Lorsque la jeune femme commençait à immerger de son long sommeil, elle se rendit immédiatement compte de l'odeur nauséabonde qui emplissait ses narines en plus du manque confort de part l'humidité et sa douleur musculaire. Voulant s'étirer comme elle le faisait chaque matin au réveil, quelque chose l'empêcha de bouger ses mains librement, elle avait beau se tortiller, rien n'y faisait. Puis, un petit bruit métallique attira son attention. Curieuse, Emily ouvrit tout d'abord un oeil, l'obscurité de la pièce lui était presque aussi douloureuse qu'un rayon de soleil agressant sa rétine. Il fallut un petit moment à ses yeux pour s'adapter, une fois ceci fait, la jeune femme s'assit à même le sol, ce dernier était terreux, poussiéreux, humide et surtout très inconfortable.
Dans son geste le bruit de ferraille résonna à nouveau dans la pièce, la demoiselle mit du tempsa vans de comprendre deux choses : Premièrement, ses mains étaient liées d'où le fait qu'il lui était impossible de les écarter ou seulement les bouger comme elle le souhaitait, elle ne pourrait d'ailleurs pas retirer ces chaînes, celles-ci étant en fer, il serait difficile de les briser. Et deuxièmement, cet endroit n'avait aucune fenêtre, encore une fois, ses chances de s'évader d'ici étaient quasiment nulles.
Il faisait chaud, très chaud même, pas le moindre petit brin d'air passait par ici. Cette chaleur étouffante lui donnait la nausée, sans parler de l'odeur... Emily avait l'impression qu'un chien avait uriné ici. Pourtant, elle ne voyait personne, du moins aucune trace d'être humain car elle pouvait discerner une énorme masse couchée plus loin, cette dernière respirait lentement, trop au goût de la jeune femme. Si c'était bien un chien malgré sa forte corpulence, alors elle ne se doutait pas qu'il était en train de mourir, mourir de soif, peut-être de faim ? Pas étonnant, vu le nombres de degrés qu'il devait faire !
Son accident de voiture, sa petite aventure dans la forêt, endoit où elle pensait pouvoir trouver de l'aide -pensée un peu stupide quand même-, les chasseurs, la traque, le piège à loup puis les dernières paroles de cet homme et son réveil ici.. Tout ces évènements repassaient en boucle dans son esprit. La seule chose positive depuis son éveil, c'était la douleur qui avait disparue. Ou peut-être l'ignorait-elle seulement ?
Emily n'eut pas vraiment le temps de réfléchir à sa question, une porte s'ouvrit, laissant un peu de lumière éclairer un faible partie de la pièce. Elle put mieux la détailler, aucun meuble, seuls trois piliers boisés, comme celui contre lequel elle était enchaînée servaient justement à ceci. Un bruit attira son attention, celui de craquements de bois sous un poids assez lourd, la jeune femme tourna sa tête et vit avec stupeur un des chasseurs descendre les escaliers, une gamelle remplie d'eau entre les mains. Elle déglutit difficilement en voyant que le petit bol ne lui était pas destiné. Tant pis, elle continuerait à avaler sa salive pour combler sa soif !L'homme s'approcha de la touffe de poil et déposa la gamelle près d'elle, il s'avança encore et lui envoya un coup de pied assez violent dans le flanc lui gueulant quelque chose que la prisonnière pouvait parfaitement bien entendre.
« — Allez on s'réveille ! J't'ai apporte ton dîner ! »
La masse aux poils noires se mit à bouger, grognant contre l'inconnu. Ce dernier ne prêtait absolument aucune attention à la jeune femme qui observait la scène de sa place, sans faire un seul mouvement, son regard fixé sur la bête velue, toujours roulée en boule. L'homme poussa un soupir d'agacement, il marmonna quelque chose comme quoi c'était à lui de tout faire ici. Il appela ses collègues en criant, rapidement deux autres chasseurs entrèrent dans la pièce, la cave selon ses jugements. Ceux-ci s'approchèrent du premier, fusil en main. L'homme sortit un énorme trousseau de clefs et mit quelques minutes avant de trouver la bonne q'uil enfonça dans la serrure du collier qui enserrait le cou de l'animal.
« — Maintenant va bouffer sale cabot ! » gueula t'il une nouvelle fois en lui envoyant un nouveau coup de pied, plus fort encore, décrochant un couinement à la bête.
Sans prêter aucune attention à Emily, les trois hommes remontèrent en claquant la porte. Une sueur froide s'écoula le long de son échine, elle était seule avec cet animal, il était détaché contrairement à elle.. s'il l'attaquait elle ne pourrait se défendre malgré l'état de la bête. De ce qu'elle avait put voir, cette dernière était blessée, l'une de ses pattes formait un angle étrange, elle n'avait cependant pas eut le temps de savoir de quel animal est-ce qu'il salissait. À première vue, elle avait songer à un chien mais il était beaucoup plus imposant que ça. Un loup peut-être ? Ce qui expliquerait le piège.
« — Grr... »
Ce faible grognement réussi à la faire sortir de ses pensées dans un joli sursaut. Son regard, à nouveau plongé dans l'obscurité, cherchait l'animal de partout en même temps, à droite, à gauche, devant et puis...
— Tu es derrière moi c'est ça...? Demanda t'elle en fermant les yeux. C'était toujours ce scénario dans les films d'horreurs.
Prenant une grande inspiration, Emily commença à lentement se tourner, lentement, très, trop.. les poils de l'animal entrèrent dans son champs de vision, lui coupant le souffle, son coeur battait la chamade et ses mains commençaient à trembler tout comme le reste de son corps. Elle ferma les yeux finissant de se tourner afin de lui faire entièrement face et lorsqu'elle les rouvrit, ses prunelles bleus rencontrèrent deux iris dorées.
Le temps semblait maintenant s'être arrêté, ces yeux étaient tellement captivant qu'elle se noyait presque dedans. À présent, elle ne voyait et n'entendait plus rien. Sans réellement s'en rendre compte, les mains de la jeune femme s'étaient levées, elle s'apprêtait alors à les diriger vers lui mais un grognement l'arrêta net dans son mouvement qu'elle laissa un suspend. Le loup, car c'en était un, secoua faiblement la jugulé, se reculant désormais d'elle. Il finit par lui tourner le dos et retourner dans son coin, là, il s'y rallongea, non, il s'y laissa tomber avant de poser son museau au sol.il était fatigué, ses yeux se fermèrent et il replongea dans son sommeil, laissant ainsi Emily seule pour le restant de l'après-midi.
À suivre. . .
VOUS LISEZ
29 days of Captivity
Loup-garou« Un bon repas pour la bête » Ce sont les seuls mots qu'elle avait entendu avant de perdre connaissance. Lorsqu'elle se réveilla, ses mouvements étaient limités, ses yeux s'ouvrirent dans une pièce sombre, puant l'urine, la sueur et le sang. « Où...