« Rapproche toi de moi et écoute bien ce que j'ai à te dire ma petite » Je lâchais alors la pierre que je tenais dans ma main douce et tremblante et tournais la tête pour voir l'homme derrière moi, d'une cinquantaine d'années, presque trop proche, me murmurer ces quelques mots. Je n'ai pas eu le temps d'entendre ce qu'il voulait me confier, ma mère m'agrippant déjà le bras me tirant loin de cet endroit.
Quand les gens me disaient plus jeune qu'un secret était une chose qui ne devait pas être répétée, je m'imaginais souvent que c'était un geste de confiance, presque plus important qu'un échange, qu'une interaction à voix haute. Cela avait l'apparence d'un acte confidentiel, presque déterminant pour l'avenir et qui devait être dit à une personne d'entière confiance. Quand j'ai cherché dans le dictionnaire ce que ce mot signifiait vraiment, voici ce que j'y ai lu:
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C'est fou comme cette définition paraît difficile et exigeante! Il existe pourtant des moyens bien plus simple pour en comprendre le sens: l'avoir déjà expérimenté, ou être victime et possesseur du secret.
C'est de cette manière que j'entame mon récit, prête à vous narrer les dessous de mon histoire. C'est à la fois un sentiment étrange, curieux et contradictoire que de commencer à parler d'un secret pour ensuite en dévoiler l'intégralité-même. Il faut d'abord savoir que j'étais une enfant enthousiaste, bien que timide, avant que tout cela ne m'arrive. J'avais suivie mon propre chemin avec calme et sérénité car lorsqu'on est jeune, on ne pense pas au malheur de la vie, on ne comprend pas toujours les réalités autour de nous. J'avais donc été élevé avec amour de mes parents, tous deux occupant des postes importants dans de grandes entreprises, et bienveillance de mes camarades dans la ville de York, au nord de l'Angleterre. C'est là bas que j'ai vécue, petite British depuis ma naissance, prenant un plaisir monstre à escalader les marches de la cathédrale ou arpenter les berges de la rivière. J'y allais seule pour ne pas avoir à parler aux autres, préférant l'air frais et la brise aux longues tirades sans fin de mon ami Max. Il avait ce don de raconter toujours la même chose mais d'une manière différente à chaque fois, ce qui m'énervait profondément. Seule donc, j'imaginais les dialogues des passants à l'expression des visages parfois très marquée, de fatigue ou de sévérité. J'ai toujours eu cette imagination débordante. Parfois je m'emportais et me m'étais à parler, presque à jouer mes dialogues fictifs tellement j'y croyais.
