Comment organiser une Murder Party?

Dominilia (créature du jour)

difficulté du personnage: élevée

Dominilia

Vous êtes une elfe, superbe, mystérieuse et puissante, comme le racontent les anciennes légendes.
Si l'on devait vous résumer en quatre mots, ce serait : intégriste, violente, glaciale et redoutable.

IDENTITÉ

Dans la hiérarchie des créatures du jour, vous êtes la personne la plus influente – après le Dragon, bien entendu.
Vous êtes la générale des armées célestes, glorieuse leadeuse des plus grands guerriers et guerrières de la lumière, à la droite du Dragon depuis des décennies et des décennies. Ah, vous en avez remporté, des batailles ! Vous vous voyez encore, oriflamme à la main, en haut d'une montagne de corps... (bon, la réalité était peut-être moins belle, mais l'idée est là).
Bien sûr, vous avez toujours réussi à imposer vos vues au Conseil du Jour (le fait que vous en terrifiez la moitié y est surement pour quelque chose). Il est possible que les autres en aient conçu de la jalousie mais, franchement, cela vous importe peu. Vous savez que vous avez toujours mis votre intelligence et votre rigueur au service de la bonne cause, c'est-à-dire le triomphe du Bien – incarné par les créatures du jour – sur le Mal et ces saletés de la nuit (bien sûr, en public, vous ne les appelez pas comme ça, vous restez politiquement correcte... la plupart du temps).
Bref, ne nous mentons point : vous estimez que vous êtes la mieux placée pour vous imposer comme nouvelle leadeuse de toutes les créatures. Non que la mort du Dragon ne vous attriste pas, bien sûr (enfin, vaguement), mais il faut avouer qu'il était tout de même un peu laxiste. Vous, vous sauriez remettre les choses à leur place !
On vous qualifie souvent d'extrémiste, peu être pour votre propension à utiliser la violence comme solution. Que des faibles, répliquez-vous, qui ont peur de se salir les mains. Le genre de gens qui font des histoires lorsque vous utilisez des armes soi-disant « controversées ». Ah, les temps ne sont plus ce qu'ils étaient... En tout cas, la notion de remords vous est étrangère et vous avez toujours été en parfaite entente avec votre conscience. Pour vous, la fin justifie les moyens.

RÉCEMMENT, QU'AVEZ-VOUS FAIT ?

Une bêtise. Vous n'êtes vraiment, vraiment pas du genre à avoir des regrets, mais là, vous vous en approcher dangereusement. Voulant service la grande cause, vous avez peur d'être allé trop loin.
Tout est partit du climat politique du moment. Calme. Beaucoup trop calme. Vous sentiez que la guerre était en train de tiédir, les soldats de prendre du ventre et les armes de rouiller. Vous n'aviez pas eu une seule bonne bataille depuis des décennies ! Si cela continuait, déjà, vous risquiez de perdre de l'influence et, en plus, la guerre ne serait jamais gagnée. Il fallait faire quelque chose, trouver un prétexte pour attaquer ceux d'en bas, sans que le Dragon ne se doute de quoi que ce soit.
C'est là que deux créatures de la nuit sont venues vous trouver. Le premier vous le connaissez bien, c'était Malphas, le maître espion des créatures souterraines. Le deuxième était masqué, vous n'avez jamais pu apprendre son identité.
Malphas souhaitait aussi ardemment que vous provoquer une bataille entre les peuples, histoire de réveiller les consciences et – vous le soupçonniez fortement – de prendre la place de son supérieur hiérarchique, Rakar. À priori, il agissait en secret, comme vous.
Il vous a proposé de créer de toute pièce un monstre abominable et de le lâcher à la surface, au beau milieu d'une ville humaine. Les deux camps pourraient alors accuser l'autre et relancer la guerre.
Vous avez œuvré rapidement – avec l'aide, notamment, de la créature masquée, qui s'avéra assez douée – et vous avez fabriqué votre monstre. Le jour J, vous l'avez relâché au milieu de Paris.
Mais alors que la bête commençait à dévaster le quartier, une chose étrange et dérangeante vous est arrivée. Vous avez commencé à avoir des remords. Ce n'est pas que la mort d'humains vous dérangeait tant que ça (au contraire, vous avez tendance à les considérer comme de la vermine), mais vous aviez peur que quiconque, posant les yeux sur la créature, se rende compte qu'elle avait été créée par magie et remonte jusqu'à vous. Vous avez donc aussitôt sonné l'alarme des peuples célestes et vous avez attiré le monstre à l'écart pour le terrasser (ce qui n'était pas très difficile, vous connaissiez tous ses points faibles). Vous êtes rentrée chez vous en héroïne, acclamée et célébrée par la foule.
Vous vous disiez que seule Malphas et l'autre masqué étaient au courant, et donc que vous ne risquiez rien, car s'ils disaient quoi que ce soient ils coulaient avec vous. Vous n'avez même pas parlé de cette histoire à Daëlle, votre meilleure (et seule) amie et alliée ! Vous vouliez lui faire la surprise...
Hélas... Le Dragon vous a laissé sous-entendre, un peu avant sa mort, qu'il trouvait l'affaire louche et mènerait une enquête. Vous n'arriviez plus à dormir, vous imaginant déjà rétrogradée, emprisonné, voire pire...
Et le Dragon est mort.
Vous n'y êtes pour rien mais vous êtes extrêmement soulagée.