PDV Camila
Je la fixais les yeux dans les yeux. Ne pas flancher... ne pas flancher... ne pas flancher ... Ce qui n'était pas une mince affaire , quand il s'agissait de jouer à ce jeu-là, Sinuhe Cabello était de loin la meilleure. Je n'avais aucune chance.
« - Ok maman, j'ai frappé cette sombre pute mais parce qu'elle le méritait ! finis-je par lâcher sous son regard désapprobateur.
Bien sûr, taper des gens pour me faire renvoyer par la suite parce qu'on m'avait mal parlé était un alibi en carton pâte qu'elle ne se priva pas de piétiner allègrement.
- Ce n'est pas une raison Karla, tu as bien failli te faire renvoyer définitivement, heureusement que vôtre principal a décidé de fermer les yeux pour cette fois. Mais imagine si on te renvoyait...
Je me mords la lèvre, honteuse. Mes parents ont fait beaucoup de sacrifices depuis que nous sommes aux États- Unis pour mes études et j'ai failli tout gâcher pour les provocations mesquines de cette pute intergalactique de Normani.
- Je suis désolée mamà, ça ne se reproduira plus ; promis-je en essayant de m'en convaincre moi-même.
Ma mère soupire et me prends dans ses bras, plus calme. Je savoure son étreinte affectueuse.
- Très bien, c'est oublié chica, fit-elle tendrement, bon je dois retourner au travail ! N'oublie pas d'aller chercher ta soeur à l'école dans quelques heures.
- Oui t'inquiètes. »
Elle me sourit et s'en vas tandis que moi je rumine toujours l'épisode de ma journée ratée d'aujourd'hui.Quelques heures plutôt
Vous connaissez cette sensation, vous lever le matin et être d'une humeur de chiens sans pouvoir mettre le doigt sur le pourquoi ? Vous inquiétez pas moi aussi, et c'est précisément ce qui m'arrive aujourd'hui.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, j'ai un cours d'anglais à la première heure avec un prof exécrable auprès de qui Rogue* passerait pour un enfant de choeur. Même les taquineries habituelles de mon meilleur ami Shawn n'arrivent pas à me dérider.
- Tu connais la blague de la courgette*?
- Non s'il te plaît pas celle-là ; fis-je en levant les yeux au ciel d'un air dramatique.
Mais malgré tout j'esquissai un petit sourire : j'avais ris à cette blague nulle pendant plus de trois semaines. Je suis comme ça moi, c'est les blagues nulles qui me font marrer.
- Hey Horan, file-moi un bombec ! chuchote Liam à Niall en se penchant vers lui.
Je me tourne vers ces derniers en étouffant un gloussement devant l'air dépité de Niall.
- C'est la cinquième fois, enfoiré. grogne-t-il.
- Allez, quoi...
- Niall, t'as des bombecs ? File ! se ramène Shawn.
- Moi aussi j'en veux ! déclare Ari, à son tour .
Je fais danser mes sourcils malicieusement l'air de dire « m'oublie pas » vers Niall qui a l'air d'être à deux doigts de pleurer. Oui nous sommes sadiques..
- Mlle Cabello, veuillez répéter ce que je viens de dire !
Oh non, voilà Rogue qui se ramène ! Il a dû remarquer mon jeu de sourcils pas très discret.
- Euh... Mlle Cabello veuillez répéter ce que je viens de dire? hasardais-je.
- Avant cela ! insiste d'une voix doucereuse mon bourreau.
Rah! Je déteste ce vampire ! En plus il en a vraiment l'allure avec ses yeux de vautour et sa pâleur affligeante. Un peu de bronzage ne lui ferait pas de mal.
- Comme je m'en doutais, vous n'avez rien suivi de mon cours. Vous et vôtre petite bande d'amis perturbateurs.
- Hey... s'offusque faussement Ariana.
- ...donc je disais...continue le prof.
- ...trois points de moins pour Gryffondor ! s'exclame notre indis' national Zayn Malik d'un ton malicieux depuis le fond de la classe.
- Dehors, Mr Malik!
Ce dernier se lève avec sa nonchalance habituelle et fais un salut militaire au prof avant de se tirer sous les applaudissements. J'en peux plus, cet idiot maîtrise l'art de se faire virer avec classe. Mais le prof ramène rapidement le silence d'une voix sèche :
- Quant à vous Mlle Cabello et vos amis perturbateurs vous allez me rédiger un devoir de dissertation sur le cours d'aujourd'hui que vous avez délibérément ignoré à rendre Mardi prochain.
C'est sur cette note très désagréable que le cours se termine alors que la cloche retentit. Nous lâchons tous de concert un soupir de soulagement.
- Vamos à la cantine ! m'exclamais-je ensuite joyeusement en rassemblant mes affaires , ma bonne humeur retrouvée, et les autres m'imitent ( façon de parler vu que la moitié ne les avait pas sorties).
- On manges quoi ? demande Niall, à qui la perspective de manger rendit le sourire.
- Des courgettes ! ricane Shawn.
Je lui donne un coup derrière la tête. Qu'est-ce que je vais faire de lui?
- Ari, tu viens avec nous ?
Mais mon amie me faisait à peine attention, concentrée sur des textos au destinataire inconnu. Sûrement un de ces innombrables Jules!
- J'arrive dans cinq minutes ! déclare t'elle sans lever les yeux de son téléphone.
- Ok.
Je me mis donc en route vers le self précédée par mes ventre sur pattes d'amis.
Mais on arrive à peine au bout du couloir que je me rappelle d'avoir oublié de ranger mes affaires dans mon casier.
- Euh... allez-y les gars, j'ai oublié un truc.
Ils haussent les épaules de concert et s'en vont. Trop pressés de bouffer eux !
Je me dépêche de mon côté aussi pour rejoindre mon casier. Et à peine l'avait je ouvert que ma taille se faisait encercler par deux bras musclés et qu'un parfum boisé et familier me parvenait aux narines.
- Bonjour mamacita. Murmure une voix grave tout contre mon cou.
Je souris d'instinct et me tournait vers Harry et son habituel sourire en coin si craquant.
- Salut le bouclé ! Alors, ton accès soudain de rhume caribiné est guéri ? fis-je d'un ton malicieux.
Il fait une grimace :
- Je reconnais que c'était pas terrible comme excuse, mais j'étais prêt à tout inventer pour manquer ce cours maudit!
- Mmm, t'as pas raté grand chose à part nos âneries habituelles, la repartie très discutable de Zayn et la punition qu'on s'est tous tapé à la fin ! résumais-je avec entrain.
- ... hum, pas très engageant comme cours. ricane-t-il.
Il se penche pour me faire un bisou mais je recule son visage avec un rire :
- Ah non si ça se trouve t'es encore contagieux.
Il fait la moue et je le laisse finalement m'embrasser tendrement et une douce chaleur m'électrise le corps entier au contact de ses lèvres chaudes sur les miennes.
Nous nous détachons finalement l'un de l'autre et je lance les joues encore rosies :
- Alors, on va à la cantine? Je meurs de faim.
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I'll never be the same
Fanfiction« T'aimer était doux, sauvage, libre. T'aimer était comme un rayon de soleil mais après il pleuvait. » Consequences de Camila Cabello. J'ai passé ma vie à me convaincre que tout irait, que les erreurs du passé ne me rattraperaient jamais, que j'étai...