Comment organiser une Murder Party?

Malphas (créature de la nuit)

Difficulté: élevée

MALPHAS

Vous êtes une louve-garou, du genre mortelle. Pour des raisons de savoir vivre, vous ne vous transformez que la nuit, mais vous n'êtes pas contre une petite incartade s'il faut faire disparaître un corps discrètement.
Si l'on devait vous résumer en trois mots : perverse, manipulatrice, efficace.

IDENTITÉ
Vous êtes le numéro deux des forces souterraines, chargée de l'espionnage, du contre-espionnage et du renseignement... et vous adorez ça ! Certains de vos compatriotes (aka ce bourrin de Rakar) ne pense qu'à taper et tuer, mais vous trouvez ça tellement, teeeellement plus drôle de manipuler, pervertir, corrompre, contourner les règles et agir à distance...
Vous êtes un non-violent. Enfin, physiquement. Vous estimez que la violence physique est le dernier recours de l'incompétence. Par contre, la violence morale... Dès qu'il faut être cruelle, manipuler, détruire les illusions en quelques phrases incisives, montez les gens les uns contre les autres, utiliser le mensonge et le chantage... Là, vous vivez ! On raconte que « Discorde » est votre deuxième nom. C'est vous qui avez lancé la rumeur.
Il n'est pas rare qu'on vous demande des conseils ou qu'on cherche à utiliser vos talents, ce que vous pouvez accepter, moyennant quelques faveurs (vous ne faites jamais rien pour rien).
Ah, oui, on vous connaît aussi un sens de l'humour détestable.
Sinon, vous adorez votre travail. Vous êtes extrêmement méticuleux et vous ne vous lassez jamais. Vous allez aussi très souvent piquer (discrètement) des trucs aux humains, si inventifs, et parfois (encore plus discrètement) leur donner un coup de pouce dans leur recherche.

RECEMENT, VOUS AVEZ FAIT...
... Une bêtise.
Vous vous considérez comme très intelligent, mais ça ne vous empêche pas de reconnaître que vous faites parfois des erreurs. Et là, franchement, vous avez peur d'être allé un chouïa trop loin. Vous avez failli vous attirer les plus gros ennuis de votre carrière. Heureusement que le Dragon est mort, enterrant l'affaire dans l'oubli ! Vous n'y êtes pour rien, mais franchement, ça vous arrange !
Pour en revenir à la bourde, ça vous est venu comme ça. Vous jouiez au Monopoly avec deux-trois potes (vous trichiez), et comme la partie n'était pas trépidante, vous cherchiez en parallèle un moyen de semer la pagaille à la fois en haut et en bas (répétons que c'est votre passe-temps favori). Et là, idée ! Ça ne serait pas rigolo de créer en secret un truc, un monstre, de le lâcher dans la nature, et de voire ceux d'en haut et ceux d'en bas s'accuser mutuellement en se tapant dessus, pendant que les humains se creuseraient la tête pour piger ce qui se passe ? Qui sait, ça pourrait même relancer la guerre, qui tiédit un peu, en ce moment...
Bon, évidemment, ça allait un poil à l'encontre de la règle édictée par le Dragon, (celle qui dit « on ne touche pas aux humains »), mais si personne ne sait que c'est vous...
Il vous fallait un complice, et un gros. Pas Rakar, le chef des troupes souterraine, il est trop benêt. Non, une autre manipulatrice, voilà qui serait parfait... Vous avez donc abordé Dominilia, l'elfe de la justice, générale des armées du jour. Cette pauvre idiote voulait à tout prix relancer la guerre et semblait persuadée que ce serait une bonne occasion pour vaincre les créatures de la nuit une bonne fois pour toutes. Et puis un troisième larron vous a contacté, une créature de la nuit qui avait eu vent, vous ne savez comment, de vos projets ultras-secrets... Vous n'avez pas osé lui dire non.
Vous vous êtes mis au travail et, en quelques semaines, vous avez bidouillé un truc pas dégueu. En fait, vachement bien mieux que ce à quoi vous vous attendiez (vous avez peut-être légèrement sous-estimé les pouvoirs de vos alliés).
Vous avez balancé la bête chez les humains, en plein Paris, le jour J... et tout a foiré. Cette idiote de Dominilia a eut des regrets. Elle a eu peur que les humains, en posant les yeux sur le monstre, comprennent immédiatement qu'il s'agisse de magie, bouleversant l'ordre établi. Elle a donc sonné l'alerte, attiré le monstre à l'écart, et l'a tué (facilement, évidemment, elle en connaissait tous les points faibles). Puis elle est rentrée chez elle couverte de gloire, acclamée par les foules (en se gardant bien de dire qu'elle était à l'origine du monstre, bien sûr).
Quant au troisième larron mystérieux, vous ne l'avez plus jamais revu ! Pour un maître du renseignement tel que vous, c'est carrément vexant de tout ignorer à son sujet.
Pendant quelques jours, après ça, vous avez eu vraiment peur que le Dragon se penche sur l'affaire et découvre votre implication. Vous risquiez l'humiliation, la rétrogradation, voire l'annihilation pure et simple...
Heureusement que cet idiot s'est fait tué ! Par une stupide bougie, en plus !
Avec un peu de chance, nul ne connaitra jamais votre implication dans cette histoire...