De nombreuses personnes, collectivités, organismes humanitaire ou politiques se sont attachés à dénoncer des sévices existant ou aggravés uniquement en raison de l'appartenance d'une personne à un genre. Généralement ce sont les femmes qui sont les victimes de ce qui est présenté comme une tendance collective et/ou culturelle à autoriser ou à inciter ce type d'agressions, agressions récurrentes.
Les diverses études et publications qui visent à exposer ce sujet au grand public s'attachent tout particulièrement à distinguer et à mettre en évidence le phénomène de discrimination sexiste, incompatible avec les principes des Droits de l'homme.
La Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique indique que le terme « violence à l'égard des femmes » doit être compris comme une violation des droits de l'homme et une forme de discrimination à l'égard des femmes, et désigne tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d'entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique, y compris la menace de se livrer à de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée. Les violences peuvent être ponctuelles, marginales et déviantes tandis que les persécutions sont récurrentes, induisant la persistance d'une menace, potentiellement ancrées dans les mécanismes sociaux[4]. La notion de persécution, plus que celle de violence, permet de relier le phénomène aux catégories juridiques existantes tant en ce qui concerne la défense des droits humains fondamentaux, le droit humanitaire et pénal international et le droit de l'asile[5]. Cependant violences et persécutions peuvent tout autant être sous-tendu par des rapports de forces. Un exemple récurrent est celui qui vise à établir une domination des hommes sur les femmes,
que les Gender studies visent à mettre à jour. Contextes pouvant sous-tendre une persécution liée au genre, et au genre féminin en particulier :Un crime d'honneur est un meurtre perpétré contre une personne dont le comportement est perçu comme ayant porté le déshonneur sur sa famille. La plupart des victimes sont des femmes. Ces crimes sont typiquement le fait de membres de la famille de la victime ou de la communauté et, contrairement aux crimes dits « passionnels », sont prémédités. Dans les sociétés où ils sont perpétrés, on les considère comme relevant de domaine « privé » et la justice poursuit rarement les meurtriers.
Femmes de réconfort : les viols généralisés de femmes en situation de guerre sont également liés aux constructions genrées, et aussi racistes, qui sont généralement utilisées pour normaliser la fourniture de femmes comme prostituées aux armées[7].
Les mutilations génitales féminines (MGF) recouvrent des pratiques consistant à ôter, par des moyens chirurgicaux souvent rudimentaires, tout ou partie des organes génitaux externes féminins les plus sensibles. Il s'agit d'une pratique ancestrale qui est mise en œuvre dans de nombreux pays, essentiellement pour des raisons d'ordre coutumier.
La violence conjugale est la violence au sein du couple. C'est un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d'une relation privilégiée, une domination qui s'exprime par des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou spirituelles. Elle correspond à une violence continue ou réitérée et toujours menaçante, reflet d'une configuration sociétale dans laquelle les possibilités de résistance sont faibles et les échappatoires limitées[8].
Amnesty International propose de distinguer les types de violences contre les femmes selon leurs localisations sociales et les agents de persécutions impliqués[9] :Au sein de la famille - Sévices contre les partenaires intimes, violences sexuelles contre les femmes et fillettes au foyer, violences liées à la dot, viol conjugal, mutilations génitales féminines, sévices subis par les employées de maison (séquestration, brutalités physiques, conditions de quasi-esclavage et violences sexuelles).
Dans le milieu social - Viol, violences sexuelles, actes d'agression et de harcèlement sexuel sur le lieu de travail, dans les établissements d'enseignement et autres, traite des femmes, prostitution forcée et travail forcé et autres sévices par des groupes armés.
Violence perpétrée par l'État - Exactions commises ou tolérées par les policiers, gardiens de prison, soldats, gardes-frontières, agents de l'immigration et autres, viol par les forces gouvernementales durant les conflits armés, torture pendant la détention et les violences perpétrées par des fonctionnaires sur la personne de réfugiées.Kéne ❤️🌹
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