Extrait d'histoire (FR)

J-399

Ce matin, en me réveillant aussi facilement que jamais, la première vérité me frappait. Le médecin que j'avais vu hier ne mentait pas et avait vu bien clair dans mon jeu. Je ne m'en rendais pas compte. Alors je me mis à penser à une fois similaire. J'habitais dans une petite pile des caraïbes que je n'avais jamais quitté, jusqu'au beau jour où j'avais décidé de déménager, seule avec mon père car ma mère ne pouvait pas quitter la ou elle avait un travail. J'avais su que je partais environ 5 mois avant le départ. Et je m'étais rendue compte que je quittais ma vie seulement quelques jours avant. Alors aujourd'hui, je ne pouvais pas m'empêcher de penser, et si ça faisait la même chose?  Et si, seulement quelques jours avant, je me rendais compte que j'allais vraiment mourir?

Il fallait que je trouve le moyen de m'en rendre compte avant. Il fallait que je m'en rende compte le plus tôt possible parce que sinon, je resterai la petite personne que j'aurais toujours été et je mourrai bête! je voulais être totalement moi, à présent. Je voulais être quelqu'un d'intelligent, de consciencieux et avec un esprit plus flexible. Je voulais être parfaitement heureuse. Je ne voulais rien regretter, je voulais partir sereine. Je voulais prendre soin de moi, je voulais rester au fond des mémoires le meilleur souvenir du monde entier. Je voulais qu'on se souvienne de mes conseils, de nos idées. Pas de moi, enfin du moins indirectement. Je voulais être utile avant de partir. Je voulais qu'un jour, aaron dise à ses enfants; j'ai connu la plus belle femme du monde, elle aurait pu être votre mère. Je voulais qu"un jour, Camille dise à sa demoiselle d'honneur; Vous auriez pu être deux, toi, et celle qui m"a tant aidé durant mon adolescence. Je voulais qu'un jour, mes amis disent; Une fois, j'ai connu une fille et cette fille elle a changé ma vie.

Je voulais être importante pour les gens qui le seraient pour moi au moment de dire au revoir.

Alors ce matin, après m'être levée aussi facilement sous le soleil antillais, avoir couru près de 6 kilomètres en manquant de mourir àà chaque minute à cause de mes poumons, m'être fais aussi resplendissante que possible, j'avais en premier décider une chose. Je voulais, en premier lieu, faire tout ce dont j'avais toujours rêvé avant de partir, pour cela il me fallait une liste. Je me saisis d'un bout de papier et commença à gribouiller dessus. Qu'est-ce que je voulais faire? Je n'avais jamais eu aucun projets pour moi-même. Enfin si, mais tous mes projets se résumaient à essayer telle drogue, faire telle connerie, aller à un endroit où la drogue est légale... Bref, tous mes projets tournaient autour de choses illicites ou illégales. Et je ne pouvais pas terminer ma vie comme ça, si?

LES CHOSES QUE JE VEUX FAIRE

-Coucher avec Elena

-Passer une semaine quelque part avec Adam, en tête à tête.

-Camper.

-Revoir mes amis d'enfance.

-Aller à Amsterdam.

-Faire du saut en parachute.

-Grimper une montagne seule.

Pour l'instant, voilà à quoi mes envies se résumaient, et encore, je n'avais pas écris les diverses choses illicites et/ou illégales.

Elena, c'était la première et la seule fille dont j'étais tombée amoureuse, la seule qui restait et resterait toujours mon objectif premier en question de sentiments amoureux, la seule qui resterait toujours dans mon esprit, la seule personne que j'avais aimée à un point.... Et au fond, même si  maintenant, j'étais officiellement amoureuse de quelqu'un d'autre, elle restait toujours l'un de mes objectifs, et je refusais de partir de ce monde sans avoir rempli ce but.

Adam, quant à lui, était le garçon dont j'étais follement tombée amoureuse lorsque j'étais arrivée au Canada, là où j'avais déménagé il y a 3 mois environ. Trois mois seulement, un mois de couple ou presque... Tout était trop rapide. Et pourtant je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne auparavant, et je suis certaine que ça aurait pu durer des années avant qu'on se sépare, nous deux. D'ailleurs j'avais toujours été persuadée que je finirai par lui faire du mal car je faisais toujours du mal à tout le monde. Et au final, c'était sûrement ce que je ferais si nous restions ensemble jusqu'à cette date, parce que dans tous les cas, je partirai.