Ebehne S.: Rencontres inopinées

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Nous étions aux aguets depuis quelques minutes, notre cible semblait dormir mais n'étant pas sur, nous progressions silencieusement dans cette dense forêt.

Puis l'homme à ma gauche commença à grimper à l'arbre et je fis de même. Une fois mes cinq compagnons et moi même en place ; bien à l'abri et bien stable dans les branches nous observons d'un peu plus près notre cible.

Je ne comprenais pas pourquoi nous étions aussi lents et discrets, dans tous les cas nous étions en supériorité numérique et bien plus armés qu'il ne semblait l'être.

Soudain, un bruit sourd monta de sa gorge nous faisant tous sursauter, encore plus suspicieux, nous le regardions plus attentivement. Tout d'un coup la grosse masse qu'il était bougea, se redressa, puis retomba de l'autre côté avec un bruit sec.

D'accord, cette homme remuait et ronflait dans son sommeil, quoi de plus normal ?

Le bruit qu'avait fait la branche en revanche n'avait rien de rassurant et n'y tenant plus je pointais mon arme sur le bout de son nez pour le réveiller.

Je le vis s'éveiller avec une lenteur de paresseux et brusquement se rendre compte de ce qui lui arrivait. Il sursauta ce qui fit glousser mes idiots de compagnons restés en retrait.

J'observais l'homme. Il avait de longs cheveux blonds et lisses, son visage était doux avec des yeux marrons parsemés d'éclats dorés et enfin des lèvres pleines. Tout de muscles, il devait mesurer à peu près un mètre quatre vingt et... il me rendait mon regard interrogateur mais je pouvais aussi y lire une accusation et de la rancœur.

Avant qu'il ne se débatte ou ne tente un truc stupide je le pris par le dessous de bras pour le relever sans ménagement, mon arbalète toujours pointée sur son cœur.

-Qui êtes-vous ? Qu'est ce que vous voulez bon sang ?

Voyant que personne ne répondait et que tout le monde s'enfonçait dans Cratavor.

Il persista dans son monologue. Sans doute parce que cela le rassurait.

- Vous savez qu'il est mal poli de réveiller ainsi un homme ça pourrait vous porter préjudice. D'autant plus que vous ne savez pas à qui vous avez à faire. Je pourrais être un grand guerrier, ou avoir des parents très hauts placés dans la hiérarchie ou bien être complètement fou. Vous savez on ne sait jamais vraiment sur qui on peut tomber en plein milieu d'une forêt.

Arthus ricana puis estimant que notre prisonnier avait assez parlé, le bâillonna.

- Bienvenue dans la résistance, petit gars. Lui lança-t-il sans même lui jeter un coup d'œil.

Celui-cime jeta un coup d'œil interrogateur. Je fixais mon regard loin devant moi avec un haussement d'épaule.

Mais malgré le fait que je ne laissais rien paraître, quelque chose d'étrange, de dérangeant c'était passé lorsque nous nous étions regardé. Je ne serais mettre le doigt sur ce que c'était mais je l'avais ressentis comme un frisson froid me remontant le long du dos et j'avais soudainement eu chaud.

A partir de ce moment, le trajet ce fit dans le plus grand silence.Même si son bâillon ne l'empêchait pas de pousser des petits cris ou des grognements lorsqu'il marchait sur quelque chose de suspect.

Nous nous enfoncions toujours plus loin dans la forêt. Au bout d'un moment, les arbres par leur densité nous empêchaient de progresser,nous fîmes donc une halte le temps de se désaltérer.

- Où sommes nous ? Demanda notre prisonnier une fois son bâillon retiré.

- A l'entrée du territoire des Centaures. A partir de la, il ne faudra plus faire le moindre bruit au risque d'être repéré par Aphareus.

CALIETOSS - RenaissanceWhere stories live. Discover now