Aujourd'hui 6 Juin, impossible de dormir comme d'habitude. Le fait qu'elle me dise qu'elle avait quelqu'un me trottait dans la tête. Et comme à chaque pressentiment que j'avais, il se passait un truc important, j'ai décidé (même si c'était une connerie) de vérifier sur ses comptes. Bien sur elle avait changé les mots de passe. En regardant mon portable, je suis tombée sur le logo et je me suis dit pourquoi pas essayer. Destin ou non j'ai trouvé directement le bon password. Vue qu'elle ne gardait pas les messages, je ne pensais rien trouver et pourtant sa story m'a mise sur la piste. Elle était avec une meuf chez elle, et finalement, j'ai trouvé la discussion avec les messages. C'était bien SA meuf, environ cinq jours qu'elles étaient ensemble. Elles se disaient déjà je t'aime, avaient couché ensemble et s'envoyaient des photos de cul. Le pire ? Non même pas, elle l'a draguée de la même manière qu'elle le faisait avec moi. C'était les mêmes phrases, les mêmes blagues... Dans cet océan d'horreur, deux détails m'ont frappée : elle était magnifique et elle reportait à nouveau mon collier. Pourquoi ? Je n'en sais rien. En se fiant à ses photos, elle l'aurait remis il y a environ une semaine et demie, à peu près quand elle a reçu ma lettre. Y aurait-il un rapport ? Je ne le saurais jamais. Dans un élan de colère, je lui envoyai un message avec tout ce que je pensais de son comportement qui pour moi ressemblait à celui d'une salope et qu'elle devait retirer le collier et le bracelet car elle n'était pas digne de les porter. Je me sentais à nouveau trahie par celle que j'aimais encore. Et je me détestais parce qu'après tout ça, je n'ai pas pu m'empêcher d'enregistrer ses photos, frappée par sa beauté... Quelle fille faible je fais.
J'ai décidé de débarquer pour récupérer mes affaires suite à cela. Ce n'était plus possible. Je n'avais pas dormi de la nuit. J'étais à bout de force, de nerf. J'étais en colère mais surtout déçue. Ce qu'elle a fait a brisé beaucoup de la confiance que j'avais encore en elle. Je sais que l'on était séparées mais elle m'avait dit qu'elle n'aurait plus personne parce qu'elle m'aimait trop. Alors apprendre qu'à peine trois semaines après elle couchait et disait déjà je t'aime à quelqu'un au bout de deux jours, je n'ai pas supporté. Surtout qu'elle l'a cherché, en réinstallant toutes ces de rencontre de merde. Même moi je ne l'avais pas fait, alors que j'adorais séduire et que parler à des gens m'aurait aidé à aller beaucoup mieux. Cependant, je gardais un profond respect pour elle et je n'ai pas pu. C'était elle et personne d'autre, même si ça n'avait plus de valeur après notre rupture.
Quoi qu'il en soit, elle m'avait dit de venir pour treize eux. J'espérais tellement qu'il n'y aurait pas sa meuf (comme elles ont passé la soirée ensemble) parce que ça allait partir en couilles vite fait sinon. Ça serait mentir de dire que je n'étais pas excitée qu'elle accepte, même si elle cherchait à voir si je portais mes ovaires devant elle. Elle verrait que j'allais venir. Enfin, je l'espérais énormément car il fallait encore que mon beau père accepte de m'y emmener. J'attendais son réveil avec impatience. Une fois qu'il s'est levé, je lui ai demandé avec la voix la plus brisée du monde... Il a accepté, au fond de moi c'était une joie sans nom ! Je n'étais pas joyeuse de reprendre mes affaires, non ! J'étais heureuse de la revoir même je savais que ça me ferait autant de bien que de mal... J'avais mis un jogging et un tee-shirt, on aurait dit un vrai zombie. Cependant, sous les conseils d'une amie, j'ai totalement changé d'approche et je me suis mise très féminine, comme Jess adore : robe, talons et maquillage. J'ajoutais les lunettes de soleil et une casquette pour l'énerver un peu. Elle détestait que je porte une casquette !
Il fut rapidement l'heure de partir, car mon beau-père aillant un rendez-vous à 14H45, il nous a fallu aller plus tôt chez Jess. Je ne la prévins pas et j'appréhendais déjà sa colère en me voyant arriver si tôt. De toute façon, je n'avais pas le choix. Au moment ou nous arrivions en bas de ce qui étais avant notre appartement, il était 11H20. J'arrivai seule puisque mon beau-père est allé boire un café. Je l'ai donc appelée. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre qu'elle m'avait répondu et de manière très calme en plus... Elle dormait, sa voix était tellement magnifique toute endormie. J''étais toujours sous son charme, c'était indéniable...
