Rakar (créature de la nuit)

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difficulté: moyen

Rakar

Vous êtes un vampire. Officiellement, vous ne vous nourrissez que de sang animal. Officieusement, celui de vos victimes a un goût sublime...
Si l'on devait vous résumer en trois mots, ce serait : violent, intégriste et grande gueule.

IDENTITÉ
Vous êtes le maître des légions souterraine, la plus puissante créature sous terre. Vous êtes Rakar « le pourfendeur », « l'ensanglanté », ou, au contraire, « l'exsangue », puisque vous appréciez tout particulièrement vider vos victimes de leur sang...
Bref, vous aimez la violence. Mais la « belle » violence, hein, celle qui se passe dans le fracas des armes, de l'acier, du feu, et des cris déchirants des mourants... Vous savez que certains de vos collègues préfèrent la manipulation, mais franchement, c'est pas votre tasse de thé. Vous êtes plutôt franc, vous, vous dites ce que vous pensez et vous l'imposez. Vous n'avez pas l'habitude de dissimuler vos opinions. Et pas l'habitude de respecter celle des autres, faut pas déconnez, non plus.
Vous n'aimez pas les coups bas et méprisez les manipulateurs. Vous ne vous abaisseriez pas à mentir, vous...
... enfin, en règle générale.
Oui, parce que si la description ci-dessus pourrait faire croire que vous n'êtes pas très malin, c'est loin d'être le cas ! Si vous n'étiez qu'un bourrin stupide, vous ne seriez pas le maître des légions souterraine. À cause de votre grande gueule, les autres ont tendance à vous sous-estimer et à prendre pour argent comptant tout ce que vous dite. Très utile, lorsqu'il vous arrive, rarement mais à bon escient, de mentir.
En tant que général, vous gérez les légions souterraines, les entraînez et les conduisez au combat. Vous n'hésitez pas à vous inspirer (discrètement) de ce que les humains font, et même (encore plus discrètement) de leur donner un petit coup de pouce dans leur recherche. C'est fou ce qu'ils sont inventifs.


RÉCEMENT, QU'AVEZ-VOUS FAIT ?
Le problème de votre vie, c'est que vous vous laissez facilement emporter par votre caractère passionné. En fait, pour ne pas se mentir, vous avez peur d'avoir fait récemment ce qu'on pourrait qualifier de grosse bourde.
Vous avez faillit – mais faillit seulement – tuer le grand Dragon.
Ouais, rien que ça.
Il existe un certain nombre de règles édictées par ledit Dragon, le genre de règle que nul n'a le droit d'enfreindre, comme, par exemple, le voyage dans le temps, tuer ou se mêler à des humains, chercher des noises au fils du dragon (quoi qu'il le mériterait, cet emmerd...idiot), ou se rendre sur les territoires des créatures opposées (le jour pour la nuit, et vice-versa).
Or, cette dernière règle, vous avez récemment décidé de l'enfreindre. La guerre se fait beaucoup trop calme, en ce moment, vos armées s'engraissent et manquent d'entrainement. Il faudrait un coup d'éclat, quelque chose pour relancer tout ça ! Quelque chose comme une attaque directe au cœur des palais célestes ! Ô, magnifiques visions de tours en flammes, de fées criant et courant, l'odeur de cendre et de poudre chaude...
Bref, vous avez préparé en secret une petite offensive. Pour cela, vous avez pris vos cinq cents meilleures créatures et vous les avez entraînés à mort (littéralement, pour quelques pauvres infortunées).
Ensuite, vous vous êtes débrouillé pour que Valenor, la plus grande voleuse que vous connaissez, dérobe la clef de l'escalier menant aux palais au-dessus des nuages (un escalier que peu de créatures utilisent, la plupart sachant voler ou ne descendant pas à la surface). La clef était gardée par Yvia, l'archiviste des créatures du jour. Vous ne savez pas trop comment, mais Valenor s'est débrouillé pour vous l'obtenir !
Le jour J, tout était prêt. Vous avez ouvert la grille qui fermait l'escalier et, à la tête de votre petite armée, vous avez commencé à grimper...
Puis tout a foiré. Personne ne vous avait dit qu'il y avait une alarme à neutraliser. Un grondement monstrueux s'est déclenché et vos troupes, croyant qu'il s'agissait du Dragon courroucé, ont déguerpis aussitôt, vous laissant seul, l'air un peu stupide, au milieu de l'escalier.
L'alarme a fini par se taire. Personne ne s'est pointé.
Furieux, vous avez décidé de ne pas tout laisser tomber. La grande attaque était peut-être fichue, et vous aussi (parce que lorsque le Dragon apprendrait ça... humiliation... rétrogradation... annihilation ? Argh !), mais bon, perdu pour perdu, autant périr en pleine gloire ! Alors vous les avez montés seul, ces fichus escaliers, bien décidé à vous attaquer au Dragon directement, comme un grand, avec votre épée et votre hache, pour le panache.
Ah, quel fin ça aurait été ! Et quel combat !
Vous êtes arrivé. Vous avez massacré deux fées qui jouaient à la belote (certainement celles qui étaient censées aller voir pourquoi l'alarme s'était déclenché) et vous vous êtes précipité vers le plus grand escalier, pour monter dans la plus haute tour...
Et vous vous êtes perdu. Complètement paumé. Aucun panneau indicateur, rien, que dalle ! Vous avez monté et descendu une tonne d'escaliers (depuis, vous leur vouez une haine tenace), sans croiser personne (ce qui est peu logique, puisque vous étiez dans la tour réservée au Dragon). Vous sentant finalement extrêmement stupide, vous êtes ressortit par une fenêtre et redescendu en bas, penaud.
Vous avez après apprit, un peu plus tard, que le Dragon était mort pendant que vous étiez dans la tour. Vous n'avez rien à voir avec cette mort, donc, mais vous êtes sacrément soulagé qu'il soit décédé : vous ne vous ferez pas anéantir pour votre attaque ratée !
Enfin, en espérant que personne n'apprenne jamais votre petite mésaventure, bien sûr...

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