La Sénégalaise [Histoire Terminée]

Chapitre 72

PDV Fatou

Abdoul me pose des questions depuis talleur mais je suis dans l incapacité de répondre.
Je pleure davantage car ses paroles me sont encore en mémoire.
Mon frère commence à s impatienter:

-Fatou,tu étais censé dîner avec Djibi.Est ce qu'il a tenté quelque chose de grave pour que tu sois dans cet état?

Je secoue négativement la tête.

-Alors qu'est ce qu'il s est passé?Dis le moi bon sang!Sinon je vais aller chez lui et il m expliquera.

Il allait partir mais je l arrête.

-Attends Abdoul,le suppliè- je.

Il se retourne aussitôt.

Je lui raconte tout.
Évidemment il est en colère.

-Ils vont payer,murmure-t-il.

Il enflile sa veste et s apprête à sortir.
Je le suis.
Personne ne parlait durant tout le trajet.

Nous sommes enfin arrivés.
On monte les escaliers mécaniquement puis il sonne à la porte de manière répétitive.
Je craignais qu'il ne casse la sonnerie.

La personne qui nous ouvre nous regarde surprise.Elle se demande sûrement ce qu'on foutait ici à pareille heure.

-Où est ton mari,l interroge Abdoul sur un ton sec.

-Idrissa,demande-t-elle à son tour.

-Qui veux tu que ce soit d autre,s énerve-t-il.

Elle part le chercher aussitôt prise de court.

Elle revient avec notre père quelques minutes plus tard.
Ce dernier lui demande de nous laisser seuls,ce qu'elle fit sans broncher.

-Bonsoir mes enfants!Vous voulez boire quelque chose,demande- t- il comme si on avait les meilleures relations du monde.

-Que ce soit bien clair nous ne sommes pas là pour une visite de courtoisie,rétorque sèchement mon frère.

-Alors qu'est ce qui vous amène,interroge-t-il calmement.

Je prends aussitôt la parole:

-Comment as-tu pu me faire cela papa?

-Mais Fatou,de quoi tu parles,me questionne-t-il perdu.

-De Djibi bien sûr.Comment as tu pu lui proposer de l argent pour  qu'en il me rende amoureuse et me trompe par la suite,fis-je outrée et déçue.

Il reste longtemps sans rien dire.
Je continue mon monologue:

-Tu nous a fait tellement de mal.C est comme si nous n étions pas tes enfants.Si maman apprenait cela,elle mourrait de chagrin.Quel genre de personne es-tu?N as tu pas de cœur ?

Je recommençais à pleurer.C était inconcevable pour moi que l homme qui m a engendrée soit celui qui me détruit juste dans l espoir de revenir dans nos vies.

-Ma soeur,tu perds ton temps.Cet homme est sans coeur.Ça lui plait de faire mal aux gens,intervient Abdoul plein de haine dans le regard.

-Je t interdis de me dire cela.J ai essayé de me rapprocher de vous,mais vous m avez rejeté.C est le seul moyen que j ai trouvé.....

-Tu oses dire cela comme si c était normal?C est ta fille nom de Dieu!Regarde comment elle pleure et souffre.Cela ne te fait même pas quelque chose?Tu n es qu'un monstre Idrissa Fall.Et surtout dis à cet enfoiré de Djibi que je me chargerai de lui.Personne ne fait de mal à ma soeur sans en subir les conséquences.Lève- toi Fatou on s en va,tranche-t-il.

Nous prenons le chemin du retour.

Une fois chez nous,je monte dans ma chambre puis me change en essayant de m effacer cette soirée catastrophique de la tête.

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Ça fait deux jours que je ne suis pas allée à l école.J ai éteint mon téléphone car je ne veux parler à personne.
Les filles sont venues me voir et m ont apporté les cours.Elles sont déçues du comportement de Djibi et ne sont pas seules.

Ma mère rentre aujourd'hui.Je sais que dès qu'elle me verra,elle saura que ça ne va pas.Je réfléchis à ce que je vais inventer car je ne veux pas qu'elle apprenne la vérité,en tout cas pas maintenant.

Mon frangin me soutient énormément.Il est toujours aux petits soins avec moi.Il me force toujours à manger.
Djibi m a complètement détruite.Je suis devenue une autre personne qui n a goût à rien.J ai complètement délaissé mon blog.Je ne sors presque plus.

Mes "bff"viennent d arriver.Elles s installent sur le lit.

-Fatou,je ne veux plus te voir comme ça.Il ne mérite aucune de tes larmes.Je veux que tu te lèves et que tu prennes une longue douche.Nous allons te choisir des vêtements à porter.Nous sortons,tu as besoin d air,dit Anta.

-Non les filles.Je ne suis pas de bonne compagnie.Allez y toutes les deux,proteste-je.

Elles se regardent puis se lèvent en même temps du lit.
Elles me soulèvent malgré mes plaintes puis me conduisent à ma salle de bain.

-Tu vas prendre une douche que ça te plaise ou non,affirme Zeyna.

-Bon je capitule,lancè- je.

-Et surtout tu laves tes cheveux,ajoute Anta.

-Ok.

Elles se font un tcheck puis sortent.
J ai suivi leurs conseils.

Je les retrouve dans ma chambre.
Zeyna me tend une robe bustier rose clair avec un collier et des escarpins roses.
Je les mets.Ensuite Anta me met une perruque après m avoir fait des tresses puis me maquille.

-Waw ma chérie tu es magnifique,s exclame Zeyna.

-Merci,je souffle.

Nous allons au Radisson.
Elles m ont expliqué que Madjiguène s inquiétait pour moi.Elle a essayé de me joindre ces deux jours sans succès.Elle a donc appelé Abdoul qui lui a tout expliqué et lui a donné les coordonnées de mes amies.
Elles ont donc convenu une sortie entre filles pour me remonter le moral.

Les filles mettaient de la musique et chantaient.Mais moi j étais silencieuse.

Nous venons d arriver.Madjiguène était dans le magasin Aldo.
On part à sa rencontre.Elle me prend dans ses bras et tente de me rassurer en me chuchotant des mots doux.C'est vraiment une chouette amie.

Après cela nous faisons du shopping jusqu'à n en plus pouvoir car son anniversaire est pour bientôt et le lendemain elle va à Paris avec ses parents pour les vacances.
Je n étais franchement pas d humeur à faire du shopping mais je fais des efforts car elles ont organisé tout ça pour moi.Le coup de l anniv et du voyage sont simplement des prétextes.

Finalement,je me suis éclatée.
Après avoir acheté des tonnes de vêtements,on se pose au restau "Good day" et commende.

Nous sommes rentrées à 21h.J étais exténuée et avais mal aux pieds.
Je retrouve ma maman chérie dans le salon.Je lui fais un gros câlin.Je ressens tellement de bonheur de la voir.
Mes larmes coulent sans crier garre.

-Qu'est ce qu'il y a chérie,me demande-t-elle inquiète.

-C est...c est l émotion.Tu m as manquée,répondis-je.

-Tu es sûre que c est seulement à cause de cela,demande-t-elle incrédule.

J hoche la tête.

Elle me caresse ensuite délicatement la tête.

Je suis certaine qu'elle ne me croit pas.