J'attendais donc devant la porte de l'immeuble avec la pluie qui commençait à arriver. J'entendis ses clés dans la porte, puis j'aperçus ses jambes à travers le verre. Elle m'ouvrit la porte et se retourna, sans un bonjour ni un regard. J'arrivai dans l'appart, tu étais déjà partie dans l'autre pièce. J'en profitai pour câliner mes trois bébés qui m'avaient tant manqué : Oreo, Nallah et Lexa. Leurs câlins, je n'aurais jamais pensé que j'en avais autant besoin. Je ne sais pas comment je pourrai me passer d'eux toute ma vie... Encore un dommage collatéral de notre séparation. Une fois le temps avec mes bébés finis, je poussai la porte qui aller décider de l'ambiance des prochaines heures. Tu ne semblais pas énervée mais je savais qu'un regard vers toi serait fatal pour moi. Et ce fut le cas... Ta beauté, mon Dieu, je n'ai pas pu détacher mes yeux de toi. Tu m'as dit un nombre immense de fois d'arrêter de te regarder avec ses yeux là : amoureux, admiratifs, avec du désir. Cependant, je ne pouvais pas. Tu étais magnifique... Tu as rigolé et m'as que tu n'étais pas coiffé avec un vieux tee-shirt trop grand et un short tout moche, mais ça ne changeait rien. Au contraire, c'était encore pire. Ça voulait dire que si tu étais bien apprêtée tu serais irrésistible.
J'ai continué à rassembler mes affaires. Tu me disais de me calmer car tu me croyais énervée, alors que j'étais juste stressée au plus haut point. Oui tu me rendais nerveuse Jess. De temps en temps, je m'arrêtais car on discutait. C'est comme ça que tu m'as sorti que si je m'étais excusée avant et que j'étais revenue la queue entre les jambes, tu m'aurais donné une deuxième chance. Cette phrase m'a brisée. C'est ce que tu cherchais je pense. Cependant je n'ai rien montré et je savais que ce n'était pas possible car je m'étais excusée. Peut-être pas assez à ton goût. Je ne le saurai jamais. A un moment tu es passée près d'un mur et je t'ai regardée. Tu as tout de suite su à quoi je pensais. Tu étais gênée. Je me suis rapproché un grand sourire sur le visage jusqu'à ce que tu sois collée entre le mur et moi. Cependant, tu t'es tout de suite enfuie loin. Quelques temps après j'ai trouvé le collier que tu avais jeté le matin par terre. J'ai voulu le jeter, tu m'en catégoriquement refusé. S'en est suivi une course poursuite autour de la table car je voulais un bisou que tu ne voulais pas me donner. Au bout de plusieurs minutes, j'ai fini par l'avoir. Pour t'embêter, parce que tu étais sûre que j'allais tenter un truc, j'ai tourné la tête et mes lèvres ont fini sur ta joue comme les tiennes sur la mienne. Tu avais ma marque de rouge à lèvres. J'ai voulu l'enlever. Tu t'es reculée et l'as fait toi-même. On n'a fait que se chercher. Je te taquinais pour savoir si tu avais pris ton pied avec elle. Si tu avais pu te cacher sous terre, tu l'aurais fait. Je n'oublierai jamais tes sourires, tes rires et tes yeux. Tu semblais apaisée mais je sentais quelque chose dans ton regard d'indéchiffrable. Cela m'a perturbé. Je t'ai dit que j'étais sûre que tu avais envie de moi car c'est mon cul qui t'avait attirée. Tu as répliqué que c'est pour ça que je m'étais habillée ainsi : pour la « baiser ». J'ai répondu que pour moi ça serait faire l'amour et qu'elle avait car pour faire ça il fallait que les deux soient consentants. Je n'ai eu aucune réaction et étant dos à elle, je n'ai pas vu son visage. Une fois venue le moment de partir, je l'ai plaquée sur le lit et je l'ai mise au défi de me dire droit dans les yeux qu'elle n'avait pas envie de moi. Elle l'a dit, la tête cachée dans la couette. Non, non je le voulais dans les yeux. Elle l'a fait, ça sonnait tellement faux que même elle le savait. Je l'ai lâchée et je lui ai demandé un câlin. Elle a accepté plutôt vite. Elle s'est juste mise dans mes bras mais je voulais qu'elle me serre. Finalement, elle est venue se lover contre moi et a passé ses bras dans mon dos. Je l'ai serrée fort pour lui faire passer toutes les émotions que j'avais en moi. Je lui ai glissé un faible « Je suis désolée. Prends soin de toi » suivi d'un bisou sur le front et je me suis détachée. Cette fois c'est moi qui ai enlevé la marque de rouge sur elle. Je suis partie sans me retourner. En passant la porte, je l'ai entendu courir la claquer et la fermer à double tours. Pourquoi ?
Une fois arrivée dans la voiture, je lui ai dit par message que si elle avait des remorts, on allait manger à Burger King. Suivi d'un : « ton cœur ou ta tête, à toi de prendre ta décision Princesse » avec un petit cœur. Je partais plutôt bien mais tellement triste car elle allait me manquer.
Ma tranquillité fut cependant de très courte durée. J'ai reçu un message de sa sœur me menaçant d'aller chez les flics car j'avais encore touché et fait du mal à sa sœur. Je n'ai absolument pas compris la raison de ce message. J'ai demandé des explications à la principale concernée : aucune réponse. Après m'être énervée, je suis redescendue et depuis je n'arrête pas de penser à ce que j'aurais pu faire de mal ou qu'elle aurait pu mal interpréter. J'ai mal de savoir que j'ai pu lui faire quelque chose... Encore une fois, c'est une interrogation qui restera sans réponse.
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Les affaires
Non-FictionLa fin d'une histoire et il est temps d'aller récupérer ses affaires...