2. Retrouvailles

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Point de vue du Commandant en Second Spock :

L'heure du déjeuner arrivait. Je sortis de ma méditation afin d'aller me restaurer d'une soupe de pomleck. Ce n'était pas la faim qui m'animait mais un automatisme certain qui c'était fait durant ces trois ans. Le poste que j'avais obtenu à l'annexe de l'Académie des Sciences Vulcaines était somme toute très intéressant mais mon âme était comme insatisfaite. Non. Pas insatisfaite. Affamée. La routine m'avait envahi sans prévenir et l'ennui l'avait accompagné comme un vieil ami. Je m'ennuyais. Ma vie sur l'Entreprise me manquait et cela faisait trois ans que je cachais tout cela derrière mes barrières mentales. Je devais l'avouer : j'avais de plus en plus de mal à maîtriser mes émotions malgré les heures de méditation.

Après avoir préparé mon repas, mon estomac refusa d'en ingurgité ne serait-ce qu'une cuillère. Je repoussais le bol calmement et ferma les yeux. J'inspirais profondément, me concentrant sur l'air qui circulait dans mes poumons, qui nourrissait mes cellules. J'expirais. Mon corps expulsait l'air vicié. Mes cellules semblaient se contracter en attente d'une nouvelle bouffée d'air frais. Cette harmonie me fit un peu de « bien ». J'haussais un sourcil perplexe. Avais-je employé le terme « bien » ? Cette expression terrienne qui était imprécise ... illogique. Les humains qui m'entouraient me déteignaient fortement dessus.

Surtout un humain en particulier. Le capitaine Kirk. Cette énergumène frivole, imprudent, et ... tellement passionnant. Une énigme vivante ! Il était mon capitaine mais bien au-dessus de cela, il était mon ami. Je m'étais rendus compte de la relation qui s'était développé entre nous à sa mort bien malgré moi. Je pense que lui comme moi, nous aurions préféré que cela se produisit d'une toute autre façon. Mais le destin n'avait pas décidé de nous consulter. Il avait tué Jim et m'avait rendu fou de chagrin pour cet ami qu'il m'arrachait alors que je venais de comprendre le sens de toutes ces émotions qui m'étaient alors inconnues. Mais le Docteur McCoy avait réussi à le sauver et depuis nous avions établis une relation des plus cordiale et des plus sincère.

Soudain mon ordinateur sonna. Je m'approchais lentement et appuyait sur le bouton d'entrée. Le visage du capitaine apparut. Visiblement il était en extérieur car ses yeux étaient étirés en de fines lignes à cause de la luminosité. Il faisait beau aujourd'hui.

« - Capitaine. Disais-je en guise de salut.

- Vous ne décrochez jamais votre communicateur Mr Spock ? Me dit-il également en guise de salut.

- Veuillez m'excuser, je méditais.

- Ah. Vous y passé beaucoup de temps ces temps-ci. La semaine dernière, vous m'avez sorti la même excuse quand je vous ai proposé d'aller boire un verre. Aurais-je l'air d'un imbécile en pensant que vous m'évitez ? »

Comment faisait-il pour me cerner aussi bien. Le voir me faisait rappeler à quel point ma vie trépidante me manquait. Mes veines, en cette instant, ne réclamaient que ça : de l'adrénaline. Il y eu un blanc que je décidai d'interrompre.

« - Affirmatif.

- Affirmatif à quoi, Mr Spock ? Vous m'évitez ou je suis imbécile ? me demanda-t-il en souriant.

- Vous vouliez me faire part de quelque chose je pense. Lui répondis-je évitant volontairement la question.

- Vous vous améliorez, Mr Spock mais vous devez encore travailler la transition. Pouffa-t-il. Plus sérieusement, je vous veux prêt à embarquer dans cinq jours. Hangar 9. Quai 16.

- Je vous demande pardon Jim ? (Son prénom m'avait échappé).

- Vous avez très bien entendu, Spock. Vous m'excuserez mais je dois encore contacter les autres. Puis-je vous laisser le faire pour le reste de l'équipage ?

L'entremetteuse de la Justice [Fanfiction Star Trek TOME 1] (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant