Chapitre 17 - Seule

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A la fin de l'entrevue, Éléanore nous proposa de faire une visite de Green Point

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A la fin de l'entrevue, Éléanore nous proposa de faire une visite de Green Point.
Une fois sortis de l'atmosphère accueillante des bureaux administratifs, le contraste est assez explicite.
L'ensemble du complexe ressemble à un mélange savant opéré entre une caserne militaire et un campus universitaire.
Tout y est organisé de façon à rappeler que le centre accueille des adolescents et que, de ce fait, il offre toutes les commodités que possèdent la plupart des écoles, voire bien plus. D'autre part, afin de rappeler que ceux qui y séjournent ne s'y trouvent pas en vacances, la plupart des bâtiments sont froids et gris. Tout y est organisé de façon mathématique.
Au loin, de hauts grillages se détachent sur l'horizon. Je fronçai les sourcils, je ne me rappelais pas en voir vu en arrivant.
Je les désignai du doigt et questionnai Éléanore :
- Qu'est-ce qu'on voit au loin ?
Elle esquissa un sourire figé.
- Oh, ça... Il s'agit de notre terrain d'entraînement. Il est protégé par mesure de sécurité. Cela empêche que quelqu'un ne s'y aventure par accident.
Cela empêche aussi que l'on puisse s'en échapper, songeai-je.
Éléanore nous montra ainsi le hall sportif, la piscine, quelques salles de classes ainsi que des endroits de vie, comme le réfectoire et une salle de détente.
Elle nous fit visiter aussi une partie de l'internat.
Bien que l'endroit était aménagé de façon spartiate, j'étais impressionnée par la grandeur de Green Point. Le centre aurait pu concurrencer les meilleures écoles du pays.

Une fois que nous eûmes fini de faire le tour, Éléanore me laissa raccompagner mes parents.
Je les suivis sur le parking et les étreignis l'un après l'autre.
Ma gorge était nouée. Je n'avais pas envie qu'ils partent. Cependant, je le savais : je n'avais pas le choix.
Mon père sortit ma valise du coffre de la voiture.
Le ciel, grisâtre, formait comme une chape de plomb au-dessus de nos têtes.
Après m'avoir serrée une fois de plus dans leurs bras, ils montèrent dans la voiture et tout ce qui me resta d'eux fut le claquement de leurs portières, le bruit du moteur qui s'éloignait et un signe de main esquissé depuis une fenêtre.
La minute d'après, ils étaient partis.
Je me sentis tout à coup vide et triste.
Je me retournai vers l'internat, ma valise à la main. J'avais le cœur serré.
Combien de temps allais-je rester ici ?
Et si je n'en partais jamais ?

Aleisha Grey - Démons intérieurs - Tome 1 - Wattys2019Où les histoires vivent. Découvrez maintenant