THE TRACKERS [Pause]

~ 17 🗡

L'émerveillement sur le visage de ma partenaire me ravit, il n'y a pas meilleur vue au monde. Ses yeux pétillent tandis qu'elle admire ce qui l'entoure, le Mont Perdu d'Espagne est l'un des endroits que Ryme voulait visiter. Nous sommes arrivés au sommet, à plus de trois mille mètres d'altitude. Le vent frais fouette nos visages tandis que le soleil illumine notre peau bronzée.

Nous n'avons pas forcément le droit d'être ici et malgré ça, nous nous sommes autorisés à grimper plus haut que ce que les touristes ont le droit de monter. Après tout, nous sommes des membres des Trackers qui aiment le danger, d'adrénaline et l'aventure.

− C'est magnifique... Les villages ressemblent sà des maquettes maintenant, je voudrais la même pour me remémorer ce souvenir, avoue Ryme.

Je souris bêtement face à son âme d'enfance qui prend le dessus, cette partie d'elle me fascine toujours autant. Elle sait se montrer sérieuse quand il faut et très gamine si elle le veut.

Elle se retourne et observe derrière, je réalise le même mouvement qu'elle mais ne voit rien à part de simples arbres sur le chemin.

− Qu'est-ce qu'il y a ?

− Non, juste une mauvaise impression d'être observée. Je suis toujours sur mes gardes, excuse-moi doudou.

Je m'approche d'elle, entoure mes bras en-dessous de sa poitrine et la serre davantage afin qu'elle se sente mieux et ne cesse d'être sur la défensive. Ici elle ne risque rien, nous sommes loin du danger que nous côtoyons.

− Tu vois la forêt au fond à droite ? demandé-je.

Elle hoche la tête et m'invite à continuer, je reprends :

− On va s'y rendre, une surprise t'y attend.

Elle se retourne illico, sans que je n'aie le temps de reprendre mon équilibre et c'est elle qui nous évite de tomber.

− Tu sais que je déteste ça, grogne-t-elle.

− Et pourtant tu m'aimes quand même, non ?

Elle rit et frappe mon épaule.

− C'est normal si je n'ai rien ressenti à ton coup ? balancé-je afin de la provoquer.

Sa bouche forme un grand « o », avant qu'elle ne la referme en claquant ses dents. Son poing se lève et je le stoppe dans sa trajectoire, elle me sourit et son genou vient s'abattre contre ma cuisse.

− C'est pas vrai ! Ryme ! Tu ne vas pas faire la rebelle maintenant ? On était en pleine période de romantisme, merde quoi !

− Dois-je te rappeler que la romance n'est pas pour nous ? m'avoue-t-elle.

D'accord elle marque un point, notre histoire a elle-même débuté sur une violente attaque et elle n'a fait que continuer ainsi : dans la violence et le désir.