui.

—Ma chambre ? Comment ça ma chambre ?
Nicolaï : J'aimerais que vous restiez avec moi.
—Non ! Je ne veux pas. Ça suffit, ramenez-moi au près de ma soeur maintenant.

Il souffle et un sourire, bien trop magnifique se peint sur ses lèvres .

Nicolaï : Vous n'y pensez tout de même pas. Je vais vous garder pour moi. Je vais organiser notre mariage, et juste après cela vous reverrez votre soeur.
—Mais vous ne me connaissez même pas !
Nicolaï : Je sais suffisamment de choses pour vous dire que vous restez avec moi.

Fatima

Vladimir : Nous allons rentrer. Il est deux heures du matin.
—Aminae n'est toujours pas revenue.

Guillermo est arrêté dans la grande salle, l'air pensif.

Guillermo : Elle est avec Nicolaï.

Mon cœur loupe un battement quand je me rends compte que ma soeur est avec cet homme dangereux et impitoyable.

—V..Vladimir..

Vladimir fronce les sourcils et soupire.

C'est alors qu'on voit enfin Nicolaï apparaître, mais sans Aminae.

—Nicolaï.. avez-vous vu Aminae ?
Nicolaï : Elle est dans une chambre, en haut. Elle est épuisée pour cette nuit, alors elle reste avec moi.
—Vous n'y pensez tout de même pas ! Elle est trop jeune et..
Nicolaï : Cela n'a aucune importance.

Je me mords la lèvre.

—Vladimir...tu m'avais promis..
Vladimir : Et j'ai tenu ma promesse. Ta soeur va bien, a un logement et ne manque de rien. On rentre Fatima.

Son ton était dur, alors j'ai laissé tomber.

Nicolaï : Je ne lui ferai pas de mal..enfin, si elle coopère.