Chapitre 39

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-C'est étrange, je ne peux pas avoir Mickaël au téléphone, s'inquiète Jeanne, les médecins me disent qu'ils n'est pas en état de parlé.

-Ils ne t'informent pas de plus ?

-Non, soupire la jeune mère, je pense que je vais écourté mon séjour ici et rentré voir si je peux lui rendre visite. À moins que... C'est lui qui ne veux pas me parlé. Nous nous sommes disputé au téléphone la dernière fois. Il doit encore m'en vouloir d'être partie sans lui...

*

-Maman, hurle le malade, maman !!

Sous la peur il perd la raison.

-Qu'est ce que vous allez faire, continue-t-il.

-Hier nous avons testé les électrochocs. Aujourd'hui, nous allons y remédier pendant une semaine.

-Mais j'suis censé sortir d'ici !! Arrêtez, formule difficilement Mickaël en recevant à nouveau cette serviette dans la bouche.

-Aller, ça ne sera pas long, sourit le professeur.

Les yeux noisettes du patient virent au blanc sous l'électricité et la pièce est de nouveau comblé par les coups incontrôlables du malade sur la table froide et métallique.

*

Cinq jours passent et Mickaël subit d'atroces migraines et des vomissements à répétition.

-Ça suffit, s'énerve Jeanne, je rentre immédiatement ! Les médecins me disent de ne pas m'inquiéter mais je ne fais que le contraire ! Je suis désolée maman, je sais que papa avait prévu un planning pour nous trois mais j'arrive plus à rester calme !

Elle monte dans sa chambre et range sa valise.

-Je sais bien mon amour mais calme toi un peu. Je t'accompagne à la gare si tu veux et je préviendrais ton père quand il rentrera ce soir du travail.

-Merci mais c'est pas la peine. J'ai ma voiture.

Elle ferme bagages, embrasse sa mère et disparaît aussitôt. Mickaëla la regarde tristement partir depuis sa porte où elle reste impuissante. Dans l'eurostar, elle hésite de nouveau à appelé son mari. Elle soupire et le laisse finalement de son côté comme lui fait si bien avec elle.

*

-Papa, commence Laurent hésitant, tu comptes rester vivre ici ? Tu es parti par ma faute alors... Tu pourrais revenir près de nous. De... Moi...

Théodore pose son stylo et laisse ses papiers de côté.

-Quelle jolie déclaration, se moque son père.

-Oh ça va ! T'es pas meilleur que moi !

Le téléphone de Laurent les interrompt. Il s'éclipse sur le balcon, laissant son père réfléchir. D'un côté, être ici, près de l'Italie, lui permet d'être proche de ses jolies filleules qui le réclament très souvent, mais il est vrai, qu'il n'est pas proche de sa famille et encore moins de sa femme qui lui manque terriblement.

-Papa, fit Laurent, je pars dès maintenant.

-Ah bon ? Mais on est vendredi, tu devais t'en allé dimanche.

-Oui mais demain j'ai une visite de la maison.

-Vous vendez votre maison, demande Théodore étonné.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant