DIX-NEUVIÈME CHAPITRE - JALOUSIE.

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Au début de ma relation avec mon ange, je découvris vite que j'étais très jalouse. Dès qu'une fille ou un garçon venait essayer de la draguer, j'avais le goût d'aller tuer cette personne. Ayant un grand contrôle de moi-même, je ne montrais pas comment la jalousie pouvait me prendre. Myriam était ma petite-amie et je détestais que les autres ne voulaient pas l'accepter. Myriam était prise. Ils n'avaient qu'à tous se trouver une autre fille. 

Je voyais bien qu'une certaine fille persistait à essayer de gagner le coeur de Myriam, en vain (heureusement). Chaque fois que je la croisais, j'avais le gout de la cogner bien fort. Pourtant, je gardais mon sang-froid qui déstabilisait tout le monde. Je bouillais... et je me connaissais assez bien pour savoir que j'allais finir par exploser.

Juste avant les vacances de Noel, j'explosai. La fille — qui se nommait Kate — essaya d'embrasser Myriam, devant moi. Elle voulait vraiment mourir ? Je ne pus me retenir, je la pris par le chandail et lui donna un bon coup de genoux dans le ventre. Je rajoutai un coup de poing sur la mâchoire. Puis après je partis, simplement, en renversant une poubelle sur le passage.

Les élèves semblaient étonnés ; j'avais réagi. Je n'étais pas connue pour réagir, plutôt pour ne pas réagir à rien, ce qui était le cas lorsqu'on ne me dérangeait pas. Comment avait-elle osé, la peste ? Je me forçai à prendre des grandes respirations pour me calmer et m'efforçai à ne plus y penser. Elle ne le méritait pas... 

Myriam vint me rejoindre et s'assit à ma droite. Elle me prit la main et posa sa tête sur mon épaule.

— Je savais pas qu'tu pouvais être violente, rigola-t-elle. 

— Elle l'avait méritée, répondis-je avec encore un peu de colère.

Elle essaya de me regarder dans les yeux (vu la position et comment j'évitais son regard c'était difficile). 

— Je savais pas qu't'es jalouse... Je suis désolée... s'excusa-t-elle.

— Ce n'est pas parce que j'montre aucune émotion que je n'en ressens aucune...

Elle murmura quelque chose qui sonna comme « Je sais » et elle m'embrassa. Pour le moment, j'étais avec elle et c'était l'important. Je savais que la belle partie de notre histoire allait se finir dans peu... J'allais devoir faire des actes regrettables... Bon sang que cela va être dur et blessant — surtout pour moi.


À Myriam. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant