La Chose (Cette chose a changé ma vie) - French Creepypasta

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Lundi 7 mai 2018:

Je ne supportais plus ma vie. Je m'étais encore fait battre par mon père ce matin là, mais cette fois, ça avait été beaucoup plus violent que d'habitude.

Je m'appelle Aaron, et j'ai... 19 ans, je crois ? Enfin je ne sais plus... cela faisait 14 ans que mon père me battait, 14 ans que ma mère était morte. Mon père est devenu très violent depuis qu'elle nous a quitté, il s'est d'abord mis à m'engueuler souvent et à me reprocher la disparition de ma mère. Puis très vite, les gifles, les coups sont venus, et quand il était très énervé, ou complètement ivre, il se mettait à me torturer en m'écrasant des cigarettes allumées sur les bras ou le dos, en mettant sa main sur ma bouche et mon nez pour m'empêcher de respirer jusqu'à ce que je fasse un malaise, et bien d'autres moyens encore, il y en avait tellement... Ce matin, il m'avait ordonné de me mettre torse nu pour ensuite frapper mon dos avec la poêle qu'il avait laissé sur le feu pendant 15 minutes. La douleur et le choc étaient si intenses que je me suis évanoui sur le coup. Lorsque je me suis réveillé, la douleur était tellement forte que je parvenais à peine à respirer. J'avais l'impression que la poêle me frappait encore et encore à chaque inspiration. Si mon père me détestait tant, pourquoi ne me tuait-il pas... à croire que cela l'amusait de me voir souffrir...


Mardi 8 mai:

La douleur était toujours présente, et même plus intense qu'hier... il m'a laissé seul à la maison toute la journée, sans doute pour aller boire à son bar. Je n'avais même plus la force de tenter de fuir, il me surveillait... je ne savais pas comment, mais il me surveillait. J'étais tellement fatigué, et j'avais tellement peur...


Mercredi 9 mai:

J'ai entendu des grattements la nuit dernière dans les murs de ma chambre. Au début ils étaient doux et... berçants. Mais il sont devenus incroyablement plus violents d'un coup, comme si une bête sauvage était prisonnière et cherchait désespérément à s'enfuir.

Les bruits ce sont tus au moment où les pas furieux de mon père ont résonné dans le couloir. Il a défoncé la porte de ma chambre et m'a empoigné violemment le poignet pour me jeter sur le sol. Il serrait dans sa main ma batte de base-ball, et les coups ont plu. J'ai tenté de me protéger en croisant les bras sur ma tête tandis qu'il s'acharnait sur moi. Je le suppliais d'arrêter, je lui hurlais pourquoi il me faisait subir une telle torture. J'ai senti la batte s'abattre une dernière fois sur mon dos brûlé avec une violence inouïe. Tandis que mon père quittait ma chambre en claquant la porte, je me suis hissé tant bien que mal dans vers mon lit, la douleur me ralentissant considérablement. J'étais tellement fatigué que le sommeil m'emporta sans mal, peu après que j'ai entendu les grattements recommencer.


Jeudi 10 mai:

Je n'oublierai jamais ce qu'il c'était passé ce soir là...

J'étais dans mon lit, essayant de supporter la douleur de mes blessures du mieux que je pouvais. Je tentais difficilement de me mouvoir malgré mon dos qui me provoquait des brûlures atroce à chaque frottement contre ma couverture, quand je l'ai vu, agrippée au plafond dans un coin de la chambre, presque en face de mon lit.

C'est à peine si cette chose était humaine. Elle ressemblait à un humain, à une fille de mon âge je dirais. Elle avait de long cheveux noirs lisses, avec de nombreux épis, et elle était très maigre. Cette chose n'avait que trois doigts à chaque main, ils étaient extrêmement fins et se terminaient par des serres de rapace. Elle était habillée d'une sorte de veste noire sans manche serrée au corps, et d'un jean serré lui aussi. Ses vêtements étaient à moitié déchirés, et elle n'avait pas de chaussures. A la place de pieds humains se trouvaient ce qui pourrait ressembler à un mélange de patte arrière de canidé et de reptile, se terminant également par de longues griffes. Sa colonne vertébrale formait comme des pics sur son dos, transperçant son débardeur à certains endroits, et elle avait une sorte de queue de reptile. De nombreuses cicatrices parcouraient ses bras et son visage, sur lequel était figée une expression neutre.

La Chose - French CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant