Chapitre 26✝

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Deux jours après, Yann ne s'était toujours pas remis. Il ne parlait pas, ne mangeait pas et ne faisait rien. Il avait appelé le bébé Lena-Ebene Lareati. Le nourrisson avait été privé de lait maternel dès ses premiers instants de vie. Epsitem et Sydney la nourrissaient au biberon.

Lena-Ebene était magnifique. Yann trouvait qu'elle ressemblait à Magalie avec son petit nez rose. Il passait son temps à tripoter son petit doigt, pensif. C'est alors que Sydney entra dans sa chambre, où il était couché avec la petite.

- Hey! How are you?

Il ne lui répondit pas, il avait l'air absent. Pourtant, il jouait avec Lena.

- Quand comptes-tu tourner la page? demanda Sydney.

- Jamais! Je ne la retournerai jamais.

- Mais il le faut bien, non? Pour écrire une nouvelle histoire et recommencer à zéro.

- Je ne le ferai pas! Je continuerai à écrire sur la même page, sans jamais la tourner.

Cette phrase que venait de prononcer Yann était synonyme de <>. Cela affectait vraiment Sydney. Voir comment son cousin se lamentait sur la mort de Magalie. Cela l'attristait beaucoup!

- Et quand vas-tu informer la tante de Magalie de son décès?

- Elle est censée arriver ce soir. Donc je le lui dirai, répondit Yann, sans quitter la petite des yeux.

- Partira-t-elle avec Lena?

- Non! C'est mon enfant et je ne la voudrais vraiment pas loin de moi. La vie m'a déjà enlevé Magalie, je garderai alors Lena. Sydney! J'ai besoin d'être seul s'il te plaît.

Elle sortit sans rien dire. Elle trouvait que son cousin était déjà assez démoli comme ça, cela ne servait plus à rien de l'enfoncer encore.

Il fixait Lena, sa jolie fille. Elle était si belle quand elle dormait: ses jolies petites lèvres, son petit nez, ses oreilles, ses doigts; tout était parfait sur cette petite fille.

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Il pleurait Des larmes dévalaient ses joues à toute vitesse, cette perte l'affectait vraiment et il ne savait de quelle manière exprimer cette douleur. Certes, il avait gâché sa vie avec la grossesse et le viol. mais il n'avait jamais voulu la perdre. Il l'aimait franchement et la seule qui ne lui ferait jamais l'oublier était juste sous ses yeux: Lena-Ebene. Elle était comme une alliance qui les relierait à jamais. Yann se mit à lui parler:

- Tu sais Lena-Ebene? J'ai très mal. Je souffre terriblement. Magalie me manque, je ne voulais pas la perdre en tout cas, pas comme ça. Ta mère! Elle était très importante pour toi comme pour moi. Sans elle, tu ne serais pas là, couchée en train de dormir. Et sans toi, elle serait toujours là, à me sourire et à me parler. Sans moi, tu ne serais pas là et Magalie serait toujours à l'école catholique, entrain de poursuivre ses études. Un enfant à 15 ans, c'est pénible. La mort à 15 ans, c'est terrible.

Soudain, il arrêta de parler. La phrase qu'il venait de prononcer était si profonde. Il se leva, prit un bout de papier et y nota:

" Elle était si importante.

Un enfant à 15 ans, c'est pénible.

La mort à 15 ans, c'est terrible.

Je t'aimerai toujours Magalie. "

Il l'accrocha au dessus d'une photo de Magalie qu'il avait fait encadrer et alla se recoucher à côté de Lena

Sentiments Interdits ❌(Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant