C’est aujourd’hui que tout commence. J’ai beaucoup hésité avant de me lancer dans ce récit. C’est une histoire bien trop personnelle ce qui risque d’altérer mon jugement et mes mots. Pourtant j’ai le désir de partager un vécu. Une histoire que chacun peu vivre. Pour une question de respect envers les personnes concernées, je n’utiliserais que des noms fictifs.
À vrai dire, je ne me souviens pas de la date exacte où tout a commencé, où les nombreuses épreuves de la vie ont commencé à me submerger. Je ne me souviens pas d’un seul instant dans ma vie sans que je n’ai des problèmes, des traquas, des insultes, des ennemis. Tout commença dès ma plus tendre enfance qui fut le début d’un parcours du combattant. Je n’avais pas un comportement exemplaire et « normal » ce qui m’a très vite valu d’être exclu du groupe. Cela ce poursuivis jusqu’à l’année de mes douze ans qui fut l’une des plus dures étapes de mon existence. Ce fut un passage où je me suis vraiment demandé si cela servait à quelques choses que je continue de vivre. Il me semble qu’en psychologie on nomme cela la Dépression. C’est un mot que je hais car il me met fasse à quelques choses que je refuse d’être. Je n’ai pas compté durant ces trois ans de « dépression » les larmes qui coulées, les insultes qui ont claqué, les gestes qui ont blessé et marqué au fer rouge mon corps d’une plait douloureuse. Mais suite à cela, à ce gouffre de vie qui m’envahissait, j’ai tenté et vaguement réussi à remonter la pente. J’ai grossis, beaucoup grossis durant cette période. C’était comme si le gouffre en moi devait toujours plus grand et que je devais le combler avec quelques choses de réconfortant. Ce quelque chose fut la nourriture. Si vous saviez ce que je pouvais engloutir et cela sans jamais ressentir le sentiment d’être enfin comblée. Même sentimentalement, ce fut un moment où les gens m’entourant ne m’intéressaient même pas car je n’avais pas la tête à me préoccuper de quelqu’un d’autre. Malgré cela, il a fallut qu’un jour il apparaisse dans ma vie comme si la vie me disait que ces trois années à remonter la pente se concluait et qu’il fallait maintenant s’atteler à une nouvelle épreuve. Si seulement cet instant aurait pu attendre encore un peu, juste assez pour que je sois prête à affronter la suite et ne pas faire n’importe quoi comme je l’ai fait.
