mon cher et doux Vinicio.
je m'écris des lettres tout le long de mon corps, sur la hanche, le bras, la poitrine, le ventre, au creux des fossettes de mon dos, le mollet, le dessous des pieds, la poitrine, l'emplacement du cœur, celui des poumons, aux omoplates, partout sur mon corps mais non pas dans l'ordre, pour que lorsque tu enlèvera la pile de tissus choisis avec passion qui orne celui-ci, qui m'effleure et qui se plie à ma guise, dont je suis reine,
tu te rappelles.
que tu te rappelles que je suis en perpétuelle recherche de moi-meme, de toi, d'un quelque part, d'un autre part, d'un peut etre, de ton âme, d'une entrée d'une sortie, d'un chemin d'un arret d'une fin, d'un debut. que tu te rappelles que le claquement de ma porte à l'aurore, n'est que mon signal, que je m'écris ses poèmes partout sur mon corps, à l'encre indelibile, au marqueur en guise de cachet, que lorsque l'eau perle sur mon corps, et que les mots s'effacent, je ne tarde de m'ecraser.
et j'écrirai constamment sur l'enveloppe de ton âme, je chercherai toujours ton être, pour y laisser à l'encre invisible mes poèmes du bout de mes doigts, mes mots, je chercherai tes bras, ton cou, tes joues et bien d'autre encore, nos lèvres qui ne sont qu'aimants nos langues qui danseront d'une parade nuptiale seront digne du plus bel oiseau
et je courerai dune course effréné, en plein cours, au beau milieu de la nuit, d'un bain, de l'autre côté de la ville, pour y terrer mes mots, non pas pour rappeler qu'il n'y a que moi que tu loves dans tes bras, mais pour te rappeller que tu es art, que tu es le plus beau des tableaux, que mêmes les dieux te trouvent d'une beauté celeste au dessus de la leur, et je te laisserai des fleurs dans les cheveux, que je narracherai pas, je nous emmenerai dans des champs de fleurs qui elles, viendront naturellement senmeler avec nous, pour que lorsque nos cœurs arrêteront de battre, que nous nous servirons en offrande, Terre nous accueillera, sourire aux lèvres, bras ouvert, sur sa plus belle, pure toile vierge.
et je ne t'offrirai jamais d'amour sous la forme basique : je t'aime. je t'offrirai à la place, le ciel, les rivières, les étoiles et ce ciel bleu foncé que tu n'as que trop peu vu, je te les offrirai toutes ! toutes ces fleurs, ces baisers dont on meurent, la nuit, le jour, à l'aurore, aux couchées de soleil, qui ne se lassent de notre spectacle au point d'en appeller la lune. je t'offrirai ces musées, la vue de ses œuvres, et ces courses effrénée, comme si notre vie était en jeu, et je t'offrirai,
ces chutes,
à la fin de celles-ci,
pour se rappeller,
que l'on est tombé amoureux l'un dans les bras de l'autre.