Once upon a love's Dream

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Sirius était assis avec une désinvolture qui frôlait l'insolence. Il était vêtu d'un élégant costume noir et d'un noeud papillon. Ses cheveux, comme à leur habitude, lui retombaient sur le front. On ne pouvait nier son appartenance aux Black, quoi qu'il porte, il était outrageusement beau.

Il regardait le couple à côté de lui, un sourire en coin étirant ses lèvres. James avait passé un bras autour de épaules de Lily. C'était assez étrange pour Sirius de voir son meilleur ami en costume de mariage bleu marine, agrémenté d'une fleur de lys dans la poche de poitrine.

Sa femme était magnifique dans sa grande robe blanche, brodée de dentelle. Un voile vaporeux courait en cascade sur ses cheveux flamboyant.

Sirius décida alors que le moment était venu pour lui d'entrée en scène.
Il jeta un regard en coin à Remus, lui fit un clin d'œil, attrapa son verre et se leva.
Il tapa dans la flûte de cristal avec une petite cuillère, un tintement résonna et tout les invités se tournèrent vers lui.

« Oh non, il est vide...bon, Mesdames et Messieurs excusez moi, il faut que je me serve... Bah quoi ? À quoi ça sert un mariage, si c'est pas pour picoler ? –Remus toussa bruyamment– Oui pardon.
Donc où en étais-je ? Ah oui... Mesdames et Messieurs, clin d'œil Mesdemoiselles –fit il avec un sourire charmeur– je me tiens devant vous aujourd'hui, pour vous parler de mon meill... de mon frère et de sa femme.
Car voyez vous, même moi je désespérait de pouvoir un jour vous faire ce discours.

En effet, Lily Evans détestait mon meilleur ami, ici présent, James Potter. Elle le trouvait insupportable, arrogant et prétentieux.
Bon il faut avouer qu'elle n'avait pas tort. James ne perdait jamais une occasion de la rendre folle.

Nous avons dû – souvent – le ramasser à la petite cuillère, lorsque la Tigresse refusait, après qu'il lui ait demander une millième fois, de sortir avec lui. L'aider à surmonter sa peine lorsqu'elle sortait avec un autre, ce qui soit dit en passant, était très rare car personne n'était assez bien pour Miss Préfète-en-Chef.

Car Evans, chers invités, refusait de se laisser impressionner par le Grand James.
Mais un jour, il a finit par lui montrer le véritable James. Celui que seuls les Maraudeurs connaissaient. Le garçon loyal, gentil, courageux et toujours prêt à aider ses amis. Le garçon qui me défendait toujours lorsque j'étais accusé, à tort, pour un crime commis contre les Nés-Moldu. Celui qui m'a receuillit chez lui sans même demander la permission à ses parents. Celui qui a peu à peu effacé le Black en moi pour laisser ressortir le vrai Sirius. Qui a fait de moi son frère à part entière. Sirius fit une pause de quelques secondes. James remarqua l'émotion qui se lisait dans les yeux de son témoin.

Quant à Lily et bien, quelques temps avant qu'elle ne sorte avec celui qui deviendrait son mari, je l'ai croiser au détour d'un couloir. Elle... n'était pas dans son assiette. Et moi non plus, histoires de famille – il agita sa main avec désinvolture–.
Ont à discuter et j'ai découvert une personne attentionnée et d'une grande bonté, comme me l'avait déjà fait remarqué mon ami Remus Lupin – qui est toujours célibataire, chère demoiselles ! Remus rougit, mal à l'aise.

D'ailleurs en parlant de lui, c'était le seul de notre bande que Lily appréciait. J'ai toujours pensé qu'elle finirait par lui demander de sortir avec elle. 
Ne me regardes pas comme ça Lunard, ne doute pas de ton charme. Les bêtes à poils, tout le monde aime ça. –Sirius ricana et Remus le regarda en articulant silencieusement «Je vais te mordre». Le brun fit comme s'il n'avait rien remarqué et reprit son discours.

Voyez vous, Lily Evans à ce don : celui de voir le bon en n'importe qui. En posant son regard sur vous, elle vous donne l'impression d'être sublimé quand vous voyez votre reflet dans ses yeux. Lily regarda Sirius avec un sourire rayonnant.

Laissez moi vous dire, Mesdames et Messieurs, que lorsqu'elle à ENFIN accepté de sortir avec mon Cornedrue, nous étions tous soulagés. Plus de pleurnicheries, plus de plaintes incessantes. Il allait enfin arrêter de nous bassiner avec sa Lily-Jolie, comme il le faisait depuis DES ANNÉES.

Pour continuer sur le thème du discours niais, je peux donc dire que je suis heureux de célébrer l'union de mes deux amis, de mon frère et de ma sœur. James Potter et Lily Evans... Que dis-je, Lily Potter. La Maraudeuse. Seule femme ayant jamais fait chavirer le cœur de notre Jamesie d'amouuur !

Heureusement qu'elle a finit par lui donner raison ; il lui avait dit qu'elle finirait par tombée amoureuse de lui. Sinon, j'aurais sans doute tenté de la séduire moi aussi. Mais, malheureusement, James s'était déjà présenté à son père comme son futur mari, à la fin de notre sixième année. Eh oui ! Il était désespéré à ce point.

Mais bon, ils sont tout les deux là, heureux et amoureux.
Alors puisse l'amour les unir jusqu'à ce que la mort les séparent et même au delà. Je lève mon verre à Lily et James. À jamais.

Sirius leva son verre en l'air, en souriant aux jeunes mariés avec un regard embué. Lily fut touchée de le voir pour la première fois montrer ses sentiments–

Et j'espère être bientôt heureux de vous annoncer la venue au monde du futur petit Sirius Patmol Potter.»

«Tu crois vraiment que je vais donner ton nom à mon enfant ?» ricanna Lily.

« Ce sera toujours mieux que de l'appeler James II Potter, ce nom est un peu vieillot.» répliqua Sirius avec un sourire moqueur. 
 
«Bien, sur ces nobles paroles, je vais de ce pas m'enfuir car je vois Jamesie se lever, baguette à la main, Lily-Jolie me regarder avec un regard assassin et Mumus me sourire sadiquement.
Alors bonne soirée, profitez du buffet, et au revoiiiiiiiiiiiir !»

Et Sirius détala, suivi de près par James qui criait «Patmol je vais te tuer !» et de Remus qui hurlait «Une bête à poils, hein !!».

Lily quant à elle, riait. La guerre n'avait pas fait mûrir son mari et ses amis. Elle était cependant touchée par les paroles de son témoin de mariage. Elle avait presque perdue Pétunia, mais elle avait au moins gagné des frères, aussi imbéciles et immatures puissent-t-ils être.

Peter la regardait, assis non loin d'elle, avec une expression de bonheur mêlée de peur et de désolation.

« De peur et de désolation ?», me demanderez-vous.

Et je vous répondrais simplement :

«Vous comprendrez le jour de la fête des Morts de l'année 1981».

~ Le dernier ennemi qui sera vaincu c'est la mort ~

Le discours du témoinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant