~À écouter~
J'essayais de bien faire les choses. Mais rien, rien n'était jamais assez suffisant pour satisfaire maman. J'étais le mouton noir de la famille, celle qui comparait à ses aînés ne possédaient rien.
J'avais toujours eu cette impression de mourir à chaque fois que ma mère me criait dessus et je me souvenais pleurer chaque soir sachant que le lendemain je devais recommencer à sourire.
Mon coeur est comme une prison fermée à l'amour parental, je deviens ce qu'ils haïssent le plus au monde. Quelqu'un de méconnaissable.
Et j'ai souvent regardé le ciel tout en pleurant à chaude larmes, suppliant à Dieu de m'envoyer quelqu'un qui me comprendrait sans me juger.
Et j'ai souvent demandé à ma bonne étoile de me faire oublier toutes les saloperies que j'ai vécu, ou de m'aider à trouver la paix intérieure.
Et j'aurai voulu demander à mon père pourquoi il n'était pas comme les autres ? Pourquoi il ne parlait que d'argent et non de sortie en famille ? Et à ma mère pourquoi elle ne m'aimait pas tendrement comme elle aimait mon frère ?
Et c'est à ce moment que je suis mise à penser quel effet cela ferait de se suicider ? J'y avais toujours pensé et je réfléchissais si j'étais prête à prendre des risques et ma conscience m'a murmuré: 《 Tu n'as plus rien à perdre》
J'ai alors attrapé la première boîte de comprimé et en ait avalé. Cela m'a fait tout drôle de pouvoir avaler quelque chose.
Les médicaments avaient commencé à agir dans mon corps et je commençais à avoir soif. Soif de mourir.
Et en sachant qu'il ne me restait plus beaucoup de temps, je suis tombée dans les bras de mon mari qui me serrait aussi fort qu'il pouvais.
A ces côtés j'avais vécu. Je m'étais sentie humaine et alors qu'il pleurait me suppliant de ne pas avoir tenu sa promesse je lui murmurait un je t'aime sincère.
Un je t'aime que je gardais pour la saint-valentin, les grandes occasions mais c'est lors de mon grand voyage que je lui annonce.
Et c'est la bouche remplie de sang et avec un sourire sincère que je rends mon dernier souffle dans les bras de celui que j'ai aimé.
Avant qu'il ne m'emmène à l'hôpital.