Mon démon porte ton Nom

Chapitre premier

Je me réveille en sursaut. Ce cauchemar, ce n'es pas la première fois que je le fait. Nous sommes en septembre et celui-ci me hante depuis début août. Mais ce soir, il était bien plus réaliste, bien plus effrayant, comme si, à travers son aspect horrible il persistait à me hanter pour me faire passer un message, jusqu'à ce que je comprenne. Ce n'es pas pour rien si ce rêve se répète : plus ma rentrée à l'académie de ninja se rapproche plus je ressens l'aspect réel de ce songe. Et si c'était une importante mise en garde ? Et si c'était un rêve prémonitoire ? Toutes ces pensées se bousculent à mon insu dans ma tête ne faisant qu'augmenter un stress déjà présent depuis des jours. Je prend soudainement conscience de ma situation actuelle avec effroi : c'est aujourd'hui, mon premier jour à l'académie. Cette pensée vient chasser la précédente et me fait retomber un stress énorme en pleine figure. Je sens mon cœur se contracter et des frissons me parcourent le corps, me procurant comme de petites secousses. La douleur dans ma poitrine est de plus en plus forte à mesure que l'heure de mon réveil avance, me rapprochant inévitablement de plus en plus de la rentrée. Je sens mon corps frissonner et ma gorge se contracter. Et si je n'y allait pas ? Me voyant comme je suis, je n'inspirerais que la pitié à quiconque me verrais : recroquevillée sur moi-même dans mon grand lit, les mains écrasées sur mon ventre, la gorge nouée au bord des larmes, c'est pathétique... Je ne peux en tirer qu'une seule conclusion : entrer dans cette école n'es pas fait pour moi, j'en suis incapable. Les autres enfants seront bien plus fort et auront développés leurs techniques personnelles durant les grandes vacances pour être au point à la rentrée. Tandis que moi, je ne connais qu'une faible capacité de mon Byakugan et je ne sais pas comment l'utiliser en plein combat. Je ne ferai pas le poids devant les autres élèves, je ne veux pas me ridiculiser... C'est décidé, je n'irais pas. Je dirais à maman que je suis malade et elle...

- Hinata ?

C'est la voix de ma mère derrière la porte de ma chambre. Je tire la couette de façon à ce que seulement mes yeux puissent la voir entrer: c'est le moment de lui faire mon meilleur cinéma.

- Oui...

A l'entente de ma faible voix, ma mère ouvre doucement la porte et s'approche de mon lit avant de s'asseoir sur ce dernier, près de moi.

- Il est l'heure ma fille, tu devrais déjà être levée. Sa voix est douce mais son regard empli d'amour se change en quelques instants en regard inquiet à la vue de ma petite mine triste, ça ne va pas?

- Je ne me sens pas du tout bien... Je n'es pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour rendre ma voix frêle et grelottante, je rajoute d'une petite voix, j'ai très mal au ventre et, regarde... j'attrape la main de ma mère pour la déposer sur mon front, je crois que j'ai beaucoup de fièvre...

Elle me regarde avec un regard attendri et me glisse sa main dans mes cheveux.

- Il ne faut pas avoir peur ma chérie, tu le sais.

J'écarquille les yeux à ces quelques paroles. Elle a directement devinée, elle ne me connait que trop bien, je ne peux rien lui cacher. Elle poursuit:

- Des aventures fabuleuses t'attendent à l'académie, pense à toutes ces personnes merveilleuses que tu va rencontrer et à toutes les choses que tu va apprendre... Tu n'a aucune raison de te faire du soucis, crois moi, ça n'en vaut pas la peine.

A ces quelques paroles je comprend que je ne pourrais pas échapper à cette rentrée. Je me redresse et m'assoie à côté d'elle. Je regarde mes mains entrelacées, ma gorge se serre et en devient petit à petit un peu plus douloureuse. Devant mon air accablé maman me prend les mains et plonge son regard blanc dans le mien.

- Tout le monde crois en toi, moi la première. Tu ne décevras personne et tu accompliras ton destin sans l'aide de quiconque. C'est à toi maintenant d'y croire, tu es la seule à détenir ton avenir, cela n'appartient qu'à toi maintenant de te faire confiance. Ai confiance en toi Hinata.

Mes yeux me brûlent, je n'arrive pas à retenir mes larmes qui coulent toutes seules malgré mes efforts pour les garder en moi. Ma gorge est si nouée que la douleur en devient insupportable. Je n'ai rien à dire. Ces mots, ils m'ont été répétés maintes et maintes fois depuis petite : "ai confiance en toi." Mais un problème se pose, un problème dont je cherche la solution depuis bien longtemps sans jamais la trouver:

Comment faire venir la confiance moi, moi qui ne connais même pas la sensation qu'elle procure ?