S'il te plaît

Prologue

L'eau de la douche résonne dans chaque pièces de notre appartement, ce bruit est comme un compte à rebours qu'une fois couper, Jack se séchera, s'habillera et partira pour toujours sans dire un mot, il disparaîtra.

Pour le moment, je reste assise sur notre lit, l'odeur des draps à toujours son odeur mais pour combien de temps encore. Mes yeux reste rivés sur la porte de la salle de bain, attendant qu'il sort de celle-ci après la dispute qui fut de trop pour nous. Je n'arrête pas de me dire que...
Le clic de la porte m'a arrêté dans mes pensées, je me redresse dès que j'aperçus son visage, la tête baisser, les yeux gonflés comme s'il avait pleuré, j'essaye tant bien que de mal de chercher son regard même si il évite le mien. Je me rapproche de lui doucement et dépose délicatement mes mains sur ses joues, j'ai si mal si tu savais, j'aimerais tellement te dire cela malheureusement aucun sons ne sort de ma bouche et pouvoir entendre ta réponse me faisais peur. Nous voilà front contre front gardant désespérément nos larmes pour nous, il coupe ce silence en reculant afin de mettre une distance entre lui et moi, Jack me laisse planter là et commence à rassembler toutes ses affaires. Je regarde tout ses faits et gestes, il commence par prendre sa valise qui se trouvait sous le lit, je décide de me replacer sur celui-ci par la même occasion sans le déranger tandis qu'il poursuit en déposant ses vêtements dans la valise. Il fait beaucoup d'aller-retour entre la salle de bain et la chambre, plus sa valise se remplit plus la fin est proche.

Je vais craquer, je le sens.

C'est en le voyant ce diriger vers la porte de la chambre pour la première fois muni de sa valise que les mots sortes enfin de ma bouche:
-S'il te plaît...ne me laisse pas ici.
Ma voix tremblait, j'avais à peine ouvert la bouche que les larmes sont sorti de mes yeux , coulant à flots sur mon visage, Jack s'est arrêté devant la porte de la chambre sans se retourner, sans prendre la peine de me regarder, est-ce que toi aussi tu as senti cette douleur étouffante ? Que plus il y a cette distance entre nous plus nos souffles ralentissent ? Nos cœurs piquent à chaque pas qui te rapproche de la sortie.

C'est dans un lourd silence qui règne dans l'appartement, déranger par mes pleurs que je tire ma dernière cigarette de mon paquet sur le balcon en attendant des heures à espérer son retour.

Sans rien dire, sans rien faire, il a tout simplement continuer son chemin, la dernière pensée que j'aurais de lui c'est ce bruit brut de la porte d'entrée qu'il a fermé sans même me laisser entendre sa voix une dernière fois.

Alors s'il te plaît ne me laisse pas ici sans m'avoir rendu mon cœur.