Chapitre 19

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Après avoir regardé la femme, j'étais terrifiée. A ce moment, des tas d'idées se formèrent dans ma tête.

___ Allons viens ! Me tira Nakia. Nous n'avons plus de temps à perdre.

Avec un regard de tristesse donné à ce corps calciné, nous nous frayions un chemin au mileu de ce désordre pour pouvoir sortir. J'avais le coeur au galop, je savais ce que je faisais était mal mais je n'avais guère le choix.

Tout le monde se bousculait, il y avait certaines filles qui hurlaient à la vue des flammes sur leurs vêtements et qui demandaient d'aides. En ce moment, les prisonnières cherchaient à sauver leurs peaux mais pas à aider les autres. Déjà, une foule était devant la barrière, une partie la poussait, une autre essayait d'escalader le mur mais qui finissait par tomber sur un de leurs membres.

___ Evacuez tout le monde sur la cour, ne les laissez pas s'echapper ai je entendue crier une garde

___ Arrêtez les ! Évitez les de s'échapper. Dépêchez vous ! Appelez de renfort. Nous avions besoin d'aide

Nakia serra ma main un peu plus fort, hocha la tête vers moi et commença à bousculer les personnes devant elle.

___ Arrêtez vous ! Arrêtez vous ! Il faut garder votre calme. Le pompier ne va pas tarder à arriver continua la garde

Je pouvais constater qu'il y avait certaines d'entre elles qui hésitaient tout comme moi, qui se demandaient peut-être si c'était la meilleure décision à prendre. Et tout, celles qui finissaient par décider à s'échapper.

Nakia continua à me tirer derrière elle tout en m'ordonnant de faire plus vite avant que les pompiers et les policiers puissent arriver.Enfin, nous finâmes par sortir ainsi d'autres filles

___ Ne restons pas là ! Courons nous cacher quelque part, nous conseilla une fille que je n'avais jamais vu.

Nous la suivions dans une route cahoteuse qui emmena vers une petite colline. Sur la route, il y avait une petite cabane mais ce n'était pas ça qui nous intéressait, c'était des vêtements qui se trouvaient sur un fil de fer. Nous les prenions et continuions notre route, nous étions quatres à partir vers la colline, quatres à décider de notre sort maintenant.

___ Nous allons nous abriter un peu plus loin et nous avons à intérêt à faire comme si de rien n'était si nous ne voulons pas être démasquer

*****
Jim venait à peine de rentrer chez lui vers les quatres heures du matin. Avait conscience de son état, il préférait allonger sur le canapé au lieu de monter les escaliers pour se retrouver devant la chambre de Lae.

Lae, il n'arrêtait pas de s'enfuir d'elle. Depuis qu'il l'avait emmené voir sa mère et que les choses avaient mal tournées, Jim n'avait pas cesser de mentir à sa fille et souffrir à l'intérieur en voyant Lae dans cette situation. Seigneur, pourquoi une fillette de cinq ans devrait souffrir autant ? Il était incapable de la voir dans cet état, il était fatigué de répéter les mêmes mots chaque jour à chaque fois qu'il posa les yeux sur elle et que l'envie de la prendre dans ses bras lui asseillait.

Depuis sa dernière rencontre avec Sandra, il était beaucoup plus tourmenté qu'il ne l'aurait pensé. Il avait pu voir la colère, la déception qui brillaient dans ses yeux. Dieu du ciel, comment ai-je pu ? Songea-t-il amèrement. Même en ce moment, allongé sur le canapé, il éprouva de remords surtout quand il reviva les scènes dans sa tête et chaque jour, il finit ses soirées dans des bars où il commençait à prendre l'habitude d'aller se saouler.

Comme à chaque fois qu'il rentra, un mal de tête lui faisait voir le martyre, il prenait toujours des aspirines, regarda le plafond jusqu'à ce que le sommeil l'emporte.

Il était avec Sandra dans un chalet, tout heureux, il la serrait dans ses bras tout en l'embrassant. Elle portait une petite robe blanche avec de fines bretelles dont l'envie de lui jeter à ses pieds était intense. Il commençait à s'excuser, à lui demander pardon, il voulait l'expliquer le fond de ses pensées mais Sandra déposa l'index sur sa bouche

___ Tchuuuu ! Fais-moi plutôt l'amour, j'ai envie de toi, j'ai envie que tu me caresses, que tu me câlines s'il te plaît bébé.

Fou de rage, il l'empoigna dans ses bras et dévorer ses lèvres à perdre haleine. Il déchira brutalement sa robe afin de parsemer son corps de baiser. Il allait sucer ses tétons quand un bruit bizarre retentit près de lui, une première sonnerie, une deuxième puis une autre et il réveilla en sursaut.

Conscient maintenant que c'était un rêve, il attrapa le téléphone tout en bourdonnant

___ Allô !
___ Oh Jimmy, tu as entendu les nouvelles? Quelle tragédie ! Cria une voix aiguë,

Une voix que Jimmy reconnaissait entre mille. C'était celle de sa mère

___ Quelles nouvelles ? Maman j'étais entrain de dormir, tu sais que je n'aime pas quand tu m'appelles de si bonne heure
___ La prison où se trouve ta femme a pris feu.( elle éclata en sanglot ) ils...ils...ont dit qu'une forte partie de la prison a prit feu avant même que les secours ont pus venir
___ Quoi ?

Abasourdi, Jim se mettait à marcher de long en large dans le salon puis se laissa tomber sur le canapé. Subitement, il ressentait une violente douleur à la poitrine, il eut la sensation que quelqu'un venait d'arracher son coeur

___ Jim...Jim..Jimmy ? Tu m'entends ? Jim ?

___ Oui, maman

Et il raccrocha.

Il alla chercher un verre d'eau à la cuisine avant d'allumer la télé. Les images défilèrent devant ses yeux, les sons étaient comme un bourdonnement. Malgré les yeux fixés vers l'écran, ses pensées étaient à mille lieues d'ici. Ses pensées étaient encore accrochées à ce rêve, ses pensées étaient.....deux petites mains posaient sur son épaule

___ Papa...papa... maman est morte n'est-ce pas ?
___ Ma...ma chérie on...on ne sait pas enco...

Il n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase, Lae partait en courant

___ Laetitia !
__ Lae !

Je suis innocente.....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant