Chapitre 5 : Survie dans le désert

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Moi, j'étais tiraillé par l'inquiétude. J'espérais de tout cœur qu'Elena allait s'en sortir, et qu'elle ne se sentirait pas trahie ou abandonnée. Exactement ce que nous venons de faire. 

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PDV Thomas :

Après avoir dormis quelques heures dans cette bibliothèque, nous partons à l'aube, avant que le soleil ne se lève. Nous sortons de l'endroit où nous sommes et découvrons une ville. Ou du moins ce qu'il en reste. Les bâtiments qui autrefois devaient être des immeubles majestueux fait de béton et de verre sont maintenant à moitié écroulés et les vitres sont brisées. La faible lumière du soleil levant nous permet de voir que la ville entière est en ruines. Ce qui devaient être des poteaux électriques sont couchés sur la route, qui n'est plus qu'un chemin détruit. Des voitures rouillées jonchent la route. 

"- Bon sang, il s'est passé quoi ici ? fait Minho, aussi éberlué que nous. 

- A mon avis, ça doit faire un moment que c'est abandonné ", commente Newt. 

Nous nous mettons en route pour traverser la ville afin d'atteindre le désert. Après environ deux heures de marche, nous décidons d'entrer dans un bâtiment qui semble mieux conservé que ceux autour, pour trouver quelques affaires qui pourraient nous être utiles. Après avoir exploré les ruines de ce qui semble être un ancien centre commercial, nous dénichons des vêtements de rechange, un peu de nourriture et même quelques bouteilles d'eau que nous mettons dans les sacs à dos emportés du sanctuaire du W.C.K.D. La chaleur montant de plus en plus, nous nous dirigeons vers une sortie de secours. 

" Allez on s'arrache de là les mecs ", j'ordonne. 

Un grognement inhumain retentit soudain. Nous tournons la tête de tous côtés afin de savoir d'où il vient. Minho allume sa lampe pour éclairer le couloir sombre et dénué d'ouvertures dans lequel nous sommes. D'autres grondements se font entendre, cette fois plus proches. J'allume à mon tour une lampe que je braque devant moi, pour voir un visage d'homme aux veines noires, aux yeux injectés d'une substance noire visqueuse et aux lèvres ensanglantées à seulement quelques centimètres de moi. Ma stupeur ne dure qu'une seconde, puisque l'homme, ou le "fondu" d'après ce dont je me rappelle du W.C.K.D, pousse un hurlement qui me glace le sang. Les autres n'ont pas besoin que je leur crie de s'enfuir, ils se sont déjà partis en courant puisque d'autres fondus sont en train d'avancer vers nous, des bruits rauques montant de leurs gorges. Je suis le reste du groupe vers le fond de ce couloir qui semble sans fin. Les fondus nous poursuivent et je tâche de ne pas me retourner. Arrivé devant la porte, je vois mes amis en train de s'affairer à briser le cadenas qui la maintient fermée. 

"- Magnez-vous les gars, ils arrivent ! je leur crie. 

- Sans blague ! s'écrie Newt avec sarcasme. 

- Thomas sors nous de là ! me supplie Térésa, dont les yeux plein de larmes traduisent la frayeur. 

Je fronce les sourcils. Elle m'a prit pour le génie de la lampe ou quoi ? C'est pas comme si j'avais des super-pouvoirs moi ! 

- Je vais essayer de les ralentir, fait Winston en avançant vers les fondus et en braquant une arme sur eux. 

- Où t'as eu ça ? je demande en fixant l'arme. 

- On s'en fous ! s'exclame Minho. Frypan défonce cette porte ! s'adresse-t-il ensuite à l'ancien cuisinier. 

Celui-ci réussit finalement à ouvrir la porte de force, et nous nous précipitons tous vers l'extérieur. Winston, resté en retrait, tire toujours sur les créatures à nos trousses. 

- Winston tu fous quoi, c'est pas le moment de jouer aux héros !" lui crie Newt. 

Le garçon semble enfin vouloirs'enfuir et passe à travers la porte, mais sûrement un instant trop tard, puisqu'il est rattrapé par les fondus. Ceux-ci lui griffent le ventre, les bras et le visage, et Winston hurle de douleur. Avant que nous ayons pu faire le moindre geste pour le secourir, notre ami disparaît sous la vague inhumaine des fondus. La porte se referme un instant, et nous restons une seconde immobiles, encore sous le choc de ce que l'on vient de voir. Puis la porte se rouvre sur les fondus qui commencent à nous courser, et nous nous remettons enfin à courir. Je me retourne pour voir que les fondus abandonnent petit à petit la course. Ils grognent avant de faire demi-tour. 

La terre brûlée : des choix pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant