« Dies for me »

Chapitre I

[Thaïs]

D'aussi loin que je me souviennes, j'ai toujours fais partie de la Don Quichotte Family.
D'aussi loin que je me souviennes, j'ai toujours grandis dans cet univers de piraterie.
Quand j'ouvre les yeux, que je fixe ce plafond d'un blanc immaculé, je repense à ce rêve.

Depuis plusieurs nuits,elle fait le même rêve. Ce garçon et sa promesse. Une promesse de la sauver. De l'emmener loin d'ici. Loin de lui. Elle glisse une main dans ses mèches violettes tandis qu'elle se redresse, soupirant lourdement. Elle ouvre de nouveau les yeux, tournant le regard vers sa fenêtre. Le soleil filtre doucement à travers les rideaux de soie. Elle se lève, et s'en approche lentement et d'écarter les pans du tissus brusquement, fermant les yeux par réflexe face à l'astre solaire rayonnant haut dans le ciel. Elle baille, et s'étire paresseusement en attachant finalement sa crinière en une queue de cheval haute. Elle pénètre sur son balcon, s'appuyant sur la balustrade, appréciant les caresses des rayons du soleil sur sa peau. Le menton dans la paume de sa main droite, elle baisse les yeux sur la ville en effervescence, fixant le quartier Acacia d'un œil joyeux. Dressrosa, pays de l'Amour, de la Passion et des Jouets.Royaume situé dans le Nouveau Monde. Elle se sent bien ici,peut-être parce qu'elle n'a pas le choix, c'est le seul endroit qu'elle connaisse. Pays qui la vue grandir. Bien qu'elle voyage régulièrement auprès du jeune Maître et des autres, elle n'a jamais eu le sentiment d'être à sa place, nul part. Alors elle fait abstraction, sourit et affirme que tout va bien. Continuant de regarder les gens et les jouets, elle sort de ses pensées quand on frappe à sa porte et avant qu'elle n'ai le temps de donner sa permission, une furie à la chevelure verte pénètre dans sa chambre, accompagnée d'une femme à l'allure particulière. Se retournant vers elles, elle arqua un sourcil en penchant légèrement la tête sur le côté tandis que la fillette vint se blottir contre ses jambes.

– Thaïïïs, Jora ne fais que m'embêter !

– Ne l'écoute pas !Je veux simplement qu'elle m'aide dans mes nouvelles œuvres !

– Mais je ne veux pas moi ! Je veux manger des raisins, encore et encore.

– Cesse donc de manger veux-tu ? Sinon tu ne deviendras jamais une belle déesse comme moi ! Ohhohhohho !

–Arrête de dire n'importe quoi, t'as rien d'une déesse Jora...

–Comment oses-tu sale petite.. !

–Fermez-là bon sang ! Vous me donnez mal au crâne à vous quereller de cette manière... Sugar, où est Trébol ?

–Quelque part. Il ne faisait que m'embêter. Du coup je l'ai semé dans le château, mais j'ai croisé Jora. Et maintenant c'est elle qui m'embête. Dis lui quelque chose Thaïs !

–Jora, laisse là tranquille, et Sugar, on en a déjà parlé. Tu es l'élément le plus important de notre famille. Tu sais que si Trébol reste avec toi, c'est pour ton bien.

–Oui mais c'est un être dégoûtant. Eurk. Il devrait mourir.

La jeune femme à la chevelure violette leva les mains en signe d'abdication. Ce n'était pas la première fois que Sugar se plaignait de l'homme-glue et qu'elle souhaitait sa mort. C'était une mélodie perpétuelle dans ce palais. Et depuis le temps, la jeune femme l'avait bien compris. Elle frotta affectueusement les cheveux de Sugar, et rentra à l'intérieur de sa chambre, ignorant les reproches de Jora sur le fait qu'elle se levait encore à une heure tardive et qu'elle était encore en pyjama. Thaïs aurait pu lui dire qu'elle dormait mal en ce moment et que c'était la raison pour laquelle elle se levait aussi tard, mais Jora était curieuse, et ne la lâcherait pas sur les raisons de ses insomnies. Et la demoiselle n'avait aucune envie de lui dire pour ses rêves. Baillant une nouvelle fois, elle alla s'enfermer dans sa salle de bain. Elle resta de longues minutes dans son bain, profitant de ce nouveau silence.