Chapitre quatorze.

1.9K 115 9
                                    

Me voilà déjà dans le bus. Ce matin j'ai préparé minutieusement le petit-déjeuner à ma sœur pour lui faire plaisir, et j'ai pris le temps de le prendre avec elle. Nous avons discuté de tout et de rien. Ma sœur et ses petites histoires de collégiennes m'avait manqué.

Ce matin, je me suis habillé de mon jean slim noir troué aux genoux, que j'ai difficilement enfilé au niveau des fesses, je ne pensais pas en avoir pris autant, il reste respectable bien sûr il est juste bombé, mais c'est vrai qu'avant il était presque plat. Mon haut est juste blanc, simple, un peu serré au niveau des biceps et des pectoraux. Il faut vraiment que je me rachète de nouveaux vêtements à ma taille, parce que rien ne va. J'ai mis aussi un perfecto noir.

Je sors alors du bus, et rejoins mes amis, étonné de me revoir. Allan, est un peu en retrait sur son téléphone, la mine triste. Il ne semble pas m'avoir vu, ni même entendu les exclamations de ses amis, je crois qu'il a les écouteurs vissés sur les oreilles.

« Qu'est-ce que tu fous là mec ? Me demande Basile.

-Bah écoute, surprise ! Mon contrat n'était que d'un mois.

-T'as changé ! Me dit Ava me regardant de haut en bas.

-Pas que physiquement j'espère. »

Il me font chacun la bise, parfois une petite tape dans le dos. C'est à se moment-là qu'Allan se décide à lever les yeux de son téléphone pour me regarder. Il a la mine choqué.

C'est possible d'avoir un glow up en un mois ? Allan est concerné.

Il est habillé de la même façon, coiffé de la même façon, mais un truc à changer chez lui.

Il continu de me fixer sans bouger. Je décide alors de m'approcher doucement de lui. J'espère qu'il ne le prendra pas mal si je le prend dans mes bras.

Au moment même où j'allais le prendre dans mes bras, quelqu'un sur le côté me pousse. Hector. Il ne m'avait pas manqué celui-là.

« Alors on revient de son camp militaire ? J'espère que tu es assez musclé pour te défendre à présent ? Me dit Hector.

-Ravi de te revoir aussi, Hector. Mais excuse moi, j'ai d'autre chose à faire que de me battre avec toi, surtout que je pense, tu n'as pas très envie de te retrouver à l'infirmerie. »

Pour seul réponse il me donne un coup de poing dans la mâchoire que je lui rends quelque seconde après, je le prend pas le t-shirt et le lève, pour le coller au premier mur, je lui donne plusieurs coups de poing avant de le lâcher et de le faire tomber sur le sol.

« J'espère que ça t'apprendra à fermer ta gueule, et de calmer un peu ton ego surdimensionner. » Je lui crache à la figure avant de repartir vers les chiottes pour me calmer.

Je me mouille le visage essayant de calmer toute ma haine contre cette personne. Je pose mes deux mains sur chaque côté du lavabo et me regarde dans le miroir. Il y est allé fort, ma lèvre est légèrement fendu, mais ne saigne pas des masses. Je prends tout de même un mouchoir pour éviter que le sang ne coule sur mon t-shirt.

Quelqu'un rentre dans les toilettes et vient se poster à mes côtés, la tête baissée. Je reconnais tout de suite son parfum, c'est Allan. Je me retourne alors vers lui, et la première envie qui me prend c'est de le prendre dans mes bras. Ce que je fais. Il s'accroche alors mon t-shirt, ma veste étant par terre dans le hall, sans doute ramasser par l'un de mes amis. Je prends sa tête dans ma main et lui caresse doucement les cheveux. Je fais à présent la même taille que lui alors, je mets ma tête dans sa nuque, le sang de ma lèvre a arrêté de couler. Mon autre main, c'est poser dans le creux de son dos. Il m'avait beaucoup manqué. J'étais incapable de répondre à ses nombreux messages, me révélant ses nombreux sentiments, je ne sais toujours pas si c'est réciproque, mais je veux rattraper le temps perdu, aussi bien avec lui qu'avec ma famille ou mes amis.

Il se décroche lentement de moi, des larmes coulant sur ses joues, je prends son visage en coupe, et essuie ses larmes avec mes deux pouces.

« Pourquoi tu n'as pas donné de nouvelles ?  Me demande t'il la voix tremblante.

-J'ai été incapable de répondre à tes messages.

-Pourquoi ?

-Tu es différent des autres, je n'avais pas la force de te donner des réponses. Je ne sais pas ce que je ressens pour toi, mais tu m'as énormément manqué, tout de toi m'a manqué. »

Il me reprend alors dans ses bras, me serrant un peu plus fort, pleurant encore sur mon épaule.

——
Trois chapitres en une soirée, je valide.

NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant