Dilemme

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Je remontais les marches pour accéder au pont supérieur.

J'allais faire mon rapport au capitaine sur les prisonniers, en espérant que le chirurgien aura tenu sa langue.

Ce n'était pas de la trahison que de s'inquiéter d'une vie humaine.

J'étais bientôt sur le pont.

J'étais dans le doute. Fallait-il que je mente ou que je dise la vérité ?

Fallait-il que je mente en disant qu'il avait besoin de réfléchir ? Ce qui lui permettrait de guérir, malgré le fait qu'il ne mange pas et ne boive pas.

Fallait-il que je dise la vérité en sachant pertinemment que la prochaine fois qu'ils descendraient ils allaient être encore plus violent ?

Pourquoi je me pose ces questions ? Évidemment qu'il fallait que je dise la vérité !

C'est un ennemi après tout.

Qu'aurait-il fait si on avait perdu la bataille ? On aurait été ramené en France et on aurait été pendu.

Le chirurgien avait raison finalement.

Il fallait que je rattrape mon erreur.

J'étais arrivé sur le pont, je toquais à la porte de la cabine du capitaine.

Elle s'ouvrît.

Je vis le capitaine assis à son bureau, sûrement avait-il une carte devant lui, je ne voyais pas très bien. Son second était à côté de lui, il lui montrait quelque chose.

Robert Witterel, car c'était son nom, leva la tête vers moi, il m'offrit un large sourire qui a première vu fut plutôt sympathique, mais qui se transformait peu à peu en un sourire satisfait.

« Ah Thomas ! Je t'attendais. Tu as mis plus de temps que d'habitude. Tout c'est bien passé avec notre invité ?

- Le chirurgien et moi avons eu quelques complications mais tout c'est bien passé.

- Quels genre de complications ? Dit-il en affichant maintenant une tête un peu plus sérieuse.

- Oh rien de bien méchant. Il était simplement agité quand le chirurgien s'occupait de lui.

- Eh bien si ce n'est que ça ! Dit-il en aillant retrouvé son sourire. C'est vrai que Walter n'est pas toujours très tendre avec les invités. »

Ils riaient, lui et son second.

Je ne savais pas trop comment réagir, mais pour éviter de paraître suspect je m'empressais de les imiter.

Ils se stoppèrent.

« Rien d'autre a ajouté Thomas ? »

Je réfléchissais, fallait-il que je mente ou ne fallait-il mieux pas.

« Il...il m'a confié qu'il pensait à réfléchir à votre offre.

- Ah oui ? Eh bien c'est parfait ! Il serait temps ! Il lui reste encore trois jours. Il marque une pause. Je prends note Thomas, je le laisserai réfléchir. »

La Malédiction du Cobra's HookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant