Fortuna

Préambule

"Fortuna" est une fiction historique, qui ne se veux pas exacte et qui peut prendre des libertés avec l'histoire. De plus je ne suis ni historien ni professeur d'histoire, et même si je me suis renseigné longuement avant de publier cette œuvre, il est possible qu'elle contienne des erreurs historiques. Si c'est le cas n'hésitez pas à m'en faire part, j'en prendrais compte. Sur ce, bonne lecture !

Florence - 1492

L'an de grâce 1492. Une année riche en rebondissement. La fin de la Reconquista, la découverte de l'Amérique par Colomb, l'avènement d'Alexandre VI au trône de Saint-Pierre... Cette année marque ainsi pour beaucoup le début de la Renaissance. Une période de renouveau artistique et de grande découverte - ou redécouverte -. La fin de l'obscurantisme moyenâgeux, l'avènement de l'Humanisme et la transcendance du genre humain par l'art et la science. Une époque où le génie humain a atteint son paroxysme, avec des hommes tel que Michel-Ange ou De Vinci. Dans tout cela évidemment, il y a du vrai comme du faux..

En réalité, la Renaissance n'a pas débuté en 1492. Tout simplement car la Renaissance est,  à l'origine, un renouveau artistique, scientifique et philosophique. Il s'agit du retour à la mode de l'Antiquité, et de la ringardise du moyen-âge. C'est l'avènement de la pensé humaniste. Le terme "Renaissance" est d'ailleurs assez peu subtile, c'est la Renaissance de l'Antiquité.

Pour trouver l'apparition originelle de la Renaissance, il faut donc trouver le moment où, à un endroit, la société est devenu d'avantage moderne que médiévale. Et il ne fait aucun doute que cette endroit, c'est la Toscane.

D'ailleurs, 1492 n'est pas la seul date de naissance qu'on attribut à la Renaissance. Certains pensent qu'elle a réellement commencé après la chute de Constantinople face à l'Empire Ottoman, en 1453. D'autres disent qu'elle débute avec l'invention de l'imprimerie. On peux aussi citer l'année 1434, où Cosme de Médicis prend le pouvoir à Florence. Cette homme étant considéré comme le premier grand mécène et protecteur des arts, ça colle plutôt bien. Ou alors, on pourrais prendre de façon symbolique l'année de naissance de Léonard De Vinci, - parce qu'il symbolise l'Homme de la renaissance - 1452. Mais en réalité aucune de ces dates n'est vraiment bonne. La Renaissance est le fruit d'une transformation lente et profonde de la société, qui aurait débuté avec le sac de Constantinople en 1204 (lors du quelle beaucoup d'œuvres antique furent redécouverte) pour aboutir, selon toute vraisemblance, à Florence dans les années 1430 avec l'arrivé au pouvoir de la maison Médicis et l'avènement du Quattrocento.

Marcel Brion, auteur et historien de l'art notamment spécialisé dans la Renaissance Italienne, a décrit ce qu'il appelait le "Miracle Toscan", comparable au "Miracle Grec". Il écrit : "C'est en Toscane que s'est réalisé, à un certain moment de son histoire que nous pouvons situer entre 1300 et 1500, une des réussites majeures de l'homme [...] Nulle part, la culture et l'art ne se sont associés aussi intimement à la vie quotidienne du peuple jusqu'à devenir sa nourriture spirituelle [...] En Toscane, en effet, on a l'impression que le chef-d'œuvre est une sorte de création collective à laquelle tout concourt, le paysage, l'atmosphère, la qualité de la lumière et de l'air, le caractère de la race, les institutions, même, et le comportement". La Renaissance débute donc avec ce Miracle Toscan. Et toutes les ville de Toscane, celle qui a le plus brillé est de loin Florence.

Florence est le berceau et l'incarnation éblouissante de cette Renaissance. Depuis 1434, les Médicis - considéré comme les plus grands mécènes d'Europe - ont donné a cette cité une grande stabilité économique, et ont fait d'elle l'incontestable capitale de l'Art, où on vécu de nombreux grands maître tel que Brunelleschi, Uccello, Verrochio, Lorenzo di Credi, Raphaël, Vasari, Michel Ange ou encore De Vinci.

En 1469, Laurent de Médicis (Lorenzo de' Medici en italien) devient prince, de facto, de Florence. Il est sans aucun doute le plus éminent dirigeant de la ville, et celui qui l'amènera à son apogée. Il fit de Florence une ville lumière, qui n'a rien à envier au Paris du XVIII-èm siècle. Son prodige et sa générosité lui valurent le surnom son surnom : "Le Magnifique". Il était assurément humaniste, et a côtoyé un grands nombres d'artistes et d'érudits, qui plus est il brillait dans de nombreuses disciplines tel que la joute ou la poésie. Bien entendu, derrière toute ces qualités se cachent quelques défauts : sa brutalité à l'égard de ceux qui ont le malheur de le trahir (par exemple, après leur Conjurations, les Pazzi furent persécuté et chassé, y compris ceux qui n'avait pas participé au complot) ou encore le traitement de certains artistes comme Léonard De Vinci, qui n'a pas toujours été respecté à sa juste valeur. Mais, la Florence du Magnifique est sans conteste celle qui a atteint son apogée en terme d'art, de philosophie, d'économie et de politique.

En 1492, Le Magnifique est vieilli prématurément et touché par la maladie. Il a cessé toute activité et ne tarda pas a être transporter dans sa villa de Carreggi. Dès cette instant, le pouvoir des Médicis s'affaiblit, et certaines famille en profitèrent pour renforcer le leur. Depuis 1490, un moine dominicain du nom de Jérôme Savonarole prêche sur l'Apocalypse. Dénonçant les abus et les vanités des riches et des puissants, il souhaite réformer l'église et censurer l'art qu'il juge vaniteux, dans le but que les Hommes se recentrent sur la foi en Dieu. Ses sermons sème l'agitation dans la ville et séduisent de nombreux florentins, qui se mettent à haïr les Médicis.

En 1492, Florence est donc sur le déclin et est sur le point de connaitre un bouleversement totalement inverse aux idéaux de la Renaissance.

Cette année est cruciale dans l'Histoire de Florence, parce qu'elle représente le fin de son apogée, de sa gloire, la chute de tout un monde, et le début d'un autre, l'avènement d'une nouvelle ère.

Alors qu'en 1492, le monde entre dans le Renaissance, Florence elle, retombe dans le Moyen-âge. Quel ironie...

Mais au milieu de toute ces crises politiques et sociales, il y a les Hommes. Et parmi eux, un jeune artiste prometteur. Pleins de rêves et d'ambitions, aventureux et insouciant, son monde aussi est sur le point de s'écrouler. Et cette année là, le destin va décider de changer sa vie à jamais.

Guidé par la fortune, il va devoir prendre envol et se faire un nom parmi les artistes italiens. Et à travers les épreuves de la vie, l'amour et la politique, il va renaître... Laissez moi donc vous conter, l'incroyable destin d'Alessandro Bosselli.