Structures sociales pérennes
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Ce qui est identifié comme persécutions lié au genre ne résulte pas de comportements individuels isolés et atypiques voire « aberrants », mais reflète des structures et des normes sociales profondément inégalitaires. Elles peuvent se révéler à travers des pratiques coutumières ou de législations explicites.Coutumes - ex. : Mutilations génitales féminines (excisions, infibulation) visant à contrôler la sexualité[10]. De manière plus diffuse mais dans plus de sociétés, définition sociale du comportement « normal » de la femme, qui crée des contraintes de vie quotidienne et de trajectoire biographique et entraîne la persécution des déviantes ou subversives ou leur suicide notamment l'expérience forcée de l'exil qui leur fait découvrir un autre mode de vie[11].
Législations – ex. : Lois imposant aux femmes certains modèles de comportements ou tenues vestimentaires. Exemple des « lois Hudood » au Pakistan interdisent toute relation sexuelle hors mariage, imposent aux femmes violées de produire trois témoignages masculins à l'appui de leur plainte pour ne pas être accusées d'adultère.
Instrumentalisation politique de la sexualité
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Une grande partie des violences contre des femmes est lié à la sexualité et à la reproduction, dans les sociétés qui cherchent à contrôler à la fois leur sexualité, représentée comme « menaçante », et leur capacité à reproduire, représentée comme une fonction à disposition de la société ou de la nation[12]. Ces contrôles peuvent relever d'une organisation sociale traditionnelle ou d'un projet nationaliste sur l'identité (ethnique, culturelle). Ils affectent différemment les femmes selon leurs classes sociales, leurs catégories d'âges ou leurs groupes ethniques, mais toutes sont tributaires du rapport de domination homme / femme qui prévaut dans la société.Sociétés traditionnelles - De l'interdit des relations prénuptiales aux mariages et grossesses forcés, dans les sociétés traditionnelles, la sexualité des femmes, essentiellement hétéronomes, dépend souvent à la fois d'une hiérarchie sociale (parentale puis maritale), et d'une économie d'échanges sociaux, (symboliques ou matériels), qui déterminent tout autant les conditions de la sexualité et de la maternité[13] que les déchaînements de violence (lapidations, défigurations à l'acide, crimes d'honneur...) et les persécutions de celles qui tentent de s'autonomiser.
Violences nationalistes - Dans les guerres, interethniques notamment, le viol des femmes par les hommes de la partie adverse doit très souvent être analysé non comme l'effet d'un désir masculin « incontrôlable » mais d'une stratégie de conflit dans laquelle les femmes représentent biologiquement et symboliquement l'intégrité de l'ethnie ou de la nation combattue[14]. De ce fait les viols de masse, dans les stratégies d'épuration ethnique ou de domination ethnique, menacent les femmes plus que les hommes[15].Kene ❤️🌹
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