LEONARD
Lorsque j'ouvre les yeux, Paul est en train de m'observer de ses beaux yeux bleus comme l'océan. Je ne sais pas ce que traduit son regard. Il est perçant, pétillant, joyeux, endormi.
Je souris et ses lèvres se posent sur mon épaule nue. Je frissonne, et le regarde intensément. Sans le lâcher des yeux. Le silence est partie intégrante de notre relation, mais ça ne me dérange pas. Parce que les silences sont toujours intensément peuplés avec Paul Guyomard à mes côtés. Dire que nous avons failli passer à côté d'une belle histoire ne sachant pas comment commencer notre histoire. Nous sommes allés si vite, avons brûlé tellement d'étapes...
Il me sert contre lui et j'atteins clairement un sentiment de plénitude extrême.
Son coeur bat contre mon dos. Je souris sans même le vouloir et me retourne pour lui faire face. Il m'embrasse doucement à la commisure des lèvres avant de m'embrasser plus violement sur mes lèvres. Les siennes sont douces, et je ne peux résister longtemps à la tentation de ne pas l'embrasser sur chaque parcelle de peau. Ses abdos finement dessinés, la fine peau de son cou que je m'amuse à mordiller. Il retrouve à nouveau mes lèvres et je me perd sous la douce et agréable chaleur de ses caresses.-La vie est belle mais tu l'es encore plus
-Je suis pas belle déjà
-Si
-Je suis un mec
-Sois ma princesse
-Ta gueule
-Je voulais être poétique
-Mais t'es nulNotre bulle magique se reforme lorsque ses dents mordillent la peau de mon cou, y laissant de petites marques violacées.
-Tu oses me mordre? T'es pas un chien! Je dis outré
-Mhmm je sais qu'au fond tu aimes bien mon côté sauvage!Je rigole avant d'enfouir ma tête dans son cou. J'hume son parfum et m'abandonne à lui. Totalement. Il est doux, attentionné. Chaque seconde ses yeux se scellent aux miens, ne laissant aucune partie de mon corps sans baiser.
-J'ai eu peur de te perdre hier... Je me mord la lèvre et celle ci se met à saigner
Il m'embrasse avant de me regarder dans les yeux.
-Je suis là
Son pouce essuie le sang qui coule de ma lèvre, ses yeux bleus tentent de balayer l'inquiétude qui s'est immiscée dans les miens.
-Je... Je ne sais pas ce qui se serait passé si tu avais décidé de me laisser
-Je suis là Léo. Et je ne partirais pas. Sauf si tu décides de faire de moi ta princesse. Là je risque de mal le prendre
-Tu veux bien être mon pirate?
-C'est déjà mieux ouaisJe rigole et il m'embrasse encore et encore, lorsque je prend possession de lui à mon tour, je vois dans ses yeux qu'il est serein, et je crois voir tout l'amour que son coeur reflète. Paul m'aime, c'est certain, et je crois que je suis le seul à avoir réussi à le cerner. Si vite. Il a fait tomber les remparts pour moi. Il m'a laissé explorer les tréfonds de son intimité, perçant à jour ses secrets les mieux gardés.
Lorsque je m'allonge près de lui, il m'attire contre son torse et je m'y blottie comme un enfant contre sa mère. J'ai besoin de lui. A chaque seconde. A chaque instant depuis que j'ai compris que ça pouvait potentiellement être lui l'homme de ma vie.
-Je t'aime.
-Je t'aime aussi mon cœurCela déclenche chez moi une avalanche d'émotions. Mon coeur se met à battre la chamade et j'ai soudain peur qu'il quitte ma cage thoracique telle une fusée lancée par Space X ou la NASA.
Sauf si c'est pour rejoindre une étoile comme Paul.
Il gravite autour de moi comme une Supernova. Lorsqu'une étoile meurt, elle explose, continue de briller avant de se changer en trou noir. Je crois que Paul a fait l'effet inverse avec moi. Et je ne sais pas comment c'est possible. Il a su apprendre à m'aimer malgré les failles, il a su voir au delà du paraître. Il a vu mon par être. Je lui ai ouvert la voie jusqu'à mon coeur, sans me méfier. Parce que mon instinct me chuchote de lui faire confiance.-Tu vas te rendormir Léo...
Il a raison. Je suis pas loin de sombrer à nouveau dans le sommeil. Je me sens si bien avec lui... Mes yeux se ferment seuls. Ses doigts caressent mes cheveux, je me sens bien, contre lui, le tissu de coton recouvrant nos peaux blanches. La chaleur m'enveloppant, je me sens en sécurité, ses bras me procurent le sentiment d'être à la maison. Savez vous ce que procure le sentiment d'être aimé? Il rend vulnérable et intouchable. C'est le plus grand paradoxe jamais connu. Et c'est le seul qu'on ne saura jamais expliquer. Parce que l'amour est livré sans notice. Sans règles. C'est à chacun de faire comme il l'entend. L'amour a beau être une langue universelle, il n'est pas pour autant le même chez tout le monde. La façon dont j'aime Paul est différente de celle dont j'ai aimé Noam. La façon dont j'aime Paul me semble merveilleusement parfaite. Sûrement parce qu'il m'aime autant que je l'aime. Sûrement parce qu'on profite de chaque instant présent plutôt que de rester sur nos instants passés.
Quelqu'un frappe à la porte et cela me sort de ma transition entre la conscience et le sommeil. Je n'ouvre pas les yeux et laisse à Paul la responsabilité de s'expliquer. Je suis trop bien pour quitter ses bras, pour ouvrir les yeux. Et si ce n'était qu'un rêve?
-Je dérange?
-Non. Mais Léo dort... Attend j'arriveJe sens le froid, je sens le tissu recouvrir entièrement ma peau, doucement. Je sens les lèvres douces de Paul frôler mon front, j'entend la voix de Noam, puis celle de Paul au loin. Alors, je sais que je ne rêve pas.
***
Lorsque je me réveille à nouveau, le soleil est haut dans le ciel et le réveil aux chiffres verts indique 11h31. Ça veut donc dire que j'ai dormi trois heures de plus que lui. Je sors de son lit où j'étais enveloppé de son odeur et suit l'odeur des pancakes.
Paul est en cuisine, Lena le regardant faire. Noam a dû partir.
-Salut
-Mhmmm salutIl sourit. Je crois que ça l'amuse de me voir au réveil.
-Et même avec les cheveux en bataille, les yeux entrouverts et la bave au coin des lèvres tu es parfait
Il m'intime de m'asseoir et ses pancakes se trouvent être les meilleurs de toute la terre. Ce n'est pas moi qui suit parfait, c'est bien lui. Et c'est lorsque j'étais sur le point de le perdre que j'ai eu l'électrochoc qui me l'a confirmé. Cette journée s'annonçait inoubliable pour tirer un trait dessus.
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Même Paul et Léonard rêvent d'amour
Любовные романыMême Paul et Léonard rêvent d'amour. Paul a dix-sept ans, il aime le français autant que Léonard le déteste. Il est le garçon un peu invisible qui aime bien se faire discret et qui a toujours de bonnes notes. Léonard a dix-huit ans, il a redoublé s...