Chapitre 2

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Le soir même, Serena s'installait dans sa propre chambre, à coté de celle du roi. Elle en était même mal à l'aise. Etre dans son aile privée, était assez spectaculaire. Et sa chambre était vraiment spacieuse et luxueuse avec un gigantesque lit et tout à sa disposition. Elle trouvait exagérée d'avoir tout ce luxe.

Une bruit discret à sa porte la sortit de son rêve éveillé. Elle ouvrit la porte et une femme un peu plus âgée qu'elle se tenait sur le pas de la porte, un grand sourire sur ses lèvres. Elle tenait tout un tas de vêtements dans les bras et tenait en équilibre un plateau. Serena ne se savait même pas comment elle avait pu frapper à la porte.

- Mademoiselle d'Ovidio ?

- Appelez moi Serena, sourit-elle.

- Bien-sur made...Serena, dit la femme aux cheveux noirs en entrant avec un plateau repas qu'elle déposa sur la table. Voici votre petit-déjeuner. Le Roi a deviné qu'avec le décalage et le transport, vous auriez faim. Il vous laisse jusqu'à demain matin pour vous reposer, puis vous vous occuperez de lui. Et voici d'autres vêtements qui vous seront peut-être utiles si vous voulez faire des promenades à cheval.

L'italienne la remercia avec chaleur et la retint par le bras alors que la servante allait s'en aller.

- Excusez moi mais votre Roi...est-il gentil ?

Elle la regarda avec de grands yeux mais sourit, l'air attendrie. Serena devait avoir l'air anxieuse.

- C'est le meilleur que l'on puisse espérer. Son père, cependant, était un homme froid et calculateur. Il est mort il y a dix ans d'un assassinat. Heureusement que son fils n'est pas du tout pareil. Il est bon mais c'est également vrai qu'il peut faire peur. Il sait ce qu'il veut. Ce qui fait de lui un parfait dirigeant.

Serena acquiesça, loin d'être rassurée.

- Il souhaite que vous le rejoignez dans sa chambre pour le massage. Il vous attend pour voir vos compétences.. Il dort mieux après un bon massage, laissa-t-elle glisser avec un clin d'œil. Après, vous pourrez vous reposer.

Elle la conduisit jusqu'au appartement du roi et la laissa entrer. Serena entra presque sur la pointe des pieds et se rendit jusqu'au lit immense au fond des appartements. La chambre était encore plus magnifique que la sienne, très lumineuse également. Un immense lit à baldaquin, un petit bureau donnant vue sur le désert.

- Votre majesté, s'annonça-t-elle en déposant son petit sac contenant les huiles essentielles et un drap frais et parfumé. Cela ne prendra qu'une dizaine de minutes. Détendez-vous.

Elle avait les mains qui tremblaient mais elle s'efforça de se détendre. Elle ne voulait pas qu'il puisse savoir qu'elle était nerveuse de le toucher. Elle, qui ne s'occupait que de vieilles personnes, n'était plus habituée d'être en contact avec des gens à peine plus âgés qu'elle. Le Roi avait l'air détendu, allongé sur le dos, dans son lit, les jambes inertes. Il était simplement vêtu d'un boxer. Serena, contre toute attente, rougit brusquement avant de se reprendre. Malgré son handicap, il était toujours aussi musclé.

- Faites donc, et ne me décevez pas.

Sa voix puissante la força à se mettre au travail le plus vite possible.

Au bout de trois semaines, la jeune femme vit une nette amélioration chez le Roi. Elle ne lui fit pas remarquer mais comme à son habitude, elle le rejoignit pour déjeuner dans la salle à manger, décorée de façon orientale. Il était déjà assis, attendant de se servir. Elle le trouvait extrêmement respectueux. Il était en chemise blanche et pantalon noire ajustée qui lui allait merveilleusement bien. Serena s'efforçait de ne pas trop le fixer, créant presque un froid quand elle s'assit. Elle se sentait coupable de le contempler quand il ne la voyait pas. C'était malsain pour elle. Elle était roturière et lui, il était cheikh. Et surtout, c'était son employeur. Elle n'était plus une vierge effarouchée depuis longtemps.

Une attirance incontrôlable - Souverain du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant