Where are you?

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Flashback...

- Chéri, tu veux bien couper le gaz s'il-te-plaît?! Je fais tout depuis tout-à l'heure !

- Je mets les valises dans la caisse, alors me fais pas chier !

Les nuages sont partis cette nuit.
Les arbres se balancent lentement au gré de la brise tiède.

- C'est bon j'arrive ! Putain...

Nous sommes bientôt prêts pour partir, mais les parents s'embrouillent toujours à quelques minutes du départ.
Je suis assise sur la souche de l'arbre que l'on a coupé le mois dernier, en attendant de pouvoir monter dans la voiture.

J'observe une dernière fois le jardin. Plus pécifiquement l'espace d'herbe où sont enracinés les trois pommiers.
Il y a mon chien qui joue avec des papillons.

|Moi|  - Hey! Viens ici!

Je l'appelle et il accourt directement en ma direction.
Il saute joyeusement autour de moi et je l'accueille sur mes genoux.

Je profite de ce moment avec lui car je ne le verrai plus pendant deux semaines.
L'endroit où l'on part est interdit aux chiens, et aux animaux en général...

Ce sont mes parents qui veulent y aller. «Pour se dépayser» qu'ils disent.
Un hôtel étoilé avec une plage privatisée, ce n'est pas ce que j'appelle être des vacances de rêve, mais soit.

Le seul inconvénient, et Dieu sait qu'il est immense, c'est que mon chien ne peut pas venir.

J'ai tenté de négocier.
Mais comme à chaque fois je me suis faite rembarrer.

Je me suis rendue à l'évidence, et je me suis résolue à me dire que je le reverrai dans deux semaines, ni plus ni moins.
Et puis mes parents m'ont certifié qu'on s'occupera bien de lui.
Je ne sais pas réellement qui est ce «On» mais ils m'ont assuré que ce sont des personnes attentionnées et responsables.
Alors je ne m'en fais pas trop.

|Mère|  - Imlyn, monte dans la voiture on y va !

Maman me prend mon chien des bras et m'encourage à monter.

|Mère|  - Dis lui au revoir, je vais aller le donner à la voisine, celle qui a les chevaux.

|Moi|  - Marie-Thérèse ? Elle n'est pas un peu vieille pour s'occuper d'un chien en plus?

|Mère|  - Ne t'inquiète pas... Allez, à dans deux semaines !

Elle prend la patte avant de mon chien et lui fait faire «coucou».
Je souris inévitablement, mais ce sourire est amer.

Ma mâchoire se crispe quand je les vois s'éloigner puis disparaître derrière la haie.

|Père|  - Tu le reverras, aller on va à la mer ! On va s'amuser.

J'acquiesce et papa ferme la portière.

Lorsque maman revient quelques minutes après mais sans mon chien dans ses bras, c'est mon cœur qui se serre.
Mais je repose mon attention à mon téléphone et mes écouteurs, histoire d'oublier un peu.

À suivre...