Nommée William

Chapitre 6 : Un caractère à l'épreuve de la vie.

Deux mois plus tard.
Les pirates du Red force avaient accosté sur une ile marchande de Grand line pour faire le plein d'eau, de rhum et de vivres. La jeune William elle, se dirigeait chez un médecin. Elle passa en première, sûrement à cause du sabre qui pendait à sa ceinture. Le médecin la fit entrer, c'était un homme bourru mais efficace qui ne ménageait pas ses efforts et ses patients.
- Pourquoi tu es la gamine ?
La « gamine » retira le haut de sa chemise en se retournant et lui laissa voir les cicatrices de son affrontement contre un homme de Kaïdo. La cicatrice qui courait du bas de l'omoplate à sa colonne vertébrale était si fine qu'elle était presque invisible, mais de n'était pas le cas des deux cicatrices qui se croisaient sur cette même omoplate. La première et la plus large débutait sur l'épaule et s'arrêtait brusquement pour continuer très fine jusque à la colonne, la seconde à peine moins large et plus courte, croisait la première au milieu de l'os. Le docteur examina les cicatrices et haussa les épaules.
- C'est du bon boulot, qui t'a recousue ?
- Le médecin de bord.
- Alors pourquoi t'es là ?
- Vous pouvez les faire disparaitre ?
- Non mais t'as vu la vierge ?! Des cicatrices comme ça, ça ne disparait pas.
- Ok, merci quand même.
- On dirait que t'en as déjà vu beaucoup gamine, et pas que des belles.
La jeune fille se retourna sans relever la remarque.
- Vous pourriez camoufler ces choses sous un tatouage ?
- Un tatouage ! t'as quel âge, quatorze ans ?
- Bientôt dix-sept.
- Et qu'est-ce qu'une mioche de dix-sept ans veux se faire tatouer ?
- Mon Jolly Roger. Mais pas tout de suite. Mais ça serait camouflé par un tatouage ?
- Oui.
Elle lui serra la main après l'avoir payé et s'en alla. Le médecin la suivit des yeux quand elle passa devant sa fenêtre et sourit en prenant le cas suivant.
William prit le chemin de la taverne ou les membres de l'équipage vidaient tonneau sur tonneau. Elle récupéra sa bourse auprès d'un matelot et alla s'acheter de quoi dessiner de nouvelles cartes et de quoi entretenir son sabre. Elle en profita pour s'acheter un poignard. Après avoir fini ses emplettes et payé le docteur, elle rejoint le reste de l'équipage et resta avec sa chope aux côtés du second qui restait sobre malgré les boissons qu'il descendait, ils discutèrent un moment mais sans grand enthousiasme pour la jeune fille.
Le capitaine attablé au bar plaisantait bruyamment avec Yasopp. Il remarqua le petite qui se levait et sortait, il sourit en la voyant afficher une assurance qu'il avait eu peur de voir disparaitre après ce combat contre Kaïdo.
Ne la voyant pas revenir au bout d'une heure, le capitaine décida d'aller la chercher, elle était assise au bout du ponton auquel était amarré le navire. Elle avait retiré ses sandales et laissait pendre ses pieds dans l'eau. Le capitaine se mit juste derrière elle et commenta le coucher de soleil.
- Plutôt beau hein ?
- Carrément génial. On dirait que l'océan a pris feu.
- Si tu me disais ce qui ne va pas.
La jeune fille se tordit le cou pour voir le capitaine. L'air le plus sérieux du monde sur le visage.
- C'est vrai que tu veux quitter le nouveau monde ?
- Oh, c'est ça qui te perturbe ?
Elle haussa les épaules, et laissa le capitaine s'asseoir à côté d'elle.
- Oui, nous allons à East Blue et nous passerons sûrement par West Blue.
- Faut faire le plein de rhum.
Ils éclatèrent de rire et William arrosa le capitaine avec son pied.
- En plus comme tout le monde a peur de toi sur les mers, tu vas pouvoir m'entrainer plus sérieusement, et te refaire une forme aussi ...
- Quoi !? elle est très bien ma forme !
- Eh bien tu approches la quarantaine, tu bois comme un pilier de bar trois soirs par semaine minimum et tes activités sportives sont réduites depuis que chaque pirate naviguant sur ces mers te voit comme le grand méchant loup. Et oui je trouve que tu t'empâtes un peu. Tu sais le Haki n'intimideras pas tes bourrelets.
Le capitaine en rit et la mise en garde.
- Alors comme ça je suis un gros capitaine pantouflard ! Il tira son sabre et la menaça.
- Pas gros, grassouillet, corrigea la jeune pirate. Ils croisèrent leurs sabres deux ou trois fois.
- Fais attention capitaine ! Si le cuistot te voit il pourrait te confondre avec un porcelet.
Leur combat était ponctué par leurs éclats de rires. Les membres de l'équipage avaient entendu les sabres s'entrechoquer, ils commentaient le combat en se moquant gentiment de William qui cumulait les petites erreurs et qui finit par tomber à l'eau.
- Alors le porcelet se bat encore bien, non ? Lui lança le capitaine après l'avoir repêchée.
La jeune fille lui fit un clin d'œil et lui répondit par un grognement de cochon, ce qui lui valut de reprendre un bain.